Dès son installation au palais présidentiel, le colonel Ely Ould 
Mohamed Vall mit en place, avec les conseils de ses proches 
(policiers et civiles) les structures d'organisation de ses 
activités commerciales. Son neveu Ahmed Baba Ould Eleya est 
désormais le principal responsable des affaires du Président du 
CMJD. C'est lui qui s'occupera du suivi de toutes les transactions 
menées ''discrètement'' par l'ancien patron de la DGSN et c'est lui 
qui versera dans les comptes appropriés les commissions et 
pourboires dus à ce colonel devenu depuis 2006 l'un des hommes les 
plus riches de Mauritanie. On se rappelle la visite que Ould Mohamed 
Vall a entreprise au Soudan en 2006.Pour Ould Mohamed Vall, cette 
visite est l'une des plus rentables. Elle lui avait permis de 
conclure d'énormes deals. C'est au cours de cette visite que Ould 
Mohamed Vall a jeté les bases de ses affaires personnelles avec les 
soudanais. Chinguitel et Hightech en sont les principaux jalons. 
C'est au cours de cette visite que les soudanais offrirent à Ould 
Mohamed Vall d'énormes commissions en contrepartie d'un rôle 
d'intermédiaire avec des entreprises occidentales qui, pour des 
raisons politiques, ne pouvaient plus traiter directement avec le 
Soudan placé depuis quelques années sous la surveillance vigilante 
des américains. C'est à travers les soudanais que Ould Mohamed Vall 
a empoché 10.000.000 $ en guise de pot de vin et la somme de 
100.000.000 $ que Woodside devait verser au trésor public dans le 
cadre du règlement du différent qui l'opposait au gouvernement 
mauritanien sur les fameux avenants qui avaient failli faire 
péricliter la société australienne. Selon les termes du contrat 
entre la Mauritanie et Woodside, cette dernière s'est engagée à 
verser au trésor public mauritanien la somme de 100.000.000 dollars 
dans les 30 jours qui suivent la signature de l'accord qui mettait 
fin au différend entre les deux parties. Seulement, cette somme n'a 
pas pris le chemin du trésor public. Ould Mohamed Vall en avait fait 
une recette personnelle exactement comme il avait l'habitude de 
faire pour le budget de la présidence (2.792.395.000 ouguiyas), 
celui du ministère secrétariat général de la présidence (99.630.000 
ouguiyas) et la permanence du CMJD (1.765.989.000 ouguiyas).
Avec une partie de ces recette,Ould Mohamed Vall va acheter un 
immeuble à Nouakchott au prix de 862.500.000 ouguiyas pour abriter 
les locaux de la société Chinguitel suivant un contrat de location 
que son neveu Ahmed Baba Ould Elaya a conclu avec les soudanais. 
Seulement voilà : Ahmed Baba a commis, selon le colonel, quelques 
erreurs dans la formulation de certaines clauses du contrat qui ''ne 
répond plus aux prévisions financières''. Le colonel demande alors à 
son cousin de lui apporter tous les documents relatifs à ce contrat 
et à d'autres transactions confidentielles. C'est en fouinant dans 
ces archives qu'il va avoir de mauvaises surprises. Ahmed Baba 
tenait sa comptabilité suivant sa propre méthode: les chiffres sont 
griffonnés sur des bouts de papiers et parfois sur des feuilles de 
journaux ce qui mit au paroxysme de la colère Ould Mohamed Vall.''Je 
te prenais pour un intellectuel alors que tu te comportes exactement 
comme un vendeur de pièces détachées'', lança-t-il à son neveu en 
réaction à sa gestion qui lui révela le degré de désordre dans les 
chiffres et l'origine de certaines dépenses astronomiques.C'est dans 
cette gabégie totale que Ould Mohamed Vall saura (bien tardivement) 
que Chinguitel a augmenté son capital et que certains comptes ne lui 
permettent pas d'honorer ses engageants sans recourir à 
des ''réserves intouchables''. Commence alors la vérification des 
comptes ultra secrets. Ahmed Baba est épinglé. Dos au mur, il se 
débat pour sortir d'une situation inextricable, sans que ses parents 
et amis sentent l'odeur qui envahit les narines du colonel. Rien ne 
va plus entre lui et son oncle. OumKelthoum eut vent de 
l'indignation et s'interposa mais quand le colonel lui expliqua 
l'ampleur des dégâts, elle fut choquée et prit une position durement 
déplorée par Ahmed Baba.Ely recourt, à Ahmed Ould Moustapha, beau 
frère de Oumkelthoum, un ancien journaliste au quotidien Chaab que 
Ould Mohamed Vall nomma précipitamment ambassadeur au Soudan deux 
jours après la déclaration des résultats définitifs de l'élection du 
25 mars dernier qui porta Ould Cheikh Abdallahi à la magistrature 
suprême. 
A suivre…
Sylla G.L.
 
 

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