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CFCD : Cheikh Ould Horma jette l'éponge l'Authnetique - Cheikh Aidara Il y a une semaine, on se posait déjà la question : «la CFCD tiendra- t-elle le coup jusqu'au bout ? ». Composée au départ de onze partis et mouvements politiques, la Coalition des Forces du Changement Démocratique a vu par la suite, ses rangs s'effeuiller dramatiquement, pour se réduire à neuf. Aujourd'hui, c'est le Rassemblement Pour la Mauritanie (RPM) qui quitte avec armes et bagages, cet «attelage bancal et ingouvernable» comme le dit dans sa déclaration de presse le Président du parti, Dr.Cheikh Horma Ould Babana. Et de trois ! Après les Flam, MDD, et en attendant le Front Populaire, c'est le parti de Cheikh Horma Ould Babana, RPM-Temam, qui quitte la CFCD, à quelques encablures de deux combats électoraux décisifs pour le contrôle du Parlement et de l'Exécutif. Dans un communiqué daté du 25 décembre 2006 et largement distribué (voir encadré), le parti trouve que les principes fondateurs par lesquels les forces du changement s'étaient engagées à faire bloc pour éviter le retour des «forces rétrogrades » ont été foulés au pied, emportés par les «turbulences des dernières élections » municipales et législatives. S'ajoutent à ce non respect des engagements, «le manque de vision claire et globale…les considérations partisanes et le peu de solidarité » entre ses membres. Ainsi, le RPM compte adapter ses actions aux exigences de la conjoncture et se «préparer aux évènements décisifs » qui se profilent à l'horizon, non sans exprimer son inquiétude face à ce qu'il appelle «le spectre de la déstabilisation qui plane sur le pays ». Le RPM-Temam qui était sorti des dernières consultations, sans aucun maire ni aucun siège au Parlement, est selon les observateurs, le grand perdant dans cette affaire. Sans électorat de base, ce parti d'obédience islamiste, risque de se retrouver en électron libre, sans preneur. Il est hors de course dans le combat que se livrent déjà les différents protagonistes pour le contrôle du pouvoir législatif. Il ne pèsera pas non plus dans la bataille prochaine pour le contrôle du Sénat. Il n'a aucun candidat et ses 27 conseillers (0,98 % sur le plan national) ne constituent même pas le quorum recherché. D'autre part, le RPM-Temam n'a nullement été impliqué dans les volte-face et les trahisons de circonstance qui ont accompagné la constitution des conseils municipaux, son parti étant absent du cercle. D'autres partis auraient claqué la porte et avancé les mêmes raisons que celles présentée par le parti du Dr.Cheikh Horma, personne n'irait leur chercher la petite bête, comme le Rassemblement Démocratique de Moustapha Ould Abeiderrahmane victime d'une machination à Nouadhibou, ou l'APP, victime à Sebkha… La raison de la défection du RPM-Temam serait donc à chercher ailleurs que dans un simple froissement de principe. Seulement, le geste du RPM est significatif d'un malaise qui guette la CFCD et risque de lui être préjudiciable, si le capital de confiance restant n'est préservé. Même si le départ de Temam n'enlève en rien le poids politique de la CFCD, son effet psychologique est de taille. Reste maintenant à savoir, là où la barque Temam va débarquer. Les options qui restent, le PRDR et les Indépendants, symboles de ce qu'il appelle lui-même «les forces rétrogrades» et contre lesquelles il a bâti ses principes politiques, peuvent-elles devenir d'éventuels ports d'attache ? ===== INFORMATION : Les articles sélectionnés pour cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement l'opinion du comite de gestion de Mauritanie-Net. Nous ne nous portons pas garant de la véracité et de l'objectivité des informations publiées dans ces articles qui engagent la responsabilité des seuls auteurs. Nous vous prions de bien vouloir en tenir compte. Merci.
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