Le 22/04/2021 à 09:52, David Ponzone a écrit :
>> Donc, il faut bien se faire à l'idée, déjà bien implantée, qu'on ne gagne 
>> plus d'argent sur la revente de matériels ou de services tiers, mais que 
>> l'on ne peut s'en tirer qu'en vendant notre propre valeur ajoutée derrière…
>
> Après, ça donne une leçon à certains acteurs de la distribution qui depuis 
> quelques années sont devenus des revendeurs à flux tendu plutôt que des 
> grossistes. Jamais de stock, forte dépendance envers le constructeur ou les 
> problèmes d’acheminement. Effectivement au final, autant acheter au 
> constructeur.

Ce constat se fait sur à peu près tout en informatique. Un constructeur,
passé une taille critique assez basse finalement, n'a pas beaucoup de
mal à monter une chaîne logistique vers le client final. Le site
ecommerce, c'est quasiment une commodité maintenant et ensuite c'est
surtout de la logistique, beaucoup de gens savent faire ça très bien.

On est en train d'assister à la disparition des 'grossistes'. Prédiction
: dans 10 ans, ce métier n'existe plus.

Etape 1 : Ils se sont eux mêmes tiré une balle dans le pied en sautant
sur la revente de logiciels en SaaS qui ne coûte rien et en délaissant
leur métier historique : acheter de gros volumes, stocker et dispatcher
ensuite. Le stock, ca coûte de l'argent et avec 4% de marge brute sur le
matos, ca n'interresse personne.

Etape 2 : Les éditeurs leur passe au dessus de la tête en vendant les
renouvellements en direct puisqu'ils ont les coordonnées du client,
pourquoi s'en priver.

Etape 3 : Les grossistes ne savent plus faire de logistique, n'ont plus
de stock.

Etape finale : une petite crise sur la pénurie de semi-conducteurs et le
métier peut tranquillement mourir.

C'est fou comme on ne le redira jamais assez : pas de valeur ajoutée
(ressentie par le client), pas de business.

Julien


Attachment: OpenPGP_signature
Description: OpenPGP digital signature

Répondre à