L'ennui , c'est que c'est pas en septembre mais le 30 juin donc dans 4 jours !!!



-----Message d'origine-----
De : Denis Bitouzé [mailto:[EMAIL PROTECTED] 
Envoyé : jeudi 26 juin 2003 14:31
À : [EMAIL PROTECTED]
Objet : Re: [debutant] Fw: Réf. : Brevets logiciels


Voici 

Le Brevet logiciel : une question de société


Les droits d'auteur, comme leur nom indique, protègent la création intellectuelle. Les 
brevets, par contre, protègent les inventions. La Convention européenne sur les 
brevets stipule que les brevets européens sont délivrés pour les inventions nouvelles 
impliquant une activité inventive et susceptibles d'application industrielle. Elle 
précise par ailleurs que les programmes d'ordinateur et autres modèles économiques et 
méthodes mathématiques ne sont pas considérés en tant que tels comme des inventions 
et, partant ne sont pas brevetables. D'où le débat exhaustif et les vives critiques 
suscités par la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil sur la 
brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur.

Avec le processus de Lisbonne, l'Europe s'est assignée un objectif
ambitieux: faire de l'Europe l'économie de la connaissance la plus compétitive et la 
plus dynamique du monde. Cette ambition repose bien sûr sur une prise de conscience du 
retard pris par l'Union sur ses principaux concurrents, et notamment sur les 
Etats-Unis. 

Dans le cadre du débat sur la brevetabilité des inventions dérivées des programmes 
d'ordinateur, la commission de la Culture du Parlement européen a tenté tout au long 
des débats de conserver cet objectif général à l'esprit et comprendre quelles mesures 
sont les plus à même non seulement de contribuer à atteindre l'excellence, mais 
également de la maintenir.

"Depuis l'antiquité, la civilisation s'est développée grâce à la confrontation des 
idées et à leur capacité de diffusion", note Michel Rocard, président de la commission 
de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports au Parlement 
européen, et rapporteur pour avis sur la proposition de directive sur la brevetabilité 
des inventions mises en oeuvre par ordinateur. "A l'heure de l'ordinateur et 
d'internet, cette vérité est toujours de mise".

C'est la raison pour laquelle toutes les mesures juridiques propres à contribuer au 
respect et à la défense des auteurs et des inventions sont les bienvenues, "à 
condition qu'elles ne figent ni n'alourdissent le système au point de le scléroser, 
voire de le fossiliser", poursuit-il. 
"Nous sommes contre la brevetabilité des logiciels, mais pour la brevetabilité des 
inventions dérivées des programmes d'ordinateur", ajoute le député socialiste Gilles 
Savary, rapporteur fictif pour le groupe socialiste sur l' avis adopté par la 
commission de l'Industrie. "Le pire des choses serait de rentrer dans le jeu des 
Américains qui brevètent tout et qui empêchent de la sorte toute innovation. Si il est 
un domaine dans lequel l'Europe doit faire entendre une voix singulière, c'est bien 
celui - là !" 

"Le secteur de l'informatique étant aujourd'hui le creuset de l'expansion économique 
et culturelle de notre société, les tentatives pour légiférer en la matière doivent 
être clairvoyantes et extrêmement prudentes", note Michel Rocard. "Etant donné que 
tout composant innovant d'un logiciel prend place dans un ensemble de logiciels et 
d'innovations précédentes et ne peut se développer sans interagir avec eux, la 
brevetabilité risque d'instaurer une instabilité génératrice d'une explosion de 
litiges".

Les limites de ce qui est brevetable ou non dans le domaine des logiciels font l'objet 
de maintes interprétations et de traductions juridiques différentes. Une chose est 
toutefois sûre et certaine pour Michel Rocard et Gilles Savary : le logiciel est un 
élément du savoir humain comme un autre, et le langage informatique est un langage 
universel qui doit rester accessible à tous. Si les brevets avaient existé à l'époque 
de Guttenberg, le sort de l'humanité en aurait été bouleversé !!! 

"Nous voulons une définition claire et précise de ce qui est brevetable C'est tout 
l'enjeu des débats actuellement en cours au sein du Parlement européen et, de ce point 
de vue là, le rapport adopté par la Commission juridique du Parlement européen le 17 
juin 2003 ne nous satisfait pas du tout. Nous allons continuer avec détermination la 
bataille d'amendements en vue du vote du Parlement européen en séance plénière en 
septembre 2003". 

97% des brevets reconnus dans le monde appartiennent aux pays développés et 3% à ceux 
du Sud. "Rendre brevetable cette nouvelle forme du savoir humain que sont les 
logiciels risque fort d'aggraver les difficultés d'accès des pays du Sud et de poser 
un problème politique grave...", conclut Michel Rocard.


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