Cher.e.s collègues,

La revue de sciences humaines et sociales *Tracés* vient de publier un
nouvel appel à contributions pour son numéro 43 "Instabilités
sémantiques", coordonné
par Thomas Angeletti, Juliette Galonnier et Manon Him-Aquilli.

Les détails de l’appel sont à retrouver ici :
https://traces.hypotheses.org/3680

Les auteurs et autrices devront envoyer leur contribution (article complet)
avant le *15 octobre 2021 à *soumission-articles.tra...@groupes.renater.fr

Si ils ou elles le jugent utile, les auteurs et autrices peuvent adresser
dès qu’ils le souhaitent un résumé (en indiquant le titre de leur
contribution, la rubrique dans laquelle ils le proposent, ainsi qu’un bref
résumé du propos) au comité de rédaction de *Tracés *(par courrier
électronique à la même adresse) pour leur faire part de leur intention de
soumettre un article

Bien cordialement,
Jean-Baptiste Vuillerod, pour le comité de rédaction de *Tracés*

PS : Derniers numéros parus:
- Documenter l'université qui lutte
<https://journals.openedition.org/traces/11599> (n°39)
- Angoisse <https://journals.openedition.org/traces/11082> (n° 38)
- Les sciences humaines et sociales au travail (ii) : Que faire des données
de la recherche <https://journals.openedition.org/traces/10518>?
(Hors-série 2019)

*Appel à contribution pour la revue Tracés (n° 43) - Instabilités
sémantiques*

Les débats autour du choix des mots, de leur signification, de leur
puissance expressive ou de leur graphie occupent une place grandissante au
sein de l’espace public. On peut observer, pour ne prendre que quelques
exemples, le rôle structurant que certaines expressions, slogans ou
hashtags ont pu jouer dans diverses formes de mobilisation politique, de
*#MeToo* à *Black Lives Matter*. Ces nouveaux mots constituent à la fois
des points de ralliement et de structuration des luttes, ainsi que des
manières d’instituer discursivement des expériences restées jusqu’alors
tues, ou restreintes au cadre privé. Mais ces transformations ne vont pas
sans résistances et controverses : il devient dès lors évident que des
rapports de force sociaux irriguent nos manières de dire et de faire sens.

De telles controverses métadiscursives, c’est-à-dire prenant le discours
comme objet de débat, font partie intégrante de l’usage social du langage.
Cependant, si la mise en débat de certaines pratiques discursives n’a rien
de nouveau, la conflictualité de ces débats semble de plus en plus visible,
avec une circulation accrue des attaques et des contre-attaques qui portent
sur les manières de dire et de nommer, voire de transcrire graphiquement
l’expérience sociale. C’est à ces instabilités sémantiques et catégorielles
ainsi qu’aux controverses auxquelles elles donnent lieu que ce numéro de
*Tracés *souhaite s’intéresser. Prenant acte du fait que transformations
sociales et pratiques discursives entretiennent des liens étroits, cet
appel à contributions entend susciter des travaux dans l’ensemble des
sciences humaines et sociales afin de décrire et d’analyser les
controverses présentes et passées que peuvent susciter différentes manières
de référer au monde social par le discours.

Il s’agit donc de se focaliser sur ce que révèlent de nos sociétés et des
rapports de force qui les traversent les débats qui émergent autour des
mots, des expressions, des catégories discursives, des slogans, des
formules, des éléments de langage, des tournures syntaxiques ou encore des
signes de ponctuation. En considérant le langage et ses usages comme des
lieux de dissensus, on retiendra, en guise de principaux questionnements,
les effets sociaux de l’instabilité sémantique, particulièrement
significative politiquement, de certains mots ou expressions ; les
tentatives visant à neutraliser les conflits de sens ; les stratégies
politiques et militantes qui passent par la promotion de certaines manières
de nommer ou de dire au détriment de certaines autres, tout autant que les
résistances qu’elles génèrent ; et enfin ce que produit la circulation de
termes issus du champ scientifique en dehors du monde académique, par
exemple dans le champ médiatique ou dans l’espace des mouvements sociaux.

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https://www.vidal-rosset.net/mailing_list_educasupphilo.html
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

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