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Call for Papers

Theme: Modernities Contested – Modernités Contestées
Type: Bi-lingual International Conference
Institution: Université Cheikh Anta Diop de Dakar
   Radboud University Nijmegen
Location: Dakar (Senegal)
Date: 27.–29.5.2017
Deadline: 31.12.2016

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(Version française en bas)

Today, modernity appears to inscribe itself in complex dynamics. As a
notion, it is even more difficult to grasp by dint of the fact that
its wide field of application is traversed by the turbulences that
characterize the “modern subject.” For instance, what today appears
to lie beyond the confines of modernity may well be what previously
was considered part of tradition or of what was left behind, and vice
versa. Has the modern or “postmodern” subject entered a phase of
contestation of modernity without really knowing what it means to be
modern in the first place?

In fact, modernity seems to have been accompanied from the very start
(the maggot was in the fruit already) by a dynamic of contestation,
both as a way of being and an unfolding of certain, esp. Western,
types of society, but also as a mode of thinking that would seek to
insert the individual into a continuous progressive development. Is
it suitable to re-evaluate the critical, literary, and
epistemological philosophical material in questioning the notion of
modernity? The semiotics of social, political, cultural, historical,
and aesthetic transformations, as well as the uncertainties generated
by the ongoing globalization/mondialisation, cut through dichotomies
such as Tradition/Modernity, Written/Oral and reconfigure the
relevance of models and genres, while defying such notions as
chronology, simultaneity, the ancient, the new, etc.

Evidently, ever since Descartes and Bacon, Modernity has acted as a
project of mastery and possession of the means for a way of life
oriented toward human flourishing. With the Enlightenment [les
Lumières, Aufklärung], this project has become centred around the
notion of liberation and of the individual without sufficiently
taking account of societal complexity. The contestation of modernity
has become a marked tendency in numerous social contexts

However, Modernity, or its obverse, is perhaps also what Baudelaire
foresaw in the 19thcentury,  when he pointed out that “Modernity is
what is transitory, fugitive, contingent, it’s only half of art, the
other half of which is the eternal, the
unchangable” (Baudelaire:OC,p.695).

It is with the aim of striking a critical balance of this fleeing
contestation that Cheikh Anta Diop University [UCAD]in Dakar and
Radboud University in Nijmegen are jointly organizing an
international conference on the theme of “Modernities Contested.”

The conference aims to readdress, from a multidisciplinary
perspective, this contestation that has always accompanied the
complex human adventure of modernity in all its varieties, along four
axes of research:

1st Axis: Thinking Modernity
2nd Axis: Narrating Modernity
3rd Axis: Constructing Modernity
4th Axis: Contesting Modernity

For all four axes, preference will be given to paper proposals that
address, from a transversal perspective, themes that clarify
contemporary challenges linked to religious extremism, political
radicalism, as well as other present-day societal phenomena such as
immigration, insecurity, violence, environmental challenges, and
gender issues.

Submission date for paper proposals: 31 December, 2016

Send to Bacary Sarr: bacs...@yahoo.fr

After the selection process, the candidates’ full papers will have to
be submitted by 30 April, 2017.


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La modernité semble s’inscrire, aujourd’hui, dans une dynamique
complexe. Elle est d’autant plus difficile à appréhender que
l’ampleur du champ et son articulation, sont constamment traversées
par la turbulence caractéristique du sujet moderne. De sorte que ce
qui apparaît, aujourd’hui, sous les dehors de la modernité peut être
ce qui était hier relégué à la tradition, à ce qui est dépassé, ou
vice- versa. Le sujet moderne ou « postmoderne » est-il entré dans
une phase de contestation de la modernité sans savoir vraiment ce que
c’est qu’être moderne ?

En effet, dès le début la modernité semble être accompagnée par une
dynamique de contestation (le ver était déjà dans le fruit) en tant
que modalité d’être et de déploiement de certains types de sociétés,
notamment occidentales, mais aussi en tant que forme et mode de
pensée qui voudraient inscrire l’individu dans un processus continuel
de progrès. Convient-il de réévaluer le matériau critique,
littéraire, épistémologique, philosophique servant à questionner la
notion de modernité ? La sémiotique des transformations sociales,
politiques, culturelles, historiques, esthétiques et les incertitudes
induites par la mondialisation/globalisation en cours, transgressent
les dichotomies Tradition/Modernité, Écrit/Oral, reconfigurent la
pertinence des modèles et des genres tout en défiant  des notions
comme la chronologie, le contemporain, l’ancien, le nouveau, etc.

Certes depuis Descartes la modernité s’est voulu projet de maîtrise
et de possession de moyens au service d’un idéal de vie axé sur
l’épanouissement de l’humain. Et avec le Mouvement des Lumières
(Aufklärung), ce projet s’est recentré autour de la libération et de
la promotion de l’individu sans prendre en charge suffisamment la
complexité sociale. Sa contestation est devenue, au fil des années,
une tendance lourde de l’évolution de nos sociétés.

Mais la modernité, ou son contraire, c’est peut-être aussi cela que
Baudelaire prévoyait déjà au XIXe siècle par cette formule : « La
modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié
de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel, et l’immuable
» (Baudelaire : OC, p.695).

Ainsi, en vue de faire un bilan critique de cette contestation tout
azimut, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Université
Radboud de Nimègue, en partenariat, organisent un colloque
international sur le thème : « Les modernités contestées » du 27 au
29 mai 2017 à Dakar/Sénégal.

Dans une perspective pluridisciplinaire le colloque se donne comme
objectif de réinterroger, dans toutes ses coutures, cette
contestation qui a toujours accompagné la complexe aventure humaine
qu’est la modernité à travers quatre axes de recherches :

Axe 1: Penser la modernité
Axe 2 : Raconter la modernité
Axe 3 : Construire la modernité
Axe 4 : Contester la modernité

Pour l’ensemble de ces axes, les communications qui s’inscrivent, à
partir d’une perspective transversale, dans des thématiques qui
permettent d’avoir un meilleur éclairage sur les défis contemporains
liés aux extrémismes religieux, aux radicalismes politiques et autres
phénomènes de société actuels comme l’immigration, l’insécurité, la
violence, les défis environnementaux, les études sur le genre, seront
privilégiées.

Date limite pour les propositions de communication : 31 décembre 2016

Envoyer à Bacary Sarr: bacs...@yahoo.fr

Après la sélection, les communications complètes devront nous
parvenir au plus tard le 30 avril 2017.


Contact:

Bacary Sarr
Email: bacs...@yahoo.fr
Web: https://modernitiescontested.wordpress.com




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