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TIM n°172 - Mars 2006 (...) 24 heures avec...Inspecteurs de la DPSD Discrétion assurée En treillis ou en civil, en baskets ou en mocassins, les inspecteurs de la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD) sont des caméléons. Leur mission : déceler toute menace contre la Défense. Une mission discrète...mais pas secrète. "Si la DPSD devait avoir un slogan, ce serait : défendre la Défense." Le colonel Bernard Alleoud, chef du Poste de protection et de sécurité de la Défense (PPSD) de la région Ile-de-France, veut en finir avec les a priori : « Il n'y a pas de James Bond ici ! La DPSD n'est pas un service secret, c'est un service discret. » Tous les militaires connaissent la DPSD, mais peu d'entre eux sont en mesure de dire exactement quelles sont ses missions. La DPSD, service de renseignement interarmées de quelque 1 400 personnes1, directement rattaché au ministre de la Défense, a pour mission principale la contre-ingérence, qui consiste à déceler et neutraliser toute menace liée au Terrorisme, à l'espionnage, au sabotage, à la subversion et au crime organisé (TESSCo). Elle intervient au profit des entités militaires et des industries de Défense. La DPSD contribue à assurer la protection des personnes en métropole et outre-mer ainsi que sur les théâtres d'opérations extérieures. Elle est également chargée des procédures d'habilitation du personnel de la Défense nationale. Sur le terrain Au cœur de la mission, sur le terrain, on trouve les Inspecteurs de sécurité de défense (ISD), des sous-officiers "bien câblés" qui, en deuxième partie de carrière, ont fait le choix du renseignement. Recrutés sur concours (25 à 30 inspecteurs toutes armées confondues sont recrutés chaque année), les inspecteurs doivent posséder un bon sens du relationnel, faire preuve de curiosité, d'une grande honnêteté, de discrétion et, par-dessus tout, conserver une rigueur et une éthique militaires. L'inspecteur doit être « carré dedans et rond dehors », précise le lieutenantcolonel Yves-Marie Libouban, responsable de la formation. Terre Information Magazine est allé à la rencontre de deux inspecteurs du PPSD de Paris. « Je me sens vraiment utile ! » Costume élégant, sourire avenant, Laurent pourrait facilement passer pour un cadre d'entreprise. Inspecteur à la DPSD depuis 6 ans, cet adjudantchef, issu des rangs de l'infanterie, a choisi la recherche : « C'est lorsque j'ai passé mon CT2 que j'ai entendu parler de la DPSD pour la première fois. J'ai été intrigué. Plus tard, en OPEX, j'ai côtoyé des inspecteurs. Dès mon retour, j'ai posé une demande pour passer le concours. » Pour lui, c'est un peu un saut dans l'inconnu ! Quand on lui demande de décrire sa journée type, il éclate de rire : « Dans notre métier, ça n'existe pas ! » Au quotidien, des demandes arrivent en provenance des directions, des unités...avec des échéances. S'ajoutent les enquêtes d'habilitation, les recherches sur des personnes ou des sociétés. A partir d'une question, l'inspecteur cherche tous azimuts. Après la préparation documentaire (presse, internet…), il part sur le terrain, gérant lui-même son emploi du temps. Une enquête peut durer de quelques heures à deux mois. L'inspecteur passe ses journées seul , face aux autorités civiles et militaires. « Nos horaires s'adaptent à la mission. C'est l'événement qui commande : s'il y a une personne à rencontrer un soir, il faut y aller. C'est le volet assistance aux unités qui me plaît. Mon travail est concret, je me sens réellement utile », conclut Laurent. « On n'a pas le temps de s'ennuyer ! » Assurance et discrétion ne sont pas ses seuls atouts : être une femme a ses avantages quand on est inspecteur ! « Cela ouvre certaines portes », confie Stéphanie, inspecteur depuis 3 ans. « J'étais informaticienne et je voulais passer à autre chose : je n'ai pas été déçue ! Je ne savais pas précisément ce qui allait se passer, mais c'est ça qui est excitant, finalement ! » En vraie femme d'affaires, Stéphanie gère ses rendez-vous. Son quotidien est varié, pas le temps de s'ennuyer ! « Il faut s'intéresser à ce qui se passe dans le civil, lire beaucoup, se tenir au courant de l'information. Le mieux dans ce métier, c'est que l'on arrive encore à être surpris ! » En métropole, la tenue de travail des inspecteurs est civile. Cela facilite la tâche, qui déborde largement du cadre de la Défense : « On a un pied dans le civil et un dans le monde militaire : c'est très enrichissant. Mais même si on n'est pas en tenue, on doit être plus militaire que les militaires. Nous avons une telle indépendance que si on n'est pas "carré", ça ne marche pas. » Stéphanie, qui est adjudant, doit pouvoir converser avec un colonel tout naturellement. Mais elle sait où est sa place et ce qu'elle doit conserver coûte que coûte : l'humilité. Ce qu'elle retient de son métier tient en une phrase : « Quand on entend parler de nous, c'est qu'on a mal fait notre travail ! » LTN Sabine FOSSEUX Photos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI, CCH Jean-Jacques CHATARD 1) 34 % appartiennent à l'armée de Terre. 2) N correspond à l'année d'attribution du BSTAT d'ISD. Le recrutement pour les Terriens Pour postuler aux fonctions d'inspecteur, il faut être de nationalité française, être sergent, sergent-chef ou adjudant âgé de 25 à 35 ans ou adjudant-chef de 38 ans au plus, avoir fait l'objet d'un avis de sécurité sans objection et être habilité secret défense, être apte à faire campagne sans restriction, avoir entre 5 et 15 ans de service, être lié au service pour une durée minimale de 4 ans décomptés à partir de la fin du stage d'inspecteur, être titulaire du BSAT et avoir réussi l'examen d'accès au BSTAT de la spécialité d'origine, avoir passé son COVAPI. Calendrier : Début décembre (N-2)2 : envoi des messages de prospection de la DPMAT. Fin février (N-1) : transmission des dossiers à la DPMAT, qui effectue un premier tri. Octobre (N-1) : épreuve d'admissibilité (dissertation sur un sujet général). Novembre (N-1) : épreuves d'admission - tests de mémoire, psychotechniques, entretien avec un psychologue (éliminatoire), oral devant un jury. 1er semestre (N) : stage théorique et pratique de 6 mois. 1er juillet (N) : attribution du BSTAT Inspecteur de sécurité de Défense. Contact : l'entité PSD de votre garnison. (...) Au sein du nouveau domaine de spécialités "Systèmes d'information et de communication" (SIC) a été créée la filière "sécurité des SIC". Cette filière est accessible : • Aux sous-officiers de la filière "emploi des systèmes et réseaux informatiques" orientés vers le Brevet supérieur de technicien de l'armée de Terre (BSTAT) "SSIC", • Au titre des qualifications des acquis professionnels, aux personnels déjà titulaires d'un BSTAT "emploi des systèmes et réseaux informatiques" ou "réalisation des systèmes d'information" et ayant suivi les formations d'adaptation qualifiantes suivantes : administrateur SSIC, administrateur réseaux et sécurité, sécurité informatique. Le BSTAT "SSIC" ouvre droit à l'attribution du certificat technique par validation des acquis de l'expérience pour les sous-officiers accédant au corps des officiers. Missions principales du sous-officier BSTAT SSIC : - Conseiller l'officier chargé de la sécurité des systèmes d'information et l'administrateur SI de la formation. - mener des audits de sécurité. - préconiser et mettre en œuvre des mesures de protection des SIC. - gérer le chiffre de l'organisme. - participer à la formation des utilisateurs SSI de l'organisme. Les métiers de la SSIC s'exercent dans l'ensemble des états-majors et des unités, de métropole, d'outre-mer, et dans le cadre des opérations extérieures. DPMAT --~--~---------~--~----~------------~-------~--~----~ You received this message because you are subscribed to the Google Groups "guerrelec" group. 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