PRESIDENTIELLE MAURITANIENNE : LE COLONEL VALL SE
DEVOILE

Le chef de la junte de Nouakchott révèle ses
intentions à François Soudan


François Soudan est le seul journaliste français à
avoir interviewé à deux reprises le Colonel
mauritanien Ely Ould Mohamed Vall depuis l’arrivée au
pouvoir de ce dernier, le 3 août 2005. Son article que
nous reprenons de « Jeune Afrique » - est riche en
révélations :

-       Le chef de la junte de Nouakchott -qui tire toute sa
légitimité de son engagement mille fois réitéré
d’organiser une transition démocratique en
Mauritanie-, a décidé de mettre fin à sa neutralité
dans le jeu électoral 

-       "Ely" ne veut pas de chefs de partis, il leur
préfère un candidat « indépendant ». 

-       Vall n’est plus  « tenu » par aucun de ses
engagements


Bonne lecture…
===

Attention, fragile !

PAR FRANÇOIS SOUDAN

En Mauritanie plus qu’ailleurs, les édifices les plus
séduisants peuvent se révéler n’être que des châteaux
de sable. Démocratiques sans nul doute, les premières
élections législatives véritablement libres que vient
de connaître le pays ont certes fait table rase du
passé - et, par la même occasion, de ces partis dits
dominants dont on voit bien qu’ils ne résistent jamais
au départ de leur président-fondateur. Mais si elle a
mis un terme à un monolithisme de façade, l’Assemblée
surgie des urnes le 3 décembre porte en elle les
germes d’un mal (presque) aussi inquiétant :
l’instabilité. Deux blocs non homogènes d’importance
quasi égale se font face, sans qu’aucun ne jouisse
d’une véritable majorité. Le nomadisme politique et
les allégeances à géométrie variable étant ce qu’ils
sont en Mauritanie, le risque de division chronique
est réel. 

En choisissant de faire précéder l’élection
présidentielle prévue en mars 2007 par des
législatives, le colonel Ely Ould Mohamed Vall a voulu
que la première n’interfère pas sur les secondes.
Souci louable. Mais ce calendrier oblige tout candidat
à la magistrature suprême à se comporter désormais en
rassembleur s’il veut s’assurer une majorité. Or force
est de reconnaître à la lecture des résultats qu’aucun
chef de parti pris isolément ne dépasse vraiment les
frontières de sa région d’origine. Reste donc aux
postulants à contracter des alliances aléatoires,
souvent réversibles et toujours fragiles. La culture
démocratique est-elle suffisamment ancrée en
Mauritanie pour jouer ainsi sans risque au jeu de la
IVe République française ? Certains y croient,
d’autres non. 
Ces derniers, qui figurent pourtant en bonne place
parmi les artisans du renversement de Maaouiya Ould
Taya en août 2005, souhaitent déjà sans trop se cacher
l’apparition d’un homme de consensus au-dessus des
partis, et qui, de surcroît, rassure l’armée. Un homme
providentiel en quelque sorte. « Hélas ! celui à qui
nous pensons tous et qui serait élu dès le premier
tour s’il se présentait est tenu, de par ses propres
engagements répétés, de ne pas entrer en lice »,
soupire un proche partisan du président Vall. Tenu ? À
moins que… 

« Jeune Afrique » 2396 du 10 au 16 décembre 2006


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