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Thèmes du jour :

   1. Nouadhibou chef-lieu de l'émigration sauvage ( LE MONDE )
      (News-Bulletin de M-Net)
   2. Coup d'état Gambie et Djammé toujours pas apparu
      ([EMAIL PROTECTED])


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Message: 1
Date: Wed, 22 Mar 2006 17:57:51 +0200
From: "News-Bulletin de M-Net" <[EMAIL PROTECTED]>
Subject: [M-net] Nouadhibou chef-lieu de l'émigration sauvage ( LE
        MONDE )
To: m-net@mauritanie-net.com
Message-ID:
        <[EMAIL PROTECTED]>
Content-Type: text/plain; charset="windows-1252"

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Le News-Bulletin de Mauritanie-Net, vous informe sur les actualites de la
Mauritanie email de la rédaction : mauritanienet at gmail.com
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Nouadhibou chef-lieu de l'émigration sauvage
LE MONDE | 22.03.06 | 14h19  ?  Mis à jour le 22.03.06 | 14h19 .
Par  *Jean-Pierre Tuquoi* Article paru dans l'édition du 23.03.06
http://www.lemonde.fr/web/article/0,[EMAIL PROTECTED],36-753437,0.html

    Nouadhibou chef-lieu de l'émigration sauvage LE MONDE | 22.03.06 |
14h19  ?  Mis à jour le 22.03.06 | 14h19
   [image: Près de trente-quatre Africains ont été arrêtés lors de leur
traversée clandestine vers l'archipel espagnol des Canaries, où affluent
chaque année, au péril de leur vie, des milliers de victimes d'un trafic
d'être humains organisé à partir des ports d'Afrique de l'Ouest. |
REUTERS/JUAN MEDINA] Près de trente-quatre Africains ont été arrêtés lors de
leur traversée clandestine vers l'archipel espagnol des Canaries, où
affluent chaque année, au péril de leur vie, des milliers de victimes d'un
trafic d'être humains organisé à partir des ports d'Afrique de l'Ouest.

REUTERS/JUAN MEDINA
[image: B]ienvenue à "Kandahar", en Mauritanie. "Kandahar" n'est pas ici le
fief des talibans, mais le surnom d'un morceau de désert grand comme un
mouchoir de poche, qu'aucune carte ne recense, qu'aucune route goudronnée ne
traverse, un no man's land* *quelque part entre deux frontières en
pointillé, celle qui sépare la Mauritanie et le Sahara occidental, occupé
par les Marocains.
A Kandahar, il n'y a rien. Pas de maisons d'habitation, mais un décor
lunaire, un soleil d'enfer, et un marché de véhicules d'occasion venus de la
lointaine Europe où valsent les plaques d'immatriculation. A quelques
centaines de mètres de là, il y a aussi un minuscule poste-frontière
mauritanien en dur, peinturluré d'un vert criard.

A l'ombre des murs du bâtiment, accroupis ou allongés les uns contre les
autres, 81 Sénégalais attendent depuis quelques heures, ce samedi 18 mars en
fin de journée. Le plus jeune a 17 ans et le plus âgé 56 ans. Ce sont des
émigrés clandestins que la marine marocaine a récupérés, six jours
auparavant, à quelques centaines de kilomètres plus au nord, au large des
côtes du Sahara occidental. A court de carburant, leur pirogue dérivait,
après avoir essuyé une tempête qui leur avait fait dépasser les îles
Canaries, leur objectif, sans qu'ils le sachent.

Les Marocains les ont secourus. "* Ils nous ont bien traités"*, souligne
celui qui fait figure de chef. A tous, les Marocains ont distribué de la
nourriture et des cigarettes avant de les descendre par autocar vers le sud
et de les déposer à proximité du poste-frontière de Kandahar. Ils y sont
restés, dans l'attente d'un autre véhicule qui devrait les acheminer à une
cinquantaine de kilomètres de là, à Nouadhibou, avant un probable
rapatriement vers le Sénégal.

Mais Nouadhibou, le grand port le plus au nord de la Mauritanie, n'a pas de
centre d'hébergement. Les commissariats de police débordent de clandestins
subsahariens. La Croix-Rouge mauritanienne, vaille que vaille, en prend en
charge plusieurs centaines. Reste ceux qui ont été raflés les jours derniers
dans les rues de la ville, ceux que la marine mauritanienne a interceptés en
mer, ceux surtout récupérés par les Marocains au Sahara occidental.

Malek, 18 ans, est de ceux-là. Un fin bracelet de perles en plastique
multicolores au poignet, le jeune homme raconte volontiers son odyssée. Il
faisait partie d'un groupe de 37 Sénégalais et Maliens dont l'aventure a
failli mal tourner en pleine mer. Ils avaient embarqué dans la nuit du 7 au
8 mars à Nouadhibou à bord d'une pirogue de pêcheurs. Le voyage en mer
jusqu'aux Canaries devait durer trois à quatre jours.

Rien ne manquait : ni les deux moteurs (dont un de rechange), ni les 18
bidons d'eau et de carburant, ni la nourriture (du riz, des pâtes, du lait).
Chaque passager avait revêtu un ciré de pêcheur et des bottes pour lutter
contre le froid la nuit ; chacun avait enfilé un gilet de sauvetage et
enveloppé des vêtements de rechange dans un sac de plastique.

*"** Au début, tout s'est bien passé*, poursuit Malek. *Mais il y a eu une
tempête pendant deux jours. J'avais pas peur. Je priais. On vomissait tous.
Puis le GPS* (l'appareil qui donne la position du navire)* est tombé en
panne, foutu. On a dérivé. A la fin, on n'avait plus d'eau, plus de gazole,
plus de nourriture. On est resté une journée sans manger. **"* Les
gardes-côtes marocains leur ont sauvé la vie. *"** Ils nous ont repérés et
conduits à El Layyoune *(la principale agglomération du Sahara
occidental) *pour
nous soigner. Ensuite, ils nous ont déposés à la frontière avant de nous
balayer vers la Mauritanie. Ils ont gardé le capitaine de l'embarcation et
deux autres personnes."* Est-il prêt à retenter l'expérience ? Malek
n'hésite pas une seconde. Oui, bien sûr. Ses compagnons font la même
réponse, à quelques exceptions près.

L'aventure est pourtant risquée. *"** Depuis le début de l'année, le bilan
officiel est de 90 morts, mais il est sans doute plus proche de 300* *"*,
fait valoir le directeur de la police de Nouadhibou, Yahfdou Ould Amar. Pour
le représentant local du Croissant-Rouge mauritanien, la réalité est encore
plus dramatique : Ahmedou Haye avance le chiffre de plus d'un millier de
victimes. Une note interne de la garde civile fait même état de 1 200 à 1
600 clandestins noyés en quarante-cinq jours à la fin de 2005, alors qu'ils
tentaient de gagner les Canaries.

Les autorités locales ont été surprises par le phénomène, apparu il y a
moins de trois mois. "*Nous sommes désemparés"*, reconnaît le préfet de la
ville, Ahmed Yahia Ould Cheïkh. Non pas que Nouadhibou ait vécu jusqu'à
présent coupée du monde. Avec ses quelque 20 000 étrangers (un habitant sur
cinq) pour faire les "petits métiers" que les Maures méprisent, un port
minéralier où les navires font la queue pour charger le minerai de fer
acheminé par le "train du désert", des côtes parmi les plus poissonneuses du
monde, qui attirent des chalutiers de toutes nationalités, Nouadhibou
cultive depuis toujours une tradition de ville ouverte et cosmopolite.

Simplement, les routes de l'émigration clandestine ignoraient le port
mauritanien. Elles empruntaient une autre direction. "*Les réseaux de
passeurs prenaient en charge les Subsahariens à partir de Dakar, au Sénégal,
et les déposaient directement au Sahara occidental, sur la côte en face des
Canaries. La route passait par l'est de la Mauritanie. Personne ou presque
ne transitait par notre ville"*, explique le lieutenant-colonel Mayef, le
patron de la gendarmerie de Nouadhibou.

Conséquence des pressions espagnoles, Layyoune n'est plus la porte d'entrée
naturelle vers les Canaries. Nouadhibou, qu'une route goudronnée relie
depuis moins d'un an à Nouakchott, la capitale, a hérité du rôle.
L'organisation des filières, elle aussi, a changé. Le "clés en main" qui
était proposé aux candidats au voyage a disparu avec la fermeture du Sahara
occidental. Lui a succédé une sorte d'autogestion de l'émigration
sauvage. *"Des
clandestins se* *regroupent par communautés à Nouadhibou et préparent
eux-mêmes leur périple, même s'ils font appel sur place à des **"facilitateurs"
s*énégalais ou mauritaniens", assure le lieutenant-colonel Mayef.

Le chef de la gendarmerie dit sans doute vrai. Au "garage" de Nouakchott -
le lieu d'où partent les taxis collectifs pour Nouadhibou (les tarifs de la
course sont de 13 euros) -, défilent toute la journée de jeunes Subsahariens
reconnaissables à leur maigre balluchon et, paradoxalement, à leur
discrétion. *"On en transporte plus d'une centaine par jour"*, affirme un
chauffeur de taxi.

   Qu'ils soient sénégalais, qu'ils viennent de Gambie, de Guinée-Bissau ou
du Cap-Vert, tous sont passés le plus légalement du monde (une pièce
d'identité suffit) par Rosso, la ville-frontière entre le Sénégal et la
Mauritanie. Les Maliens, eux, ont emprunté la "route de l'espoir", beaucoup
plus à l'est.

Aucun candidat à l'émigration ne s'attarde à Nouakchott. Cap sur Nouadhibou,
500 kilomètres plus au nord, où chaque communauté a son quartier. Les
Ghanéens vivent dans le "quartier d'Accra" (du nom de la capitale de leur
pays), les Sénégalais - les plus nombreux - dans la cité de "la Reguib" et
de "Guirane"... Le reste est affaire d'organisation et de finances.

Des groupes de candidats au grand voyage se forment. Ils associent une
quarantaine de personnes d'une ou deux nationalités. L'argent, envoyé par la
famille restée au pays ou des parents installés en Europe, voire aux
Etats-Unis, arrive à Nouadhibou via les sociétés spécialisées du type de
Western Union. Tout compris, le voyage vers les Canaries coûte 500 à 600
euros.

Acheter une pirogue n'est pas un problème. La pêche traditionnelle est en
crise et, dans le port artisanal de Nouadhibou, plusieurs centaines
d'embarcations en bois ou en fibre de verre cherchent preneur. Pas davantage
de difficultés pour se procurer un GPS. Les appareils *made i**n
Taïwan*fleurissent dans les boutiques du port à des prix abordables
(200 euros).
Ceux qui en maîtrisent le maniement feront office de capitaines. En
contrepartie, ils ne paieront pas le voyage.

Il ne reste plus qu'à choisir le jour, ou plutôt la nuit, du départ. Et à
fixer le lieu du rendez-vous. Il peut être n'importe où tant la côte
sablonneuse est accessible.

La suite est affaire de météo, de préparation, de chance. Mais pas
uniquement. Depuis quelques semaines, les autorités, aiguillonnées par les
Espagnols, multiplient les patrouilles. Nouadhibou n'est plus synonyme
d'étape sans histoires avant les Canaries.

L'écho de ces difficultés est parvenu plus au sud, jusqu'à Saint-Louis. Le
port sénégalais est donc à son tour gagné par la fièvre de l'émigration. Il
voit partir d'autres pirogues en route vers les îles espagnoles. Longues de
plus d'une vingtaine de mètres, elles peuvent accueillir près de 80
passagers pour un voyage annoncé de six à sept jours. Si tout va bien.

Les Sénégalais échoués à Kandahar étaient de ceux-là. Lorsqu'ils seront
rentrés à Saint-Louis, leur point de départ, ils iront, disent-ils, demander
des comptes au propriétaire de l'embarcation, un certain Massek. *"** Il est
très riche. Il a beaucoup de bateaux. On va batailler pour qu'il nous
rembourse"*, disent-ils avec véhémence.

Chacun d'eux a versé l'équivalent de 1 000 euros. S'ils récupèrent une
partie de l'argent, certains l'investiront pour tenter de forcer à nouveau
les portes de la forteresse Europe.




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Message: 2
Date: Wed, 22 Mar 2006 18:52:45 +0100 (CET)
From: [EMAIL PROTECTED]
Subject: [M-net] Coup d'état Gambie et Djammé toujours pas apparu
To: m-net@mauritanie-net.com, [EMAIL PROTECTED],
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Åáì ÍÏ ÇáÓÇÚÉ æÓØ ÃäÈÇÁ ÊÑÏÏÊ Úä Ãä ÇáÃÎ ÇáÔÞíÞ ÞÇÆÏ ÇáÍÑÓ ÇáÑÆÇÓí åæ ãä
ÞÇã ÈÇáÅäÞáÇÈ æ ÑÈãÇ íßæä ÃæÞÝ ÇáÑÆíÓ ÌÇãí æ ÞÇÏÊå ÇáÚÓßÑíííä .


Coup d'état en Gambie et le président toujours pas apparu.

Le régime du président gambien Yahya Djamé a été ébranlé par un coup
d'état dans la nuit du 21 au 22 mars alors qu'il se trouvait en visite En
Mauritanie. Informé par son frére cadet qui dirige la garde présiidentiel
celui-ci lui demandera de regagner immédiatemeny la capitale Banjul
obligeant le président à interrompre immédiatement sa visite qui devait se
tereminer ce mercredi par la signature d'un grand nombres d'accords entre
les deux gouvernements mauritaniens et gambiens comme il l'a déclaré à son
arrivée à l'aéroport de Nouakchott.
Le président Djammé est rentré précipitamment dan son pays. A Banjul la
sitiation est toujours trés floue. Le président Djammé n'a encore fait
aucune apparition dans les médias, et des informations commencent à
circuler sur son eventuel arrestation ainsi que les principaux
commandements militaires dans un coup d'état qui serait en fait dirigé par
le chef de la garde présidentielle et propre frére de Djammé

La suite sur le site DSF
http://www.democrates-sans-frontieres.org et cliquez sur "forum" et "infos"




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Fin de Lot M-net, Vol 75, Parution 14
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