De la part de la 17e section du CNU (philosophie) et de son bureau (P.-Y Quiviger, président, D. Lefebvre, vice-président, M.-H. Gauthier, vice-présidente, A. Le Goff, assesseure)
Chères et chers collègues, la section 17 (philosophie) du CNU, réunie en assemblée plénière le 7 février 2019, a adopté à l’unanimité les 4 motions suivantes : HAUSSE DES DROITS D’INSCRIPTION POUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS NON-COMMUNAUTAIRES Les membres du CNU section 17, réunis en Assemblée plénière, le 7 février 2019, déclarent s'opposer à l'augmentation annoncée des frais d'inscription à l'université pour les étudiants étrangers hors UE. Cette mesure se traduira par une diminution du nombre global d'étudiants étrangers hors UE venant suivre leurs études en France, ainsi que par la sélection sur des critères financiers de ceux qui pourront encore venir. Loin des objectifs affichés, c'est une baisse de la richesse et de la diversité des étudiants accueillis qui se prépare, ainsi qu’une perte de collaborations internationales futures, notamment avec un grand nombre de pays francophones. C’est également une mise en péril de la cohérence de l'esprit philosophique de l'Université française, dont la spécificité est l’ouverture vers les pratiques scientifiques de toutes les régions du monde, s’appuyant sur un réseau important d’étudiants, en particulier hors UE. C’est enfin un affaiblissement de certains secteurs professionnels, qui ont besoin d'étudiants très qualifiés et qui manqueraient cruellement demain si les mesures annoncées se concrétisaient. La section 17 du CNU affirme donc son attachement à une université ouverte et craint par ailleurs que cette mesure ne prépare une augmentation générale des frais d'inscription à l'université et la transition vers un modèle, qu'il rejette, de financement de l'enseignement supérieur par l'endettement privé. SUIVI DE CARRIÈRE La section de philosophie du CNU décide à l'unanimité de ne pas procéder à l'examen des dossiers de suivi de carrière, reconduisant ainsi la position qu'elle a adoptée en 2016, en 2017 et en 2018. CONTRATS DE « MCF » À TEMPS PARTIEL La 17ème section du CNU réunie le 4 février 2019 en assemblée plénière a constaté que de plus en plus de docteurs candidats à la qualification ont été recrutés sur des supports contractuels LRU à temps partiel impliquant parfois des services complets d’enseignements. Ces contrats résultent d’un choix comptable des établissements qui exclut, de fait, l’activité de recherche de la rémunération. Le rattachement des travaux et publications de ces collègues aux unités et aux établissements paraît alors indu et relève d’un certain cynisme institutionnel. La section dénonce le recours croissant à ces contrats subis par de jeunes docteurs, qui accentue la précarité de l’emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche et entrave leur bonne entrée dans la carrière d’enseignants-chercheurs. PEDR Les membres de la 17e section du CNU s’inquiètent de voir un nombre croissant d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche adopter des dispositifs présentés comme se substituant à la PEDR et inviter les candidats à ne pas prendre part à la campagne organisée dans un cadre national. Ils rappellent leur attachement déterminé au principe qui veut que le dossier des candidats soit soumis à une évaluation nationale. Une telle évaluation, menée entièrement par les établissements, prend clairement le risque de dérives localistes. -- Pour toute question, la FAQ de la liste se trouve ici: https://www.vidal-rosset.net/