Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet Sébastien Dinot
Michel Verdier a écrit :
> Est-ce que tu utilise la version 1 ou la version 2 ?

Version 2 sur les machines faisant tourner une Bookworm, version 1 sur
celle faisant encore tourner une Bullseye.

> Tu expliques bien les intérêts pour la sauvegarde, mais comment se
> passe une restauration ?

Très bien. :)

Il est possible d'extraire l'ensemble d'une archive ou seulement un
répertoire, voire un fichier. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de
récupérer un répertoire ou un fichier effacé ou altéré par erreur. La
dernière fois que j'ai migré de serveur, je me suis dit que c'était le
moment de vérifier si mes scripts sauvegardaient tout ce dont j'avais
besoin. Du coup, au lieu de récupérer les données et fichiers de
configuration sur l'ancien serveur, je les ai récupérés depuis une
sauvegarde et tout s'est déroulé sans accroc.

> Il y a une interface/commande pour lister ce qui est disponible ?

Si ce n'était pas le cas, ce ne serait pas un outil digne de ce nom. ;)

https://borgbackup.readthedocs.io/en/stable/usage/list.html

> Et je suppose qu'il y a un index des blocs sauvegardés ?

Oui, dans le répertoire /root/.cache/borg/, c'est ce qui le rend
efficace. Mais je n'ai jamais eu à m'en soucier. Comme pour tout système
de sauvegarde, ce qui est vital de stocker ailleurs que sur le PC
sauvegardé, c'est :

* La clé de chiffrement
* Les paramètres de connexion au service distant lorsqu'on utilise autre
  chose qu'un disque local, interne ou externe :
  * les paramètres du compte client s'il s'agit d'un hébergeur tiers ;
  * la paire de clés SSH permettant de se connecter au service de
sauvegarde ;
  * l'uri de connexion au service de sauvegarde. Chez Hetzner, elle
a cette allure là :

ssh://uxxx...@uxx.your-storagebox.de:23/~/backup/borg

Sébastien

-- 
Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr
http://www.palabritudes.net/
Ne goutez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer !



Re: Messagerie (accédée en IMAP) vidée sans cause identifiée

2023-07-28 Par sujet RogerT


> Le 28 juil. 2023 à 21:03, didier gaumet  a écrit :
> 
> Le 21/07/2023 à 01:26, roger.tar...@free.fr a écrit :
> [...]
>> Pour l'avenir, existe-t-il une solution pour sauvegarder simplement et 
>> automatiquement tous les e-mails échangés d'une messagerie gratuite (yahoo, 
>> orange, ...) avec des clients configurés en IMAP ?
> [...]
> 
> En supplément des outils IMAP qui t'ont été suggérées par différents 
> intervenants, un autre file de discussion sur cette liste m'a amené à 
> reconsulter la doc de Duplicity (outil CLI de sauvegarde locale ou réseau) et 
> je me suis aperçu qu'il semble capable de sauvegarder/restaurer directement:
> - depuis un serveur IMAP
> - vers un serveur IMAP
> - entre serveurs IMAP
> même avec de l'authentification OAuth
> 
> 
Duplicity (https://duplicity.gitlab.io/ , normalement)
Il gère le protocole IMAP.
Merci. 

Ça soulève une question :
Vaut-il mieux :
- sauvegarder les objets nouveaux dans la BD accessible par tel protocole 
- sauvegarder les blocs changés depuis la dernière sauvegarde
- autre chose, car je ne sais pas tout, d’où la forme de la question (ça 
nécessite de bien connaître le quoi et comment c’est implémenté ; et notamment 
les mécanismes de « ghost » ou pas pour sauvegarder un système à chaud , par 
exemple pour sauvegarder un win avec un agent Acronis - je sais qu’on peut 
faire des instantanés avec linux, ce qui répond au même besoin - rappel : je 
réfléchis à voix haute…)

Je lis que Duplicity utilise rsync pour sauvegarder la partie changée d’un 
fichier et rdiff pour calculer les deltas :
https://duplicity.gitlab.io/features.html

Sur les protocoles :
In theory many protocols for connecting to a file server could be supported; so 
far

Amazon S3
Backblaze B2
DropBox
ftp
GIO
Google Docs
Google Drive
HSI
Hubic
IMAP
local filesystem
Mega.co
Microsoft Azure
Microsoft Onedrive
par2
Rackspace Cloudfiles
rclone
rsync
Skylabel
ssh/scp
SwiftStack
Tahoe-LAFS
WebDAV
have been written. Currently duplicity supports deleted files, full unix 
permissions, directories, and symbolic links, fifos, and device files, but not 
hard links.

https://duplicity.gitlab.io/


rdiff
 You can use rdiff to update files, much like rsync does. However, unlike 
rsync, rdiff puts you in control. There are three steps to updating a file: 
signature, delta, and patch.
https://linux.die.net/man/1/rdiff


Enfin, ça soulève la question de la multiplicité des outils. Ou non. 
Ce serait bien d’avoir un outil qui couvre tous les modes et protocoles requis. 
Et tant pis s’il faut un outil comme Duplicity qui serait le meilleur pour 
sauvegarder les bases de messages en IMAP. 
Débat à suivre…





Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet Michel Verdier
Le 28 juillet 2023 Sébastien Dinot a écrit :

> La question n'a rien de stupide, tout au contraire ! Il faut commencer par se
> poser la question du besoin et des risques contre lesquels on veut se prémunir
> afin d'apporter une réponse pertinente et économiquement supportable. J'ai
> écrit un article à ce sujet sur mon blog :
>
> https://www.palabritudes.net/2020/11/21/quelques-reflexions-sur-la-sauvegarde.html

Est-ce que tu utilise la version 1 ou la version 2 ? ? Tu expliques bien
les intérêts pour la sauvegarde, mais comment se passe une restauration ?
Il y a une interface/commande pour lister ce qui est disponible ?
Et je suppose qu'il y a un index des blocs sauvegardés ?



Re: Messagerie (accédée en IMAP) vidée sans cause identifiée

2023-07-28 Par sujet didier gaumet

Le 21/07/2023 à 01:26, roger.tar...@free.fr a écrit :
[...]
Pour l'avenir, existe-t-il une solution pour sauvegarder simplement et 
automatiquement tous les e-mails échangés d'une messagerie gratuite 
(yahoo, orange, ...) avec des clients configurés en IMAP ?

[...]

En supplément des outils IMAP qui t'ont été suggérées par différents 
intervenants, un autre file de discussion sur cette liste m'a amené à 
reconsulter la doc de Duplicity (outil CLI de sauvegarde locale ou 
réseau) et je me suis aperçu qu'il semble capable de 
sauvegarder/restaurer directement:

- depuis un serveur IMAP
- vers un serveur IMAP
- entre serveurs IMAP
même avec de l'authentification OAuth




[HS] Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet didier gaumet

Le 28/07/2023 à 13:42, Sébastien Dinot a écrit :
[...]
Borgbackup, 

[...]

Vorta

[...]

A une époque, j'avais regardé ça (Vorta en utilisation principale GUI et 
Borgbackup en utilisation dégradée CLI) ainsi que d'autres et je m'étais 
fixé sur Déjà-Dup en GUI et Duplicity en CLI.


Mais ton message m'a fait regarder de nouveau la doc de Vorta+Borg et 
celle de Deja-Dup+Duplicity pour me rappeler pourquoi j'avais chois ça.


Globalement je suis satisfait pour mon usage de Deja-Dup+Duplicity je 
vais tester un peu plus Vorta+Borg, surtout que le développement de Borg 
a l'air plus actif que celui de Duplicity





Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet didier gaumet

Le 28/07/2023 à 17:28, RogerT a écrit :



Le 28 juil. 2023 à 11:03, didier gaumet  a écrit :

[...]

L'un des points qui me vient à l'esprit, c'est la dépendance:

- le fournisseur est-il fiable? Déjà, quelle est son  honnêteté? Risque-t-il de 
voler ou laisser voler par autrui les données de l'utilisateur (pour compte 
propre ou celui de sa clientèle) (entre autres, propriété intellectuelle, vie 
privée, etc...) ? quel est son propre plan de sauvegarde (à lui, l'hébergeur, 
parce lui aussi peut être victime d'un problème informatique ou d'un sinistre)? 
quelles garanties contractuelles offre-t-il de ne pas perdre les données de 
l'utilisateur? etc...


On s’en moque si la sauvegarde est en plusieurs endroits.


c'est effectivement une attitude possible de ne pas accorder 
d'importance à la fiabilité de l'hébergeur de sauvegardes. Mais on peut 
alors se demander pourquoi payer ses services. Et je pense que 
multiplier les hébergeurs multiplie aussi les risques de sécurité (non 
seulement vol de données mais aussi risque d'injecter un ransomware, un 
rootkit ou un virus espion lors de la restauration d'une sauvegarde d'un 
hébergeur qui s'est fait pirater).
Entendons-nous bien: je ne dis pas que tu dois absolument dabs ton cas 
te préoccuper de ce genre de choses: ça dépend de ton contexte, de ton 
appréciation des priorité, ainsi que de celle des tiers concernés 
(famille, amis, clients, partenaires commerciaux, etc...)...

Donc "on s'en fout" peut être une réponse tout-à-fait valable en l'espèce

[...]

les sauvegardes sur-et-hors-site me paraissent ne pas répondre tout-à-fait aux 
mêmes besoins et pouvoir être complémentaires


Une, voire deux chez deux hébergeurs.
Et une en local, immédiatement disponible.
Toutes chiffrées.

Aussi, la taille des fichiers indispensables à l’activité est assez faible.
Et on ne va quand même pas attendre de restaurer une VM ou un ordi complet.
Il faut absolument dissocier ce qui relève de la configuration du poste de 
travail (avoir la sauvegarde ou un poste de rechange sous la main) et ce qui 
relève des fichiers pour faire son métier (sauvegardes multiples).

Également, si les utilisateurs utilisent des terminaux ou des clients légers, 
on peut mettre du soin sur le serveur (réplication+ sauvegarde).

Du coup, si vous adhérez à cette vision, il suffit de choisir le bon outil qui 
va sauvegarder et restaurer les fichiers utiles au travail à partir d’une des 3 
copies de sauvegarde disponibles.

D’accord ?


D'autres te répondront peut-être plus précisément.
Perso, et d'une je ne suis pas consultant dans le domaine, donc mon avis 
est encore plus sujet à précaution, et de deux, si ta démarche te paraît 
solide, mets-la en application, mais de mon côté je serais bien en peine 
de te dire si c'est carré ou patatoïde sans en savoir (beaucoup) plus, 
ce qui ne rentre pas dans le cadre de cet échange (investissement en 
temps pour tous deux voire sensibilité de ce que tu souhaiterais évoquer 
ou non)



Je sais que ça a l'air stupide, mais commencer par se demander "des sauvegardes? 
pour quoi faire (me prémunir de quels risques)?" pourrait être avantageux


Oui, bien sûr.
Mais c’est toujours la même chose. Voir article de Sébastien (indispensable, 
utile, inutile - ou environ).
Si on choisit le bon outil, il doit amener à définir ces priorités.


Disons que c'est une tendance instinctive à l'être humain de d'abord 
choisir un outil (le "comment") qui permet d'atteindre un but (le 
"quoi") alors qu'il faudrait plutôt se demander quel est le but à 
atteindre ("quoi?"), se demander si il est vraiment pertinent 
("pourquoi?"), dans la négative revenir à la définition du but et dans 
l'affirmative passer aux modalités de mise en oeuvre (choix de l'outil: 
"comment?", éventuellement "qui?" et généralement "quand?"). en gros.


Mais bon, c'est juste la façon dont je vois les choses :-)



Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet RogerT



> Le 28 juil. 2023 à 11:03, didier gaumet  a écrit :
> 
> Le 28/07/2023 à 03:56, RogerT a écrit :
> 
>> Merci beaucoup pour ton retour très détaillé et illustré. Tu as vraiment 
>> franchi le pas !
>> Je comprends pourquoi un utilisateur lambda (perso, prof libérale, etc.) 
>> préférera acheter un NAS commercial. Il le branche, installe un agent sur 
>> son PC et peut immédiatement gérer ses sauvegardes et même en envoyer une 
>> copie chiffrée sur un serveur non sûr. Les non informaticiens que j'ai vu 
>> l'utiliser font des choses simples (partage de fichiers, site web).
>> Il me reste une double  question, du point de vue d'un admin système debian 
>> de niveau moyen :
>> 1/ Quel intérêt y a-t-il à avoir un NAS (un serveur avec du stockage 
>> attaché, en RAID) chez soi; si on peut héberger l'équivalent chez son 
>> hébergeur préféré ? (les services réseaux, dont la sauvegarde)
> 
> Je pense que ça dépend des besoins qu'on a identifiés lors de l'étude de 
> ceux-ci, donc que c'est plus souvent une réflexion stratégique d'entreprise 
> qu'une réflexion personnelle.
> 
> L'un des points qui me vient à l'esprit, c'est la dépendance:
> 
> - le fournisseur est-il fiable? Déjà, quelle est son  honnêteté? Risque-t-il 
> de voler ou laisser voler par autrui les données de l'utilisateur (pour 
> compte propre ou celui de sa clientèle) (entre autres, propriété 
> intellectuelle, vie privée, etc...) ? quel est son propre plan de sauvegarde 
> (à lui, l'hébergeur, parce lui aussi peut être victime d'un problème 
> informatique ou d'un sinistre)? quelles garanties contractuelles offre-t-il 
> de ne pas perdre les données de l'utilisateur? etc...
> 
On s’en moque si la sauvegarde est en plusieurs endroits. 


> L'un des autres point c'est la disponibilité des sauvegardes
> 
> - L'utilisateur a-t-il besoin de restauration très rapide? auquel cas la 
> disponibilité et rapidité de l'hébergeur et celles du FAI de l'utilisateur 
> permettront-elles une vitesse de restauration comparable à celles d'une 
> restauration de sauvegarde sur site? etc...
> 
> les sauvegardes sur-et-hors-site me paraissent ne pas répondre tout-à-fait 
> aux mêmes besoins et pouvoir être complémentaires

Une, voire deux chez deux hébergeurs. 
Et une en local, immédiatement disponible. 
Toutes chiffrées. 

Aussi, la taille des fichiers indispensables à l’activité est assez faible. 
Et on ne va quand même pas attendre de restaurer une VM ou un ordi complet. 
Il faut absolument dissocier ce qui relève de la configuration du poste de 
travail (avoir la sauvegarde ou un poste de rechange sous la main) et ce qui 
relève des fichiers pour faire son métier (sauvegardes multiples). 

Également, si les utilisateurs utilisent des terminaux ou des clients légers, 
on peut mettre du soin sur le serveur (réplication+ sauvegarde). 

Du coup, si vous adhérez à cette vision, il suffit de choisir le bon outil qui 
va sauvegarder et restaurer les fichiers utiles au travail à partir d’une des 3 
copies de sauvegarde disponibles. 

D’accord ?

> 
> Je sais que ça a l'air stupide, mais commencer par se demander "des 
> sauvegardes? pour quoi faire (me prémunir de quels risques)?" pourrait être 
> avantageux

Oui, bien sûr. 
Mais c’est toujours la même chose. Voir article de Sébastien (indispensable, 
utile, inutile - ou environ). 
Si on choisit le bon outil, il doit amener à définir ces priorités. 

> 
>> 2/ Qu'est-ce que permet de faire un NAS commercial (qnap, syno) qu'on ne 
>> peut pas faire simplement avec debian ?
>> Sauf erreur, avec debian on peut gérer *tous* les services réseaux.
>> Et en plus des outils ordinaire, on peut écrire ou utiliser un programme de 
>> surveillance d'infrastructure, avec alerte et réparation automatique, qui me 
>> semble plus simple et adaptable qu'un GUI où il faut passer de panneaux en 
>> panneaux de la manière prévue par le fabricant-éditeur.
> 
> L'appréciation personnelle de ce qui est "simple" est différente de celle 
> d'autrui: si tu te sens à l'aise en administration d'une Debian ce n'est pas 
> forcément le cas de tout le monde, et d'aucuns pourraient avoir une opinion 
> inverse: Synology c'est simple et Debian, non.
> 
> D'autre part tu pourrais être amené à changer d'avis sur la simplicité 
> d'administration d'une Debian comparée à Synology si tu étais confronté à une 
> situation temporairement que tu n'avais pas envisagée de cette manière 
> (exemple ton récent problème de DNS) et en l'occurrence tu pourrais 
> (supposition, je n'ai jamais utilisé ces solutions) regretter la simplicité 
> d'emploi Synology, malgré la perte de contrôle que tu perçois par rapport à 
> une solution Debian

Pour l’instant, j’ai observé et vécu la contrainte d’attendre le GUI ou le 
support de son éditeur !
Mais j’aimerais bien savoir à partir de quel niveau on peut vraiment miser sur 
debian…
?

> 
>> PS : j'utilise un client Thunderbird où mon texte apparaît beaucoup plus 
>> gros que le tien ; on verra ce que ça donne une fois 

Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet Sébastien Dinot

Le 2023-07-28 12:06, didier gaumet a écrit :

Tu n'es qu'un abject et cruel tortionnaire


Diantre, c'est bien la première fois qu'on me qualifie de la sorte, et 
contre toute attente, je ne le prends même pas mal. ;)


tu l'anticipes et tu t'en vantes mais pourtant tu ne dévoiles ta 
préconisation d'outil à employer qu'en toute fin d'article bien que tu 
saches pertinemment que c'est la seule chose qui intéresse ton lecteur 
;-)


Je m'y suis d'autant moins aventuré que le sujet tient du troll (un peu 
comme quand on demande quel éditeur de texte choisir, Emacs ou Vim, 
certains s'acharnent à défendre Vim, c'est pénible et stérile cette 
mauvaise foi ;)).


Une fois de plus, il faut d'abord établir le besoin, le cahier des 
charges, puis identifier les outils qui y répondent, puis les tester et 
en choisir un. C'est d'autant plus vrai avec un outil aussi névralgique 
que celui à qui nous allons confier la sauvegarde de nos précieuses 
données. Pour ma part, je suis un quasi-inconditionnel de Borgbackup, 
mais si on a besoin d'un outil multiplateforme, il ne fera pas l'affaire 
(on se tournera alors vers Bacula ou BackupPC), pas plus que si on veut 
déposer les sauvegardes dans un espace objet S3 (on lui préfèrera alors 
Restic, que certains préfèrent à Borgbackup en toute circonstance). 
Certains ont besoin d'une interface graphique, pas moi (bien que j'aie 
installé Vorta à mon épouse afin de l'autonomiser dans la gestion de ses 
sauvegardes).


Pour l'anecdote, lorsque le besoin d'un outil multiplateforme s'est fait 
sentir (smartphone et PC « Lordi » tournant sur MS-Windows de mes 
enfants), au lieu de me tourner vers un autre outil de sauvegarde, 
multiplateforme, j'ai rusé. J'ai déployé Syncthing sur leur téléphone et 
sur leur PC et j'ai configuré une synchronisation mono-directionnelle 
des données vers le PC GNU/Linux familial. Syncthing crée ainsi une 
copie de leurs données sur une seconde machine et ces données se 
trouvent en outre sauvegardées chaque soir, via la sauvegarde de la 
machine GNU/Linux.



Didier, passeur de pommade professionnel, si, si.


Je reconnais, ça fait du bien ! ;)

Sébastien

--
Sébastien Dinot
Ne goutez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer !
https://www.palabritudes.net/



Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet didier gaumet

Le 28/07/2023 à 11:20, Sébastien Dinot a écrit :
[...]

J'ai écrit un article à ce sujet sur mon blog :

https://www.palabritudes.net/2020/11/21/quelques-reflexions-sur-la-sauvegarde.html


Tu n'es qu'un abject et cruel tortionnaire: tu l'anticipes et tu t'en 
vantes mais pourtant tu ne dévoiles ta préconisation d'outil à employer 
qu'en toute fin d'article bien que tu saches pertinemment que c'est la 
seule chose qui intéresse ton lecteur ;-)


Plus sérieusement, pour autant que je puisse en juger le contenu me 
paraît intéressant et judicieux, de plus la forme est structurée et ce 
qui ne gâte rien, le style agréable.


Donc ami lecteur, si comme moi tu n'es pas compétent sur le sujet, lis 
cet article, tu t'en féliciteras peut-être un jour.


Didier, passeur de pommade professionnel, si, si.
(ceux qui me connaissent pisseraient de rire à cette affirmation)



Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet Sébastien Dinot

Le 2023-07-28 11:02, didier gaumet a écrit :
- le fournisseur est-il fiable? Déjà, quelle est son  honnêteté? 
Risque-t-il de voler ou laisser voler par autrui les données de 
l'utilisateur (pour compte propre ou celui de sa clientèle) (entre 
autres, propriété intellectuelle, vie privée, etc...) ?


On résout le problème de la confiance en chiffrant les sauvegardes à la 
source, ce que permet l'outil Borgbackup que j'utilise (mais aussi 
Restic et d'autres).


Je sais que ça a l'air stupide, mais commencer par se demander "des 
sauvegardes? pour quoi faire (me prémunir de quels risques)?" pourrait 
être avantageux


La question n'a rien de stupide, tout au contraire ! Il faut commencer 
par se poser la question du besoin et des risques contre lesquels on 
veut se prémunir afin d'apporter une réponse pertinente et 
économiquement supportable. J'ai écrit un article à ce sujet sur mon 
blog :


https://www.palabritudes.net/2020/11/21/quelques-reflexions-sur-la-sauvegarde.html

Sébastien


--
Sébastien Dinot
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https://www.palabritudes.net/



Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet Olivier Pavilla

Bonjour

- Message de didier gaumet  -
 Date: Fri, 28 Jul 2023 11:02:46 +0200
   De: didier gaumet 
Objet: Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?
À: debian-user-french@lists.debian.org



Le 28/07/2023 à 03:56, RogerT a écrit :

Merci beaucoup pour ton retour très détaillé et illustré. Tu as  
vraiment franchi le pas !

[snip]


Désolé si j'interviens trop, hein, (dans ce cas , me le dire  
gentiment), je ne suis pas expert en la matière, je m'interroge  
juste à haute voix en parcourant les messages de la liste :-)

- Fin du message de didier gaumet  -

Que neni.
Super post. Super intéressant et bien argumenté.
Etant en formation professionnelle, je le garde pour les arguments,  
pour la constitution de mon dossier projet.

Merci pour votre contribution

Cordialement


--




bindP84y_h3V9.bin
Description: Clé publique PGP


pgpYCNjt4tW2t.pgp
Description: Signature numérique PGP


Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet didier gaumet

Le 28/07/2023 à 03:56, RogerT a écrit :

Merci beaucoup pour ton retour très détaillé et illustré. Tu as vraiment 
franchi le pas !


Je comprends pourquoi un utilisateur lambda (perso, prof libérale, etc.) 
préférera acheter un NAS commercial. Il le branche, installe un agent 
sur son PC et peut immédiatement gérer ses sauvegardes et même en 
envoyer une copie chiffrée sur un serveur non sûr. Les non 
informaticiens que j'ai vu l'utiliser font des choses simples (partage 
de fichiers, site web).


Il me reste une double  question, du point de vue d'un admin système 
debian de niveau moyen :


1/ Quel intérêt y a-t-il à avoir un NAS (un serveur avec du stockage 
attaché, en RAID) chez soi; si on peut héberger l'équivalent chez son 
hébergeur préféré ? (les services réseaux, dont la sauvegarde)


Je pense que ça dépend des besoins qu'on a identifiés lors de l'étude de 
ceux-ci, donc que c'est plus souvent une réflexion stratégique 
d'entreprise qu'une réflexion personnelle.


L'un des points qui me vient à l'esprit, c'est la dépendance:

- le fournisseur est-il fiable? Déjà, quelle est son  honnêteté? 
Risque-t-il de voler ou laisser voler par autrui les données de 
l'utilisateur (pour compte propre ou celui de sa clientèle) (entre 
autres, propriété intellectuelle, vie privée, etc...) ? quel est son 
propre plan de sauvegarde (à lui, l'hébergeur, parce lui aussi peut être 
victime d'un problème informatique ou d'un sinistre)? quelles garanties 
contractuelles offre-t-il de ne pas perdre les données de l'utilisateur? 
etc...


L'un des autres point c'est la disponibilité des sauvegardes

- L'utilisateur a-t-il besoin de restauration très rapide? auquel cas la 
disponibilité et rapidité de l'hébergeur et celles du FAI de 
l'utilisateur permettront-elles une vitesse de restauration comparable à 
celles d'une restauration de sauvegarde sur site? etc...


les sauvegardes sur-et-hors-site me paraissent ne pas répondre 
tout-à-fait aux mêmes besoins et pouvoir être complémentaires


Je sais que ça a l'air stupide, mais commencer par se demander "des 
sauvegardes? pour quoi faire (me prémunir de quels risques)?" pourrait 
être avantageux


2/ Qu'est-ce que permet de faire un NAS commercial (qnap, syno) qu'on ne 
peut pas faire simplement avec debian ?

Sauf erreur, avec debian on peut gérer *tous* les services réseaux.
Et en plus des outils ordinaire, on peut écrire ou utiliser un programme 
de surveillance d'infrastructure, avec alerte et réparation automatique, 
qui me semble plus simple et adaptable qu'un GUI où il faut passer de 
panneaux en panneaux de la manière prévue par le fabricant-éditeur.


L'appréciation personnelle de ce qui est "simple" est différente de 
celle d'autrui: si tu te sens à l'aise en administration d'une Debian ce 
n'est pas forcément le cas de tout le monde, et d'aucuns pourraient 
avoir une opinion inverse: Synology c'est simple et Debian, non.


D'autre part tu pourrais être amené à changer d'avis sur la simplicité 
d'administration d'une Debian comparée à Synology si tu étais confronté 
à une situation temporairement que tu n'avais pas envisagée de cette 
manière (exemple ton récent problème de DNS) et en l'occurrence tu 
pourrais (supposition, je n'ai jamais utilisé ces solutions) regretter 
la simplicité d'emploi Synology, malgré la perte de contrôle que tu 
perçois par rapport à une solution Debian


PS : j'utilise un client Thunderbird où mon texte apparaît beaucoup plus 
gros que le tien ; on verra ce que ça donne une fois envoyé...


Désolé si j'interviens trop, hein, (dans ce cas , me le dire gentiment), 
je ne suis pas expert en la matière, je m'interroge juste à haute voix 
en parcourant les messages de la liste :-)




Re: Intérêt d’un « NAS » commercial ou open source ?

2023-07-28 Par sujet Sébastien Dinot

Le 2023-07-28 03:56, RogerT a écrit :
1/ Quel intérêt y a-t-il à avoir un NAS (un serveur avec du stockage 
attaché, en RAID) chez soi; si on peut héberger l'équivalent chez son 
hébergeur préféré ? (les services réseaux, dont la sauvegarde)


Si on considère les sauvegardes (sujet auquel j'accorde beaucoup 
d'importance), je vois deux intérêts à l'autonomie :


* La bande passante sur le réseau local est bien supérieure à celle 
qu'offrent les hébergeurs. En effet, pour que leurs solutions de 
sauvegarde ne soient pas utilisées pour du stockage de données chaudes, 
les hébergeurs n'octroient qu'une faible bande passante à ces solutions 
(pour les données chaudes / vivantes, les hébergeurs proposent des 
solutions bien plus performantes et louées bien plus cher). Rapatrier 
toutes ses données à la vitesse de 2 à 4 Mo/s, ça prend du temps !


* Quand on s'appuie sur une offre SaaS, notre accès à nos données dépend 
de notre capacité à payer chaque mois le service, et même quand on paie 
ce service, le fournisseur peut décider du jour au lendemain d'y mettre 
fin ou de nous en interdire l'accès.


Du coup, si en ce qui me concerne, j'utilise aussi une offre SaaS 
(service Borgbackup sur l'offre Storage Box de Hetzner), je considère 
que cette sauvegarde est celle que j'utiliserai en dernier recours. Je 
m'appuie aussi sur :


* Des sauvegardes effectuées sur des disques externes (un à deux fois 
par mois), sachant que j'ai toujours un disque externe à la maison, un 
autre sous clé au bureau et un autre sur moi (toutes les sauvegardes 
étant chiffrées à la source par Borgbackup)


* Une sauvegarde que je vais mettre en place sur le NAS dont je viens de 
me doter (il y a encore deux ans, j'avais une autre solution de 
sauvegarde déportée : une machine m'appartenant, hébergée par 
l'hébergeur associatif Tetaneutral, dans une salle de Mix'Art Myrys à 
Toulouse. Mais lorsque le lieu a fermé, j'ai dû récupérer ma machine).


2/ Qu'est-ce que permet de faire un NAS commercial (qnap, syno) qu'on 
ne peut pas faire simplement avec debian ?


L'aspect clé en main, la compacité et plus globalement l'optimisation de 
la solution, l'esthétique ? :)


Si on a les compétences, la volonté et la disponibilité, une simple 
machine faisant tourner un système Debian nu fera parfaitement 
l'affaire. Mais il faut avoir les compétences, la volonté et la 
disponibilité...


Ceci étant, les systèmes tels que TrueNAS ou OpenMediaVault et leurs 
équivalents propriétaires, ont l'avantage de fournir clé en main les 
services que l'on attend d'un NAS. Un système TrueNAS est par exemple 
relativement facile à déployer, même lorsqu'on ne connait rien à FreeBSD 
(j'ai pour ma part un peu galéré, car le support par FreeBSD du matériel 
que j'ai choisi n'est pas parfait et nécessite quelques hacks, notamment 
au niveau réseau, mais c'est une contingence liée au matériel) et 
lorsque l'installation automatique est terminée, le système est 
quasiment prêt à l'emploi (il ne reste plus qu'à se connecter sur 
l'interface web pour configurer les volumes de données exposés).


En ce qui me concerne, mon NAS ne fera tourner que très peu de services, 
car je dispose déjà d'un serveur auto-hébergé.


Sébastien


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Sébastien Dinot
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