La crise sociopolitique que traverse notre pays révèle quotidiennement que la 
Mauritanie a besoin du secours de ses fils et filles. De 1986 jusqu'à 2005, une 
chasse aux noirs occupera l’agenda du régime Taya qui, avec l’aide de ses 
forces de l’ordre se sont focalises sur l’exécution de femmes et d’hommes. De 
1960 jusqu’en 1975, sous le régime du parti unique, une exclusion pernicieuse 
par une arabisation progressive fut l’arme de destruction des autres 
composantes.
   
  Aujourd’hui, après 2 ans de « transition politique » sous Ely, qui fut le 
directeur de la police pendant plus de 16 sous Taya, les noirs vécurent le 
mépris « souverain » des autorités du « changement ». Depuis 3 mois, sous Sidi 
Ould Cheikh, nous vivons le bricolage, les calculs et autres ruses révèlent 
bien que ce régime « élu » équivaut a un régime qui est complice des assassins 
qui pourtant prétend avoir de la sympathie et de la détermination à régler pour 
la cause des mauritaniens opprimes. Peu de gens l’on comprit, ce régime est en 
complicité évidente avec ceux qui voudraient immoler les contentieux dont les 
plus graves sont, entre autres, les tueries injustes organisées contre les 
negro-mauritaniens. Aujourd ‘hui, on est en droit de poser des questions : A 
quand le changement ? Comment amorcer le changement ? Avec qui l'amorcer? 
   
  Le changement politique tant attendu, exige comme ce fut le cas dans beaucoup 
de pays, une prise de conscience profonde de la crise politique et sociale mais 
aussi une compréhension sublime du devoir de patriotisme et de sacrifice. Il 
revient aux politiciens et aux intellectuels et tous les mauritaniens de 
comprendre cette exigence et de la traduire dans leur pratique quotidienne. 
   
  Est-il nécessaire de rappeler que nous aspirons aux valeurs de justice, 
d’Equité et de Droit. Ces valeurs sont une exigence et non une demande ; Elles 
s’acquièrent avec un gout du risque et en acceptant, naturellement, des 
sacrifices immenses et en se dotant d’un sens élevé du devoir. 
   
  Notre pays est à l’image d’un individu souffrant d’une maladie curable et 
dépourvu d’assistance. Des lors, notre rôle en tant que mauritaniens est de 
servir le pays en nous réorganisant autrement. Sur la base de cette obligation, 
nous trouvons normal de créer une instance dans laquelle des intellectuels 
mauritaniens se retrouvent pour formaliser des actions pour l’émergence des 
valeurs précitées. 
   
  Si les politiciens et les organisations politiques ont un rôle, il demeure 
certain que l’action des intellectuels est plus que recherchée surtout a 
l’heure ou des attitudes négatives ralentissent et/ou empêchent l’émergence 
d’un sursaut national nécessaire a tout changement politique stable, durable et 
crédible.
   
  La crise politique actuelle est le fait d’Hommes qui se sont distingues par 
leur insouciance profonde et leur immoralité et il revient aux Hommes de 
changer cet état et non pas se résigner pour de faux prétextes. Pour ce faire 
nous devons de façon résolue nous détourner des facilites, des préjuges et du 
fatalisme politique. Nous devons refuser de nous taire devant cette immondice 
d’injustice avérée. 
   
  Notre premier devoir patriotique est de chercher une dynamique politique 
positive, d’abord dans l’analyse politique raffinée, ensuite dans la réflexion 
intellectuelle, la critique constructive et enfin dans la définition de cadres 
de travail et d’organisation efficaces.
   
  Ce contexte politique grave rappelé et pose, il nous semble impérieux et 
nécessaire de soutenir toute dynamique politique allant dans le sens de la 
reconstruction affirmee d'une véritable force politique. Notre pays sort d’une 
dictature sanglante et le jeu de dupes qui s’est installe depuis le fameux coup 
d’état, et bien avant, empêché beaucoup de mauritaniens à se poser des 
questions et a réfléchir sur des stratégies concrètes. 
   
  C'est en ce moment précis que notre tache est plus lourde et eminemment 
exaltante et nous n’avons qu’un seul choix, celui de l'assumer avec courage et 
intelligence.

C'est a cela que nous lançons un appel a nos leaders politiques pour qu'il 
favorise et aide a l’érection d’une Mauritanie gouvernée par des politiciens de 
grande moralité et non pas par des racistes, des esclavagistes, des 
nostalgiques de je ne sais quelle dynastie, ou par les moutons de panurge qui, 
eux, passent le clair de leur vie a piller le trésor public et a vaciller entre 
les partis ; La Mauritanie a besoin de posséder un système politique qui 
favorise les valeurs positives, la transparence, la gestion saine des 
ressources publiques mais aussi un pays avec un système éducatif performant, 
une justice performante avec des cadres, des juristes et des avocats 
compétents. 

Les mauritaniens, en général, attendent des hommes politiques qu’ils posent des 
principes de fonctionnement, d’organisation et de communication efficace sur 
tous les sujets qui les préoccupent. Nous avons été, dans notre majorité 
écrasante, instrumentalises par des politiciens alimentaires toujours a la 
recherche de pâtures du cote des pouvoiristes beydanes racistes. Le PRDS, fut 
et reste un PROTOTYPE incontestable. Ce cocktail ou parti politique est un 
laboratoire performant ou il faut aller pour comprendre davantage la 
disposition mentale de nos politiciens. Ils ont tous accumules des ressources 
énormes et ont investi dans l’immobilier laissant en rade des populations 
qu’ils ont toujours prétendu défendre auprès du despotisme que représentait le 
régime Taya.

Les mauritaniens profondément blesses dans leur attendent des actes concrets de 
l’opposition pour que cette dernière soit désormais plus proche des populations 
démunies, exclues, opprimées et humiliées par 47 ans de négation et de gestion 
gabegique.
   
  Nous disons, Non au statut d’objets de nos populations; Nos populations 
doivent désormais participer au débat politique pour, enfin légitimement agir 
comme acteurs de leur destin et de celui de l’ensemble du pays. C’est la, le 
seul moyen efficient et efficace pour gagner et la confiance des populations et 
la guerre contre le régime raciste et esclavagiste de Nouakchott. 
   
  Nos populations ont été maintenues pendant longtemps dans une situation 
précaire et l’avenir est plein de risques. L’état dans lequel se débattent les 
secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement et celui de la 
pêche continentale suffisent pour mesurer et évaluer les politiques racistes 
des régimes qui se sont succèdes depuis les indépendances.

Ces secteurs vitaux de la vallée du Fleuve Sénégal ont été abandonnes, sabotes. 
Les forets ont été abattus pour notamment créer des espaces ayant servi à des 
lieux de tortures. Les projets finances généreusement par des pays amis et par 
la communauté internationale sont pilles et les fonds captes sont détournés 
pour accomplir et perpétuer des actes inciviques et des projets fous de 
prestiges.

Tel est le bilan du parti PRDS devenu PRDR. Ce monstre encore debout qui prête 
tête au nouveau régime. Et pourtant dans ce PRDR, on retrouve des mauritaniens 
instruits sortants de grandes écoles qui, parait-il, seraient soucieux de leur 
image de grands nobles ! Mais, la noblesse comme l’a si bien dit le truculent 
Porte parole des Flam « Canal historique », c’est la droiture par rapport a des 
principes. C’est aussi le refus catégorique de TRAHIR les principes de justice, 
de dignité et droit. Toutes choses que nos vaillants instruits n’ont pas 
respectes; Ils sont encore accroches et ne veulent a aucun moment abandonner 
«leurs privilèges», leurs prestiges et bien sur leurs énormes ressources 
monétaires. Ils sont devenus des acteurs de cette espèce de club de solidaire 
au RACISME, a L’ESCLAVAGE ET AU PILLAGE. Ils sont propulses au devant, ou qui 
ils se sont autoproclames et ne s’intéressent a nos misères que quand la 
décision vient d’en haut, entendez par la, du cote du système
 politique inique qui sévit. 
   
  Ainsi, conçoivent-ils tout en fonction du nouveau maitre, de leurs intérêts 
personnels et de celui du pouvoir en place. Ils ne répondent jamais aux 
attentes d’une population que lorsqu’ils pensent a leurs intérêts personnels 
d'abord, avec a l'appui, des calculs qui ne départent jamais de la conception 
qu’ils ont du pouvoir, conception réduite a un accès aux ressources, aux 
privilèges et prestiges. Qu’on ne nous dise pas que c’est la faute unique de 
l’état Beydane ; L’état a ses collaborateurs, son personnel idéologique et ses 
militants. Quand la police politique engageait des actes de torture et 
d’humiliation entre 1986 et 1994, sous Ely Ould VALL, ce sont des intellectuels 
incrustes dans le système qui les aidaient à accomplir leurs bassesses. Ces 
hommes sont dangereux se sont toujours révélés hostiles a la liberté et a 
l’épanouissement des mauritaniens. Et aujourd’hui, avec le jeu des dupes, ils 
lèvent la tête et expriment leur hostilité au retour des victimes des
 événements de 1989 et des victimes des tueries de 1990-1991.

Nous avons été blesses, meurtris et il est de notre devoir de le ressasser 
chaque jour et chaque été. On en marre de ces politicards complexes, avides de 
prestige. On en marre de ses assassins et tortionnaires qui circulent. On en 
marre de cette arabisation qui nous tue a petit feu. On en a assez de ces 
humiliations continues et adoucies par ce faux changement. Si la justice 
humaine ne fait pas son travail, il est du devoir des victimes de poursuivre 
ces politiciens jusque dans leur tombe. Immoral dirons certains. Excessif 
dirons d’autres. Mais rien d'immoral ou d'excessif. Il s’agit, au contraire, 
d’un rappel humble. Il s’agit franchement d’une alerte, d’un conseil. Le 
jugement, par exemple, des assassins serait une précaution idoine qui, si elle 
venait a terme, atténuerait et/ou supprimerait toute velléité future dans 
laquelle nous plongerions les futures générations. Jugeons-les criminels. 
Condamnons-les. Libérons les esclaves. Rétablissons l’enseignement etc... pour
 mieux garantir le développement de notre beau pays, un pays riche, vaste et 
qui, climatiquement, est gâté par la nature. Notre pays regorge d'hommes et de 
femmes intelligents mais nous sommes jusque la arriérés et sous-développés. 
Notre justice est incapable. Notre armée tue ses propres citoyens, nos leaders 
sont très racistes, féodaux et esclavagistes. 
   
  Notre civisme a fait que partout dans les rues, les mauritaniens conduisent 
sans permis ou avec des permis achetés a la direction des transports. Notre « 
patriotisme », déclaré sur tous les toits, ne nous a servi qu'a piller l’argent 
public pour bâtir des maisons dont le luxe est même inimaginable pendant que 
d’autres meurent de faim a Ould Yenge, Maghama, Boghe, Cialgu, Wali et Darel 
Barka. L’irresponsabilité des nos dirigeants et les mauvaises politiques qui 
n’impliquent jamais les populations ont abouti a une perte d'espoir obligeant 
nos enfants et frères a gagner les Amériques et l’Europe par des opérations 
suicides inédites et par rapport auxquelles nos penseurs et nos leaders se 
taisent. Triste. Même les mauritaniens sont a l’aventure et au nombre desquels 
des cadres de haut niveau. 
   
  Nous nous rappelons encore du conseil qui nous a été administre par un 
conseiller de la primature en 1999. Ce conseiller nous disait, nous le citons : 
« Adama, la bêtise que tu as commise est d’être revenu dans ce pays ou il n’ya 
rien. Tu aurais mieux fait de rester au Canada ». Moi poursuit-il : « j’ai un 
frère « Boy » dans un restaurant en Australie et il est mieux paye que moi. Et 
je te dis qu’il contribue mieux que moi pour l'aide que nous accordons a notre 
famille.", ces propos insultants sont sortis de la bouche d'un conseiller du 
premier ministre de Taya révélant la disposition mentale de nos politiciens.
   
  Justement nous devons barrer la route a cette caste d’élites rétrogrades, 
complexées et frileuses et leurs assesseurs; L'élite émergente devrait 
s’inscrire dans une dynamique de partage de l'information, d’engagement pour 
des actions politiques avec les populations de toutes catégories. Rompre avec 
la politique des salons celle qui n’a de domaine que les instruits ou les 
cadres qui, dans leurs salons climatises et luxueux décident de l’avenir des 
autres en fonction uniquement de leurs plans de carrière. Cette politique des 
sinécures est a détruire et la politique ne doit pas rester uniquement dans les 
mains d’Hommes coupes de la base comme c’est malheureusement le cas dans notre 
pays.

L’exemple de l’échec cuisant des partis, pourtant bien structures depuis une 
décennie, n’est-il pas un phénomène qui rappelle aux uns et aux autres que la 
manière de faire la politique est une pure farce? L’exemple encore de ses 
cadres qui ne souviennent des populations que lorsque menaces dans leur 
carrière. C’est a croire que chez nous, plus la personne a de l’argent ou une 
place dans une institution internationale ou étatique qu’elle s’attribue (ou 
qu’on lui attribue par le jeu des alliances renversantes) ou  qu’elle s’arroge 
(ou qu’on lui arrache) le droit de diriger, de décider et/ou de se substituer, 
bon gré mal gré, aux autres membres de sa communauté. 
   
  Faire autrement la politique en allant a la base, en impliquant les 
populations, en proposant, non pas de l’argent, mais des idées et des 
stratégies.
   
   Devrions-nous oublie toutes ces 21 années pendant lesquelles les populations 
furent instrumentalisées? Non. Nous avons l’obligation, pour mieux servir, 
d’aider et d’assister les uns et les autres pour que chacun devienne cet acteur 
conscient et non un objet ou une réalité abstraite a la merci des chercheurs 
d’emploi (étatique ou international) qui nous imposent, grâce a leurs leviers, 
leur propre plan de carrière. 

C’est dans ce canevas que les nouvelles forces politiques émergentes devraient 
s’inscrire. Une recherche permanente du dialogue réfléchi, raffine et qui ne 
départe jamais des revendications encore banalisées et ignorées. Nous 
souhaitons que les congres de l’AJD aboutisse a la formation d’un parti conduit 
et guide par une TETE dont on ne peut rien reprocher sur le plan IDEOLOGIQUE. 

Cheikh Anta DIOP, Joseph Ki Zerbo (Qui a toujours refuse des postes 
internationaux) Souleymane BAAL en Afrique ; Rousseau, Voltaire en Occident, 
entre autres, ont rendu a leur peuple et a l’humanité des services qui sont 
comparables a celui des grands inventeurs. Ils ne nous ont guère laissé des 
bâtiments luxueux, encore moins de l’argent mais des idées, le charisme et 
leurs convictions essence même de leur engagement social.

Puisse Allah aider a une retrouvaille forte et parfaite pour que les futures 
générations aient des motifs de satisfaction de leurs devanciers. Qu’allah nous 
accorde énergie, courage, intelligence et moyens pour accompagner les nobles 
idées qui suintent des discours, des actes et des travaux de réflexion qui 
présidèrent au congres du 18 Aout 2007. Amiin.

Adama NGAIDE dit Ibrahima.
DESS en Gestion environnementale. Maitrise en Biologie/Geologie. Domaine 
d’intérêt : Etude d’Impact Environnemental, Développement Durable & Droit de 
l’Environnement. Par ailleurs Membre du Comite de Soutien et d’Appui a Ibrahima 
SARR et a sa Mouvance. New York. USA
   
   

       
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