Privatisation de la Snim : Pourquoi Ahmed ould  Daddah n'en veut pas ?

Dans une déclaration à la presse, à l'issue de l'audience accordée 
par le président de la République à certains chefs de file des partis 
de l'opposition, le mardi dernier, Ahmed ould Daddah, parlant au nom 
des autres leaders de l'opposition, a indiqué avoir fait part au Chef 
de l'Etat des inquiétudes et des préoccupations de l'opposition 
s'agissant de la situation sociale. Il a ajouté avoir abordé avec le 
président de la République d'autres sujets dont entre autres, la 
dégradation de la situation sociale, la hausse des prix, le chômage 
des jeunes ainsi que le risque de bradage des entreprises nationales 
telles que la compagnie aérienne Air Mauritanie et la Société 
nationale des Industries et des  Mines (SNIM).
 Concernant cette dernière société, Ahmed ould Daddah a exprimé le 
souhait de l'opposition de voir la Snim préservée de la liquidation 
au motif que cette entreprise est chargée de symboles et fonctionne 
avec des cadres mauritaniens de haut niveau et  de grande valeur dont 
l'expérience et le savoir-faire doivent être mis à profit pour le 
redressement de ces sociétés. 
Abordant le même sujet au cours d'une conférence de presse conjointe 
avec les autres chefs de file de l'opposition, organisée de mardi 9 
octobre, Ahmed Ould Daddah a rappelé que cette société a joué un rôle 
capital dans l'économie nationale. 
De fait, en Mauritanie où on connaît qui est qui, cette déclaration 
du président du RFD ne trompe que les personnes crédules et dupes. 
Car en réalité, tout le monde sait que les motivations de ould Daddah 
à s'inscrire en faux contre l'ouverture de la SNIM à des capitaux 
privés étrangers et à l'expérience et l'expertise étrangères, ne sont 
pas dictées par l'intérêt national. En tant qu'économiste, le chef de 
file du RFD sait pertinemment que la privatisation de ce poumon de 
l'économie mauritanienne permettrait à cette entreprise d'être plus 
compétitives face à ses autres concurrents.
En réalité, son jugement est mû par des considérations égoïstes et 
personnelles. Son « combat » pour la Snim s'explique par une 
tentative de rendre l'ascenseur à l'un de ses fervents soutiens lors 
de la campagne électorale pour l'élection présidentielle de mars 
dernier à savoir l'Administrateur Directeur Général qui lui a financé 
sa campagne, à coup de millions d'ouguiyas.
Ce soutien pouvait passer inaperçu voire être normal, n'eût été que 
cet indélicat administrateur de la SNIM jouait au double jeu en 
s'affichant publiquement du côté du camp de  l'actuel président de la 
République tout en exprimant sous cape son appui à l'autre candidat, 
histoire de sauver les meubles au cas où… 
Mal lui en prit puisque tous les observateurs avertis se sont rendus 
compte de son hypocrisie au point de s'interroger sur les raisons 
pour lesquelles il est encore maintenu à la tête de cette importante 
entreprise minière dont le processus de privatisation doit être 
confié à un homme aux compétences avérées. Ce qui n'est pas le cas de 
l'actuel directeur qui ne dispose pas de diplôme supérieur. Certains 
mêmes le défient à leur prouver que son baccalauréat est authentique.
Au cas où un audit des diplômes serait organisé par les pouvoirs 
publics, l'administrateur directeur général sera sans doute l'une des 
premières victimes de cette mesure…
Son parachutage à la Snim s'est révélé un véritable fiasco puisque 
les décisions qu'il a prises sont préjudiciables aux intérêts 
supérieurs de la Nation. C'est le cas notamment de la vente à la 
Chine de la production de la société minière pour les sept prochaines 
années. Les spécialistes de l'économie que nous avons interrogé sur 
cette transaction sont unanimes car il est de notoriété publique que 
le cours international du fer comme celui du ciment connaissent des 
fluctuations régulières à la hausse. Autant dire que vendre notre 
minerai au prix actuel de 2007, est la preuve du manque de 
prospective de l'actuel  patron de la Snim. 
Son incurie l'a poussé également à s'allier au groupe Kharafi pour la 
construction à Nouakchott d'un hôtel cinq étoiles. Son flair aurait 
dû lui dicter un partenariat beaucoup plus solide avec d'autres 
chaînes hôtelières au renom beaucoup plus prestigieux. 
A moins que ce ne soit là une histoire de commissions…    
  


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