Bonjour,

Le 26/12/2011 07:09, Francois Demeyer a écrit :
> Le 26 déc. 2011 à 06:36, Michel Py a écrit :
>> C'est bien là ou est le problème. On ne demande pas à Mme Michu d'avoir des 
>> compétences en informatique ou en réseau. Par contre, quelqu'un qui héberge 
>> un serveur dans une colo est censé avoir le minimum de culture qui inclut 
>> que les rustines de vulnérabilité, ça s'applique plusieurs fois par an. Chez 
>> un certain nombre d'hébergeurs, c'est contractuel.
>> En d'autres termes, il n'y a pas de permis pour utiliser l'Internet pour Mme 
>> Michu, mais il y en a un pour héberger un serveur.
>> C'est bien connu, il n'y a rien d'interdit; ce qui est interdit, c'est de se 
>> faire piquer ;-)
>> [...]
> Et donc ? tu suggères de laisser sans rien faire tous les hébergeurs 
> approximatifs, ou bien dont le P&L ne permet pas de passer le temps 
> nécessaire a nettoyer leur terrain de jeu ?
> Un Kebab ne doit pas recuire une broche de la veille, un garagiste doit 
> régler son cocomètre régulièrement, un boucher doit faire contrôler sa 
> balance et respecter certaines DLC... 
> Tous les professionnels connaissent parfaitement les "obligations" de leur 
> métier, et pourtant on ne les laisse pas sans aucune mesure de 
> surveillance/assistance, sinon cela partirait rapidement en vrille.

Mais ces métiers (garagiste, boucher...) ont une activité locale ce qui
permet d'imposer des obligations au niveau national et de surveiller le
respect de ces obligations (DGCCRF, etc.).

Idem pour les opérateurs de boucle locale ou utilisateurs de fréquences
hertziennes que l'on peut réguler nationalement.

C'est plus difficile pour un marché ouvert comme celui de l'hébergement.
Si on impose aux acteurs nationaux des obligations trop fortes (type
permis), le client va voir ailleurs, là où les obligations sont absentes
ou non contrôlées.

C'est aussi le cas sur les noms de domaine : les extensions trop propres
car contrôlées perdent des parts de marché par rapport aux extensions
sales car non contrôlées. Pour être rentable il faut s'ouvrir au
cybersquatting. L'internationalisation conduit au moins-disant sécuritaire.

Alors on fait des trucs type ACTA pour essayer de nettoyer tout ça, mais
comme ça se fait en secret et dans le dos du citoyen ça n'encourage pas
à le respecter a posteriori...

Patrick.


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