Cher·e·s collègues,

À l'occasion de la visite de Chris Pincock comme chercheur invité à
l'université Clermont Auvergne, le laboratoire Philosophies et rationalités
(PHIER) organise deux journées d'étude, les 16 et 17 mai 2019.

La journée


*Explications mathématiques et émergence dans les sciences physiques*

se tiendra le *17 mai 2019 *à la *Maison des sciences de l'Homme de
Clermont-Ferrand*, 4 rue Ledru, Clermont-Ferrand, Amphi 220 (voir accès
<http://www.msh-clermont.fr/content/acc%C3%A8s-%C3%A0-la-msh-clermont>).


*Programme :*

9:00 Annick Lesne, CNRS, LPTMC Paris & IGMM Montpellier : « Renormalization
approaches of critical phenomena: the emerging reality »

10:00 Quentin Rodriguez, Université Clermont Auvergne : « Universality in
critical phenomena: How can we speak of emergent explanations? »


*11:00 Pause*

11:15 Vincent Ardourel, CNRS, IHPST : « Phase transitions and infinite
limits »


*12:15 Pause déjeuner*

14:30 Marina Imocrante, CNRS, IHPST : « Mathematical inference to the best
explanation: Reconciling a priority and revisability »

15:30 Chris Pincock, Ohio State University : « Which universal phenomena
are emergent? »

*Fin de la journée à 16h30.*
*Argument de la journée :*

Les mathématiques sont devenues indispensables à notre compréhension des
phénomènes naturels dans les sciences physiques. Les raisons de ce fait, et
le ou les rôles précis qu’elles peuvent être amenées à jouer sont en
revanche âprement discutés dans la philosophie contemporaine des sciences,
que l’on souscrive ou non à la thèse de la « déraisonnable efficacité des
mathématiques », pour reprendre la célèbre expression d’Eugene P. Wigner.
Ces dernières années, de plus en plus d’attentions se sont portées sur le
rôle des *idéalisations* permettant l’introduction des mathématiques dans
l’explication des phénomènes naturels. L’explication proprement
mathématique ne porte là que sur un « simulacre » plus ou moins altéré du
phénomène considéré, et le pouvoir explicatif que l’on peut prêter aux
raisonnements mathématiques en jeu pose alors encore davantage question.

Ce rapport non trivial entre pouvoir explicatif des mathématiques et «
représentation fidèle » des phénomènes naturels intéresse bien sûr le
problème général de l’applicabilité des mathématiques aux sciences
empiriques. Mais il permet également, comme l’ont proposé différents
auteurs prenant notamment exemple sur les transitions de phase ou les
phénomènes critiques, de poser à nouveaux frais la question notoirement
fuyante de l’émergence. En mettant en évidence des raisonnements
mathématiques dont le pouvoir explicatif s’ancrerait dans une distorsion de
la constitution physique du phénomène considéré, identifierait-on des
explications non causales se « surajoutant » aux explications qui réduisent
le phénomène à cette constitution physique ?

*Contact : quentin.rodrig...@uca.fr <quentin.rodrig...@uca.fr>*

Très cordialement,

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*Quentin Rodriguez*
Doctorant au laboratoire Philosophies et Rationalités
<http://phier.univ-bpclermont.fr> (PHIER)
Université Clermont-Auvergne
Commission de la recherche – représentant des doctorants

Tél. : 06.99.80.62.86 | courriel : quentin.rodrig...@uca.fr
<rodriguez.quen...@uca.fr> | page personnelle :
http://phier.uca.fr/article176.html

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