Ely Ould Mohamed Vall a nommé, à la veille du scrutin du 25 mars, un ambassadeur au Soudan. Il s'agit d'Ahmed Ould Moustapha, un ancien journaliste au quotidien Chaab que Ould Mohamed Vall avait désigné, il y a quelques mois, à la représentation de l'UMA à Rabat, un poste assez convoité pour sa rémunération (environ 6000 dollars). Ahmed Ould Moustapha de la tribu Ewlad Ebieri fut, avant d'être parachuté à Rabat, premier conseiller dans notre ambassade à Damas. Aujourd'hui que Ould Mohamed Vall quitte la magistrature suprême, il a bien fallu qu'il trouve quelqu'un de confiance qui puisse s'occuper de ses affaires commerciales (Sudatel et Hightech, notamment) et lui assurer "ses arrières" au Soudan. Pour cela, Ould Mohamed Vall a choisi le beau frère de son épouse. Au ministère des affaires étrangères et de la coopération, on s'interroge sur la validité de cette nomination qui intervient à un moment où un nouveau président vient d'être élu. On ne sait pas si Ould Cheikh Abdallahi acceptera la nomination d'un ambassadeur qu'il ne connaît pas et qui est apparemment nommé pour s'occuper d'affaires personnelles. Il faut dire que les seules motivations qui ont amené Ould Mohamed à ouvrir une ambassade au Sudan sont ses intérêts commerciaux auprès de ce pays et non les intérêts de la Mauritanie. En tout cas, au ministère des affaires étrangères, c'est la grogne. On piaffe et attend avec impatience le départ d'Ahmed Ould Sid'Ahmed qui vient de faire un mouvement dans les ambassades très critiqué par l'opinion publique et les diplomates de carrière.
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