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*LÉGISLATIVES MAURITANIENNES: Les vœux du pouvoir exaucés
*(*Nouvel Horizon* 22/12/2006)

En soutenant la candidature des Indépendants pour les élections
législatives, les autorités gouvernementales de la Mauritanie voient leur
rêve se réaliser.
Le premier constat à faire à propos des résultats complets des législatives
en Mauritanie, c'est la percée des Indépendants qui surclassent les partis
politiques. Sur les 95 sièges, ils en ont obtenus 39. Ce qui sans doute va
faire la fierté des autorités mauritaniennes, à commencer par Ely Ould
Mohamed Vall, président du CMJD, favorable aux candidats indépendants qu'il
a soutenus. Avec la réalisation de l'un de ses premiers projets politiques,
l'ancien directeur de la Sûreté et Directeur de cabinet de Taya qu'il a
renversé en août 2005, écarte du coup les anciens du pouvoir pour la course
à la législature. Car les Indépendants seront majoritaires dans la nouvelle
Assemblée nationale mauritanienne. C'est ce qui ressort des résultats
officiels du second tour des élections législatives, dimanche dernier en
Mauritanie. Mais les Indépendants, n'ayant pas atteint la majorité, doivent
impérativement faire des alliances avec d'autres formations. Selon plusieurs
sources, les Indépendants pourraient s'allier avec l'ancienne formation
politique du président déchu le 3 août 2005, à savoir le Parti républicain,
démocratique et social (PRDS). Les anciens du pouvoir, avec un nombre de
sept députés à l'Assemblée, vont peser très lourd. Et selon les déclarations
des uns et des autres, des possibilités de se retrouver, entre eux, sont
réelles. Car, à la veille du second tour, les leaders affirmaient être en
pourparlers avancés pour se retrouver au sein d'une seule entité. Un pari
qui, réussi, va maintenir les membres de la coalition dans leur ancienne
position d'opposants. Ce qui ne faciliterait pas, pour autant, leur combat
au sein de l'Assemblée. Le mouvement des Centristes-réformateurs
(Islamistes) a aussi fait bonne figure en se retrouvant avec quatre députés.
Alors que les putschistes du 8 juin 2003 ont pu obtenir trois députés, tout
comme l'UDP qui arrive devant le RD qui se retrouve avec deux sièges. Le FP,
le parti Alternative et l'Ucd-Kadima se contentent, chacun, d'un député.



RFD, première formation politique

Avec une trentaine de partis politiques, seuls onze vont siéger à la toute
première Assemblée nationale élue de manière démocratique et transparente.
Ainsi, la Coalition des forces du changement démocratique (CFCD), les
anciens opposants au régime de Taya, décident de s'allier davantage. Ils
auront ainsi une supériorité de deux voix sur les Indépendants. Le
Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d'Ahmed Ould Daddah vient en
deuxième position avec un nombre total de seize députés. Un nombre qui lui
confère, par ailleurs, la position de leader dans le landerneau politique
mauritanien. Le second tour a, en outre, permis à l'Union des forces du
progrès (Ufp) de Mouhamed Ould Maouloud de faire une bonne percée, en
s'affirmant, avec neuf parlementaires, comme la deuxième formation politique
du pays alors que le premier tour l'avait mis au bas de l'échelle des partis
les plus représentatifs en ne lui octroyant qu'un seul siège. L'Alliance
populaire progressiste (APP) de Messaoud Ould Boulkheir se retrouve avec six
députés et se positionne comme le quatrième parti derrière le Parti
républicain pour la démocratie et le renouveau (PRDR) de l'ancien président
Taya avec sept sièges. Le mouvement des Centristes-réformateurs (Islamistes)
a aussi fait bonne figure en se retrouvant avec quatre députés. Alors que
les putschistes du 8 juin 2003 ont pu obtenir trois députés, tout comme
l'UDP qui arrive devant le RD qui se retrouve avec deux sièges.



Sale temps pour les ténors de l'ex-pouvoir

Par ailleurs, les résultats partiels du deuxième tour des élections
législatives de dimanche dernier en Mauritanie sont marqués par la chute de
plusieurs caciques de l'ancien régime, qu'ils soient restés au Parti
républicain pour la démocratie et le renouveau (PRDR, de l'ex-majorité
présidentielle), ou qu'ils aient pris leur indépendance vis-à-vis de ce
dernier. C'est le cas notamment de l'ancien ministre du Pétrole, Zeidane
Ould H'Meida, de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Vall
Ould Bellal, de Ba Bocar Soulé ou de Ahmed Ould Sidi (RDU ex-majorité
présidentielle et allié fidèle du régime Taya), tout comme Rachid Ould
Salah, ancien président de l'Assemblée.

Le taux de participation au second tour est moins important que celui du
premier tour. Seuls 60 % des électeurs concernés par ce scrutin ont fait le
déplacement jusqu'aux urnes. Ces élections législatives constituent la
deuxième étape, après le référendum, du processus mis en place par les
autorités du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) pour
remettre aux civils le pouvoir qu'ils avaient confisqué le 3 août 2005, par
un coup d'Etat. Les prochaines étapes seront les élections sénatoriales
prévues au mois de janvier 2007 et la présidentielle qui se tiendra au mois
de mars 2007.


Ahmed Tidiane DEME


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