On 12/12/2010 01:57 PM, Yoann Gini wrote:
> - Sans forcément avoir de multiWAN, si je change de FAI je change de préfixe 
> IPv6, or le réseau a été construit à partir de ce préfixe (service interne, 
> DNS, etc.). Actuellement si je change de FAI je n'ai aucun problème puisqu'en 
> interne je n'ai que des IP privés. Avec l'IPv6 je ne vois pas trop comment on 
> peut gérer ce cas, est-ce qu'il faut refaire tout l'adressage avec le 
> changement de fournisseur ? 

En IPv6 tu a plusieurs adresses par interface : typiquement l'adresse
globale, l'adresse locale, et l'adresse de lien.

Ton adresse globale dépend de ton fournisseur, et elle peut être générée
automatiquement par autoconf et/ou dhcp. À noter que l'autoconfiguration
est prévue pour permettre la renumérotation des adresses : si tu
annonces soudainement un nouveau préfixe, les machines gardent l'ancien
préfixe quelques jour et prennent le nouveau aussi, ce qui te laisse un
moment pour reconfigurer ton réseau. À noter aussi que le DHCPv6 permet
de faire de la délégation de préfixe aux routeurs, mais à priori ça
n'est pas très utilisé (implémenté).

Ensuite ton adresse locale est composée d'un préfixe pseudo unique (tu
peux le générer et le répertorier là par exemple :
http://www.sixxs.net/tools/grh/ula/ ). Ce préfixe ne dépend pas de ton
fournisseur, et n'est pas routé sur Internet (par contre tu peux le
router comme tu veux sur ton réseau). En gros, comme les adresses
privées IPv4 sauf qu'en plus le préfixe a très peu de chances d'être le
même que celui d'une autre boite.

Et puis l'adresse de lien local sert surtout à gérer le côté
administratif du protocole, généralement on ne s'embête pas trop avec
celle là (et elle n'est pas routable).

> En stateless les 64 derniers bits sont créés à partir de l'@MAC, est-ce qu'on 
> a moyen de jouer avec ça ?

Dans tout OS qui tient la route en théorie oui, à savoir que y'a une
"privacy extension" qui existe et qui permet de générer les IP
aléatoirement et de manière temporaire. Tu peux aussi faire une conf
statique, d'ailleurs.

> Il me semblait avoir lu qu'une IPv6 incomplète est recomposée à partir du 
> préfixe actuel, est-ce le cas ?

Je ne suis pas sûr de comprendre la question... Une IPv6 c'est 64 bits
de préfixe et 64 bits d'identifiant d'interface. Les 64 bits du début
sont donnés par le routeur, et les 64 bits de la fin sont au choix de la
machine (à condition de ne pas créer une adresse en double).

> Est-il préférable de maintenir un IPv4 interne pour ne pas devenir fou ? 
> (please pas ça)

J'aurais tendance à dire qu'il serait préférable de ne pas mettre d'IPv4
du tout dans le réseau et de maintenir la connectivité IPv4 avec du
NAT64/DNS64, m'enfin ça c'est du gros extrémisme qui ne marche pas dans
tous les cas.

(C'est ce qui est utilisé dans le document que j'avais lié y'a quelques
temps, http://ripe61.ripe.net/presentations/140-ripe_rome_jari.pdf)

Par contre si tu passes en "dual-stack", la solution par défaut
aujourd'hui, tu va avoir IPv4 et IPv6 qui vont tourner séparément en
même temps, en interne comme en externe.

> Va-t-il falloir revenir au NAT ? (please encore moins celle-là)

Càd ? Du NAT en IPv6 ça n'existe pas, et même si ça devait arriver, ça
ne serait jamais nécessaire vu le nombre d'adresses disponibles.

> - Dans le cas plus spécifique du multiWAN. Comment est-il possible de gérer 
> la répartition de charge sans faire de NAT ?

Sur celle là j'vais éviter de dire des conneries...

-- 
Rémy Sanchez

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