>> Michel Py a écrit :
>> La magie du GPS, ce n'est pas le satellite. C'est l'horloge embarquée. Qui 
>> dérive
>> très peu, y compris dans l'environnement hostile de l'espace soumis aux 
>> radiations
>> sans la protection de l'atmosphère ou du champ magnétique terrestre.

> Vincent Habchi a écrit :
> C’est le principe des horloges atomiques, hein. Elles sont assez peu 
> sensibles à l’environnement.

C'est loin d'être aussi simple. D'abord, en ne regardant que la partie 
oscillateur, un satellite en orbite voit des changements de température de 
centaines de degrés entre le jour et la nuit, ce qui n'a jamais été bon pour 
n'importe quel système oscillant. Bon évidemment ça s'isole, mais n'importe 
quel concepteur de satellite te dira que la stabilisation thermique, c'est un 
problème sur lequel il faut sérieusement se pencher. J'ai visité le genre 
d'endroit ou ils gardent l'heure, la température est stabilisée au poil de cul 
de degré.


En suite, en plus de l'oscillateur nécessaire au fonctionnement de l'horloge, 
il y a de l'électronique numérique qui s'occupe de pas mal de chose, et là ça 
se complique carrément avec les radiations cosmiques, et particuliers celles 
qui sont à base de particules lourdes et/ou à haute énergie. Sans rentrer dans 
les détails dont certains ne sont pas forcément publics, tout ce qui est 
semi-conducteur dans l'électronique spatiale embarquée a une "feature size" (la 
taille du transistor élémentaire) gigantesque par rapport à ce qui se fait 
aujourd'hui. Un processeur courant dans ce domaine est un PowerPC cadencé à 
110Mhz qui date de 20 ans avec une "feature size" de 0,25 micron, ce qui est 
énorme aujourd'hui.

Une horloge atomique en orbite, c'est pas facile à faire.

Michel.


---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/

Répondre à