AHMED OULD DADDAH : LA LUTTE CONTINUE
    
  APA-Nouakchott (Mauritanie) Le candidat malheureux Ahmed Ould Daddah, a 
félicité Sidi Ould Cheikh Abdellahi, au cours de la conférence de presse qu’il 
a donnée lundi, après la confirmation de la victoire de son adversaire, au 
second tour de l’élection présidentielle en Mauritanie.
   
  « Mes félicitations vont également au peuple mauritanien », a dit Ould Daddah 
expliquant que les résultats du scrutin "traduisent la volonté du peuple 
mauritanien, qu’il faut respecter"
   
  Selon Ould Daddah, le vote de la majorité des Nouakchottois en sa faveur, 
dénote de "la volonté de changement" de ses compatriotes. « J’ai milité pendant 
16 ans pour une Mauritanie où règne la justice et où il n’y a guère de place 
pour la subversion, le racisme, le tribalisme et le régionalisme », a rappelé 
l’opposant historique au régime de l’ex-président Maaouya Ould Taya. « Par 
conséquent, le combat se poursuit », a-t-il ajouté.
   
  Ahmed Ould Daddah a promis de reconnaître ce qui sera réalisé au profit du 
peuple mauritanien, mais s’opposera à "ceux qui tenteront de lui porter 
préjudice". « La campagne électorale est finie, il est vrai, mais notre 
campagne pour la Mauritanie ne l’est pas », a encore dit Ould Daddah qui a 
adressé ses remerciements aux partis et personnalités politiques qui l’ont 
soutenu et qui ont milité avec lui « dans l’honneur ».
   
  MOO/od/APA
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  SOUTIENS ET ALLIANCES
   
  APA-Nouakchott (Mauritanie) La victoire de Sidi Ould Cheikh Abdellahi par 
52,85% des voix contre 47,15% pour son challenger Ahmed Ould Daddah au second 
tour de l’élection présidentielle en Mauritanie, n’a pas beaucoup surpris les 
observateurs de la scène politique dans ce pays.
   
  D’abord, celui qu’on disait soutenu par des membres agissants du Conseil 
militaire pour la justice et la démocratie (CMJD, au pouvoir) était parti 
favori avec l’appui d’« Al Mithaq » qui regroupe 18 partis de l’ex-majorité 
présidentielle en plus d’une majorité confortable dans les deux chambres du 
Parlement.
   
  En face de lui, Ould Daddah faisait partie d’une alliance dénommée « 
Coalition des forces du changement démocratique » (CFCD) regroupant l’ancienne 
opposition au président déchu Maaouya Ould Taya.
   
  Ensuite, le candidat Sidi était arrivé en première position lors du premier 
tour de l’élection, avec 24,80% des voix, devançant de plus de 4 points son 
challenger Ould Daddah (20,69).
   
  Enfin, et c’est le plus important, les nouvelles alliances conclues entre les 
deux rounds ont beaucoup joué en faveur de celui qui a finalement remporté le 
scrutin car il a, du coup, réussi à rallier les candidats malheureux des 3ème 
et 4ème position, en l’occurrence Zein Ould Zeidane (15,28%) et Messaoud Ould 
Boulkheir (9,79%).
  Le départ de ce dernier a constitué pour Ould Daddah une perte qui a été 
décisive dans son échec. D’autant plus que ce leader haratine (descendant 
d’esclaves) siégeait à ses côtés au sein de la CFCD et partageait avec lui une 
longue histoire de lutte contre le népotisme et le totalitarisme politique.
   
  Ould Cheikh Abdellahi a pu également drainer l’appui de plusieurs autres 
candidats qui, tous réunis, lui ont procuré, théoriquement, 54% des voix, en 
nette avance devant son concurrent ayant bénéficié des soutiens des autres 
candidats malheureux Ould Hannena et Ould Maouloud de la CFCD (11,73%), 
d’Ibrahima Sarr (7,95%) ainsi que des Islamistes et autres.
   
  Un handicap supplémentaire pour Ould Daddah réside, selon certains analystes, 
dans la faiblesse de ses performances à l’intérieur du pays, sauf à Nouakchott 
et dans sa région natale du Trarza où il occupe, de loin, la première place. 
D’aucuns n’hésitent d’ailleurs pas à attribuer la défaite de Ould Daddah à 
l’attitude de « fervents régionalistes » de ses soutiens.
   
  Un avis qui n’est pourtant pas partagé par d’autres analystes politiques qui 
trouvent dans l’électorat de Ould Daddah une grande partie d’intellectuels, 
d’étudiants et autres jeunes guidés dans leurs intentions de vote par leur 
seule conviction.
  « Plus on s’éloigne de la capitale, plus le taux d’analphabétisme est élevé 
et plus les gens sont sensibles aux pressions des autorités, des chefs de 
tribus ou des notables qui leur dictent systématiquement les choix électoraux à 
faire », expliquent ils.
   
  MOO/od/APA  
  26-03-2007


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