Indélicatesse.
Profitant de la passation de services entre le maire sortant et le 
nouveau maire de Rosso, Daouda B. chef de service de son état au 
sein de l'institution, a disparu avec deux motopompes. Il fut arrêté 
nuitamment par la Gendarmerie alors qu'il s'apprêtait à traverser le 
fleuve muni de sa marchandise. L'homme est passé quelques heures aux 
mains des forces de la sécurité avant d'être remis en liberté. Les 
motopompes ont été mises sous scellés.

Justificatif.
Le ministère des Finances a organisé un point de presse suite à 
l'article publié par notre journal portant sur « l'utilisation des 
22 milliards d'ouguiyas destinés aux créances de l'Etat ». Selon un 
confrère qui a assisté à la conférence, le ministère «a essayé de 
justifier le sort de cette grosse enveloppe, en soutenant que 
certains journaux (allusion à L'Authentique) n'ont pas fait l'effort 
de recouper les informations ». (Ce qui est faux)
Mais le plus étonnant, c'est que l'événement n'a pas été couvert par 
les médias publics…  Il n'a non plus pas été couvert à 
L'Authentique, parce que le journal n'a pas été convié à 
l'événement. Allez savoir pourquoi !

Tourisme.
La fédération mauritanienne de football a dépêché, dans la 
précipitation, deux équipes nationales à l'étranger : les 
Mourabitoune seniors au Liban pour le tournoi arabe des Nations, les 
Mourabitoune juniors au Mali pour les besoins de la Coupe du 
mouvement olympique africain. Dans un cas comme dans l'autre, les 
délégations ont été constituées dans une totale improvisation, avec 
des équipes mal préparées et des responsables triés au hasard, 
choisis sur la seule règle du clientélisme. Comment pouvait-il en 
être autrement, si l'on sait que le bureau exécutif de la fédération 
ne se réunit plus depuis que Moulaye Abass, son président, l'a 
boudé ? Et cela fait un bail ! Ces déplacements permettront en tout 
cas à nos joueurs de faire du tourisme et d'empocher des primes à 
l'approche de la fête d'El Id. 
Comme les finances proviennent de l'Etat, et puisque les 
responsables n'y perdent rien au change, leur poche s'entend, 
déplacer les équipes à l'étranger est désormais une pratique 
quotidienne, pour dilapider l'argent du contribuable.

Hémorragie.
Après le départ de Ebi Ould Doussou de l'Union du Centre 
démocratique, de nouvelles démissions ont été signalées au niveau du 
parti. Il s'agit de celles signifiées par un groupe de jeunes 
dirigés par leur SG, Sid'Ahmed Ould Maurice Benza. Les 
démissionnaires ont avancé les mêmes raisons pour expliquer leur 
attitude : «soutien d'intérêts personnels, tribaux et régionaux au 
détriment de l'intérêt national, racisme, clientélisme… »
Le parti des ex-présidents de l'Assemblée nationale, Rachid Ould 
Saleh et Cheikh Sid'Ahmed Ould Baba, serait-il déjà en train de 
vivre la triste démonstration du mal que nombre d'observateurs 
pensent de lui ?

Candidatures.
Les listes candidates aux élections sénatoriales du 11 janvier 2007 
devraient être plus nombreuses que celles qui ont sanctionné les 
dernières municipales. C'est du moins ce que pense un haut 
responsable du ministère de l'Intérieur qui constate que «près d'une 
vingtaine de listes sont quotidiennement reçues dans chacune des 
Willaya du pays depuis que le ministère a lancé l'opération de dépôt 
de listes ».

Frictions.
Le milieu estudiantin est en ébullition. D'un côté, ceux qui 
tiennent à continuer la grève, de l'autre ceux qui souhaitent 
l'arrêt du mouvement. Après deux mois de grève infructueuse, 
certains étudiants ont décidé de quitter le mouvement pour s'adonner 
aux études, répétant à qui veut l'entendre que « la grève ou le 
refus d'aller en grève est un droit ». En face, ceux nombreux, qui 
se disent disposés à user de tous les moyens pour garder le 
mouvement compact « puisque la cause est commune «  font-ils 
remarquer.
La bataille sur le front, et face au ministère de l'Enseignement 
supérieur, a perdu de la force pour une autre qui se passe 
dorénavant à l'intérieur de l'université.

Première.
Le chef de l'Etat s'est fait représenter par son Premier ministre 
Sidi Mohamed Ould Boubacar. L'événement a eu lieu mardi 19 décembre 
2006, lors de l'ouverture du premier festival de poésie, au Palais 
des Congrès. Et il est de taille, puisque depuis sa prise de pouvoir 
en août 2005, c'est la première fois que Ely Ould Mohamed Vall se 
fait représenter. L'homme s'est-il épuisé, ou accorde-t-il tout 
simplement moins d'importance à la poésie, c'est-à-dire à la 
littérature ? En tout cas, notre PM avait les yeux rouges et le 
visage ravagé. Excès de travail ?
L'Authentique


_______________________________________________
M-net mailing list
M-net@mauritanie-net.com
http://mauritanie-net.com/mailman/listinfo/m-net_mauritanie-net.com

Répondre à