Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le 09/01/21 à 09:05, k6dedi...@free.fr a écrit : > Il existe la /e/ fundation qui distribue un véritable Android libre > https://e.foundation/fr/ L'android d'origine est véritablement libre ;-) Le pb est que les google apps ne le sont pas, et qu'en plus d'être non libre ces google apps (gmaps, gmail et g…, dont le play store !) siphonnent toutes les données pour les héberger chez Google qui gagne sa vie en les analysant. Du coup il sait à qui tu parles, à quelle fréquence et combien de temps, quand tu vas au cinéma (et souvent le film que tu vas voir) ou au restau (et souvent avec qui). Mais un android tout ce qu'il y a de plus normal est libre, il faut juste ne surtout pas le raccorder à un compte google (ça désactive de fait toutes les google apps qui auraient pu être installées), ce qui complique un peu l'usage j'avoue (mais je l'ai pratiqué plusieurs années, c'est vivable, merci fdroid). Donc l'initiative de /e/ est louable, pour avoir un android sans google aussi pratique à utiliser qu'un android avec Google. Seul bémol (outre le nom qui le rend impossible à trouver pour Mme Michu), pour le moment ça s'installe sur relativement peu de téléphones mais ça augmente régulièrement. https://e.foundation/fr/ 111 téléphones compatibles à ce jour https://doc.e.foundation/devices/ -- Daniel Mourir, ce n'est rien. Commence donc par vivre. C'est moins drôle et c'est plus long. Jean Anouilh (Roméo et Juliette)
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le Sun, 10 Jan 2021 08:56:32 + (GMT), Odile Benassy a écrit : > Justement, nous parlons le français, il n'y a aucune ambiguïté dans > notre langue. Profitons-en pour défendre la liberté des utilisateurs, > sans timidité ! > > (notez qu'il n'est pas nécessaire, pour autant, de tancer les > personnes qui emploient des termes différents. Même si ces personnes > ont tort, il n'est pas toujours habile de faire remarquer à tout bout > de champ ces nuances de vocabulaire, il faut le faire avec doigté...) C'est comme ça que le l'envisage : digital ]:-> ___ Petite disgression... Je veux juste souligner qu'un obstacle est la traduction littérale de l'anglais au français. La traduction correcte de l'anglais en Français nécessite souvent d'utiliser des groupes de mots et de reconstruire des phrases. Notre inclinaison naturelle est de penser que, «mondialisation» aidant, singer la structure de l'anglais avec ses mots court est plus efficace et "moderne"; mais un journaliste québéquois a démontré qu'un article complet bien écrit en bon français était souvent un peu plus court que le même article écrit en anglais. En français, l'effort intellectuel de construire des phrase est toujours récompensé au final. On retrouve ça dans des études sur "l'efficacité" des langues mesurées en concision & débit] / nombre de concepts véhiculés dans un temps donné : Le français n'est pas très rapide en terme de débit, mais est dans le peloton de tête en terme d'efficacité et précision. Un autre obstacle très sous-estimé est la culture. La traduction de «free» est un parfait exemple de la différence entre : - d'une part une culture de la "common law" basée sur les «intérêts», la jurisprudence et «les pratiques habituelles»; Les «intérêts» se traduisant généralement, de nos jours, en valeur financière; - d'autre part notre culture basée sur la «loi civile» et des règles pré-établies, dans un contexte catholique où le pardon du péché est pardonné mais on sait que avoir trop d'argent est un péché, donc un contexte ou on maintient des systèmes de valeurs plus riche... et contradictoires que la simple valeur traduisible en intérêts... financiers. Loin de moi l'intention de faire de la morale ou de la politique, mais «la mondialisation» qu'on pourrait aussi appeler actuellement «la domination mondiale de l'Empire US», fait que l'on sous estime gravement les différences culturelles, et ça va beaucoup plus loin que de simples problèmes de traduction. J'avais une image du Japon comme un pays très technologique et «moderne» (ie. coulé dans le mode de pensé occidental), mais pour avoir été sur place, c'était une grave erreur : C'est un pays avant tout asiatique, comme la Chine, avec une histoire, une culture, un mode de pensée shintoïste & boudhiste fondamentalement différents de notre culture «mondialisée occidentale chrétienne». Toute cette disgression culturelle pour dire que la traduction va bien au delà de la simple traduction d'un mot, et que passer par une phase d'explication prenant en compte le contexte et la culture de l'interlocuteur est rarement une dépense d'énergie inutile. De même il faut se méfier lorsque l'on cherche a décalquer directement un concept d'une culture à l'autre. Il faut se mettre dans la tête que l'autre a probablement une autre histoire et culture, donc une autre manière de penser que nous, même sur des sujets apparemment semblables sur lequel on est apparemment synchrone. -- Haricophile
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Bonjour, Puisque nous somme sur une liste de Debian, il peut être utile de rappeler, au-delà des débats sémantiques, que le contrat social de Debian qui renferme les principes qui président au développement du projet Debian comprend une partie intitulée "les principes du logiciel libre selon Debian" (https://www.debian.org/social_contract.fr.html#guidelines), rédigé par Bruce Perens et adopté par le projet en juillet 1997 https://lists.debian.org/debian-announce/1997/msg00017.html. C'est ce document qui a servi de base (après en avoir retiré toute référence au projet Debian) à la "Définition de l'Open Source" (https://opensource.org/docs/definition.php) qui comprend une bibliographie (en anglais malheureusement). Je me permets de conseiller la lecture de l'ouvrage "Utopie du Logiciel libre" de Sébastien Broca (éditions le passager clandestin), issu de travaux universitaires de l'auteur, qui explicite dans un chapitre les différences entre Free software et opensource. Le 10/01/2021 à 09:56, Odile Benassy a écrit : > - Sébastien Dinot a écrit : > >> >> Parce qu'en anglais, « Free » est aussi ambigu que « Open Source » et > > Justement, nous parlons le français, il n'y a aucune ambiguïté dans notre > langue. Profitons-en pour défendre la liberté des utilisateurs, sans timidité > ! > > (notez qu'il n'est pas nécessaire, pour autant, de tancer les personnes qui > emploient des termes différents. Même si ces personnes ont tort, il n'est pas > toujours habile de faire remarquer à tout bout de champ ces nuances de > vocabulaire, il faut le faire avec doigté...) > Et en plus cela permet de se conformer au "Code de conduite de Debian", https://www.debian.org/code_of_conduct.fr.html :-) >> que l’ambigüité de ces termes leur a valu de se faire refourguer tout et >> n'importe quoi, de nombreuses entreprises et institutions friandes de >> logiciel open source ont pris l'habitude de préciser dans leurs appels >> d'offre que, par « Open Source », elles entendent « logiciel diffusé >> sous une licence reconnue par l'OSI comme conforme à l'OSD ». Et c'est >> d'ailleurs bien pour cela que pendant des années, l'Agence Spatiale >> Européenne (ESA) et bien d'autres ont évincé les logiciels français >> publiés sous licence CeCILL : celle-ci n'était pas reconnue par l'OSI >> comme conforme à l'OSD (cf. mon premier message). >> >> Et c'est bien la stratégie de certaines entreprises qui diffusent leurs >> logiciels sous une licence reconnue à la fois comme libre – au sens de >> la FSD – par la FSF, et comme open source – au sens de l'OSD – par l'OSI >> qui pose problème. >> >>> par contre un logiciel libre implique d'avoir les sources pour que tu >>> puisse le compiler et le redistribuer, et la licence est en générale >>> bien indiquée aussi (car certains logiciels libres peuvent être moins >>> libres et refuser un usage commercial par exemple) >> >> Un logiciel publié sous une licence qui interdit l'usage commercial >> n'est ni libre (au sens de la FSD), ni open source (au sens de l'OSD). >> >> Il en va de même pour les œuvres littéraires et artistiques publiées >> sous une licence Creative Commons autre que CC0, CC BY ou CC BY-SA. Une >> œuvre publiée sous licence CC BY-ND, CC BY-NC, CC BY-NC-SA, CC BY-NC-ND >> n'est absolument pas libre. Cf. la définition d'œuvre culturelle libre : >> >> * https://freedomdefined.org/Definition/Fr >> >> * https://creativecommons.org/share-your-work/public-domain/freeworks/ >> >> Au passage, il en va de même pour toute licence interdisant les usages >> militaires ou la composition de morceaux de hard-rock. >> >> Sébastien >> >> -- >> Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr >> http://www.palabritudes.net/ >> Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer ! >> > Amicalement, Jean-Pierre Giraud
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
- Sébastien Dinot a écrit : > > Parce qu'en anglais, « Free » est aussi ambigu que « Open Source » et Justement, nous parlons le français, il n'y a aucune ambiguïté dans notre langue. Profitons-en pour défendre la liberté des utilisateurs, sans timidité ! (notez qu'il n'est pas nécessaire, pour autant, de tancer les personnes qui emploient des termes différents. Même si ces personnes ont tort, il n'est pas toujours habile de faire remarquer à tout bout de champ ces nuances de vocabulaire, il faut le faire avec doigté...) > que l’ambigüité de ces termes leur a valu de se faire refourguer tout et > n'importe quoi, de nombreuses entreprises et institutions friandes de > logiciel open source ont pris l'habitude de préciser dans leurs appels > d'offre que, par « Open Source », elles entendent « logiciel diffusé > sous une licence reconnue par l'OSI comme conforme à l'OSD ». Et c'est > d'ailleurs bien pour cela que pendant des années, l'Agence Spatiale > Européenne (ESA) et bien d'autres ont évincé les logiciels français > publiés sous licence CeCILL : celle-ci n'était pas reconnue par l'OSI > comme conforme à l'OSD (cf. mon premier message). > > Et c'est bien la stratégie de certaines entreprises qui diffusent leurs > logiciels sous une licence reconnue à la fois comme libre – au sens de > la FSD – par la FSF, et comme open source – au sens de l'OSD – par l'OSI > qui pose problème. > > > par contre un logiciel libre implique d'avoir les sources pour que tu > > puisse le compiler et le redistribuer, et la licence est en générale > > bien indiquée aussi (car certains logiciels libres peuvent être moins > > libres et refuser un usage commercial par exemple) > > Un logiciel publié sous une licence qui interdit l'usage commercial > n'est ni libre (au sens de la FSD), ni open source (au sens de l'OSD). > > Il en va de même pour les œuvres littéraires et artistiques publiées > sous une licence Creative Commons autre que CC0, CC BY ou CC BY-SA. Une > œuvre publiée sous licence CC BY-ND, CC BY-NC, CC BY-NC-SA, CC BY-NC-ND > n'est absolument pas libre. Cf. la définition d'œuvre culturelle libre : > > * https://freedomdefined.org/Definition/Fr > > * https://creativecommons.org/share-your-work/public-domain/freeworks/ > > Au passage, il en va de même pour toute licence interdisant les usages > militaires ou la composition de morceaux de hard-rock. > > Sébastien > > -- > Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr > http://www.palabritudes.net/ > Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer ! > -- Odile Benassy Research Engineer GALaC, LRI, Universite Paris Sud tel: +33 1 6915 4216
Re: Re : Re : Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
err...@free.fr a écrit : > opensource ne signifie pas pour autant que ça soit libre, ce n'est pas > parce que les sources sont disponible que la licence te permet d'en > faire ce que tu veux. C'est un fait. Je ne connais pas la proportion exacte à cette heure, mais en 2015, moins de 20 % des dépôts publics sur Github annonçaient la licence sous laquelle était diffusé le dépôt : https://github.blog/2015-03-09-open-source-license-usage-on-github-com/ Si ce chiffre n'a pas évolué, ce sont donc 4 dépôts Github sur 5 que nous n'avons pas le légalement droit de cloner et d'utiliser (même si cela est de facto possible sur le plan technique), puisqu'en l'absence d'information contraire, le droit d'auteur ou le régime du copyright s'appliquent, réservent l'intégralité des droits patrimoniaux aux ayants droit et n'en octroient aucun au public. Mais quand Odile ou moi parlons d'open source, nous ne faisons pas plus référence à ces dépôts que nous ne parlons de logiciel gratuit lorsque nous utilisons le terme free software ou logiciel libre. J'ai fait référence dans mon premier message à la Free Software Definition (FSD), qui définit ce qu'est le logiciel libre, et à l'Open Source Definition (OSD), qui définit ce qu'est un logiciel open source : * Free Software Definition https://www.gnu.org/philosophy/free-sw.en.html * Open Source Definition https://opensource.org/osd Parce qu'en anglais, « Free » est aussi ambigu que « Open Source » et que l’ambigüité de ces termes leur a valu de se faire refourguer tout et n'importe quoi, de nombreuses entreprises et institutions friandes de logiciel open source ont pris l'habitude de préciser dans leurs appels d'offre que, par « Open Source », elles entendent « logiciel diffusé sous une licence reconnue par l'OSI comme conforme à l'OSD ». Et c'est d'ailleurs bien pour cela que pendant des années, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) et bien d'autres ont évincé les logiciels français publiés sous licence CeCILL : celle-ci n'était pas reconnue par l'OSI comme conforme à l'OSD (cf. mon premier message). Et c'est bien la stratégie de certaines entreprises qui diffusent leurs logiciels sous une licence reconnue à la fois comme libre – au sens de la FSD – par la FSF, et comme open source – au sens de l'OSD – par l'OSI qui pose problème. > par contre un logiciel libre implique d'avoir les sources pour que tu > puisse le compiler et le redistribuer, et la licence est en générale > bien indiquée aussi (car certains logiciels libres peuvent être moins > libres et refuser un usage commercial par exemple) Un logiciel publié sous une licence qui interdit l'usage commercial n'est ni libre (au sens de la FSD), ni open source (au sens de l'OSD). Il en va de même pour les œuvres littéraires et artistiques publiées sous une licence Creative Commons autre que CC0, CC BY ou CC BY-SA. Une œuvre publiée sous licence CC BY-ND, CC BY-NC, CC BY-NC-SA, CC BY-NC-ND n'est absolument pas libre. Cf. la définition d'œuvre culturelle libre : * https://freedomdefined.org/Definition/Fr * https://creativecommons.org/share-your-work/public-domain/freeworks/ Au passage, il en va de même pour toute licence interdisant les usages militaires ou la composition de morceaux de hard-rock. Sébastien -- Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr http://www.palabritudes.net/ Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer !
Re: Re : Re : Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
opensource ne signifie pas pour autant que ça soit libre, ce n'est pas parce que les sources sont disponible que la licence te permet d'en faire ce que tu veux. par exemple il y a des parties du code source de windows qui ont étés publiées pour des raisons légales, mais tu n'as pas le droit de les redistribuer. par contre un logiciel libre implique d'avoir les sources pour que tu puisse le compiler et le redistribuer, et la licence est en générale bien indiquée aussi (car certains logiciels libres peuvent être moins libres et refuser un usage commercial par exemple)
Re : Re : Re : Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le 09/01/2021 18:21:58, k6dedi...@free.fr a écrit : > Bonjour Nicolas, > Si nous disposons des sources, nous pouvons compiler et installer le > logiciel. > Ce logiciel est libre et nous pouvons l'adapter à nos besoins le cas > échéant. On peut disposer des sources mais avec le seul droit de les regarder (comme le faisait Microsoft). Les sources sont ouvertes, oui, mais on ne peut rien en faire. Dans un logiciel libre, les sources sont nécessairement ouvertes mais on a en plus le droit de les retoucher, de les compiler, de les copier, de les réutiliser. nicolas patrois : pts noir asocial -- RÉALISME M : Qu'est-ce qu'il nous faudrait pour qu'on nous considère comme des humains ? Un cerveau plus gros ? P : Non... Une carte bleue suffirait...
Re : Re : Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Bonjour Nicolas, Si nous disposons des sources, nous pouvons compiler et installer le logiciel. Ce logiciel est libre et nous pouvons l'adapter à nos besoins le cas échéant. Si nous ne disposons pas des sources, nous dépendons de son propriétaire. Nous ne savons pas comment il fonctionne en interne et le propriétaire peut visiter notre PC, orienter les sorties pour nous enfermer dans son réseau et nous ne pouvons qu'utiliser la part qu'il aura mis à disposition sans pouvoir l'adapter à nos souhaits le cas échéant. Voili, voilou Cassis - Mail d'origine - De: nicolas patrois À: debian-user-french@lists.debian.org Envoyé: Sat, 09 Jan 2021 10:44:06 +0100 (CET) Objet: Re : Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware Le 09/01/2021 09:05:06, k6dedi...@free.fr a écrit : > Bonjour, > Le logiciel open source est forcément libre. > Le logiciel libre n'est pas forcément open source. C’est plutôt le contraire. nicolas patrois : pts noir asocial -- RÉALISME M : Qu'est-ce qu'il nous faudrait pour qu'on nous considère comme des humains ? Un cerveau plus gros ? P : Non... Une carte bleue suffirait...
Re : Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le 09/01/2021 09:05:06, k6dedi...@free.fr a écrit : > Bonjour, > Le logiciel open source est forcément libre. > Le logiciel libre n'est pas forcément open source. C’est plutôt le contraire. nicolas patrois : pts noir asocial -- RÉALISME M : Qu'est-ce qu'il nous faudrait pour qu'on nous considère comme des humains ? Un cerveau plus gros ? P : Non... Une carte bleue suffirait...
Re: Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
k6dedi...@free.fr a écrit : > Un logiciel libre doit respecter les 4 libertés fondamentales de la > FSF > la liberté d'utiliser le logiciel > la liberté de copier le logiciel > la liberté d'étudier le logiciel > la liberté de modifier le logiciel et de redistribuer les versions > modifiées Je pensais avoir été clair en introduction de mon premier message, mais visiblement, ce n'était pas le cas... Quant à réduire les projets que leur porteur disent « open source » à Google et à sa politique puante sur Android, c'est faire insulte à pas mal de gens et se payer de mots au regard de la politique de certains membres des clusters régionaux (qui organisent les RRLL) et, par transitivité, du cluster national (le CNLL). Et pour le reste, j'ai déjà exprimé mon opinion à ce sujet. Sébastien -- Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr http://www.palabritudes.net/ Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer !
Re : Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Bonjour, Le logiciel open source est forcément libre. Le logiciel libre n'est pas forcément open source. C'est une ruse des sociétés pour vous attirer ailleurs vers des logiciels propriétaires. Lorsqu'une société, lance un logiciel libre, elle espère qu'une communauté l'aidera à le mettre au point et ensuite vous enfermera dans ses filets. Le dernier fabuleux coup est celui de Google qui fait un Android libre mais qui vous enferme dans son réseau afin que où que vous alliez vous voyez les pubs qui leur rapportent de 0,01 à 0,03 euros mais multipliés par des millions d'utilisateurs quotidiens. Il existe la /e/ fundation qui distribue un véritable Android libre https://e.foundation/fr/ À nous d'être vigilant et de ne pas tomber dans leurs filets. Un autre exemple, PDFEdit est un bon logiciel qui permet de corriger les PDF et de les annoter. Depuis quelques temps il manquent de contributeurs pour le faire évoluer et il sera bientôt obsolète car les matériels et noyaux système évoluent. Un logiciel libre doit respecter les 4 libertés fondamentales de la FSF la liberté d'utiliser le logiciel la liberté de copier le logiciel la liberté d'étudier le logiciel la liberté de modifier le logiciel et de redistribuer les versions modifiées http://www.apitux.org/index.php?2005/09/14/46-les-quatres-libertes-fondamentales-du-logiciel-libre Protégez-vous Cassis - Mail d'origine - De: Sébastien Dinot À: debian-user-french@lists.debian.org Envoyé: Sat, 09 Jan 2021 00:02:02 +0100 (CET) Objet: Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware Bonsoir Odile, Odile Benassy a écrit : > Sans parler d'opposition ici (je parlerais plutôt de distinction), je > vais te répondre que les mots ont une importance (1) aussi par > l'impact qu'ils ont sur les lecteurs. La terminologie poussée par l'OSI correspond à une approche purement technique, qui évacue toute considération éthique, alors que la terminologie poussée par la FSF s'inscrit dans cette dimension éthique, voire politique. Donc, oui, à la base, les termes « libre » et « open source » sont connotés et ne devraient pas être synonymes. Mais dans la pratique, l'essentiel des licences libres étant open source et réciproquement, l'utilisateur dispose des libertés voulues par la FSF, que l'acteur se situe dans la mouvance libre ou open source, et c'est bien ce qui compte. En réalité, c'est le comportement et les pratiques de l'acteur – et non la terminologie qu'il utilise – qui changent la donne. Comme je le disais pas plus tard que ce matin à un ami qui réagissait en privé à un article que j'ai récemment publié [1], si nous avons une définition du logiciel libre et du logiciel open source, nous n'en avons pas des pratiques associées. Quand un éditeur joue-t-il honnêtement le jeu du libre ou de l'open source ? Quand ne le fait-il pas ? Un éditeur qui se contente de tenir à la disposition des utilisateurs qui le demandent le code source des versions officielles de son logiciel, et qui ne met rien en place pour qu'une communauté se crée, suive les développements et contribue joue-t-il le jeu du logiciel libre ? D'après la FSD, oui. Pour moi, non. Ce « libre » là n'est qu'un affichage et l'éditeur sait qu'en annonçant dans ces conditions que son logiciel est libre et disponible sous une licence fortement diffusive (GNU GPL, CeCILL, EUPL), personne ne viendra lui faire de l'ombre sur son marché et il restera seul maitre à bord. L'utilisateur est alors autant captif qu'il l'est avec une solution propriétaire. Mais l'éditeur de cette dernière a le mérite d'assumer sa stratégie commerciale. Je me répète, mais c'est bien lors d'une RRLL (Rencontre Régionale du **Logiciel Libre**) qui s'est tenue en 2018 à Toulouse que j'ai entendu deux conférenciers d'entreprises différentes (membres de clusters régionaux adhérant au CNLL) dire que le code source, on s'en fichait, qu'il fallait arrêter de se focaliser dessus, que ce qui intéressait les utilisateurs, c'était le service (« parce que ma grand-mère, elle n'en a rien à foutre du code source de Firefox »). Face à des « libristes » pareils, je préfère mille fois la compagnie de certains adeptes de l'open source, qui publient sur leur forge et au fil de l'eau le code source, la documentation, les tests et les données de référence de leur logiciel, qui assurent un support de qualité via un forum, acceptent les contributions de tiers, ont des committers externes, une gouvernance ouverte et un comité de pilotage ouvert à d'autres. > Cependant, les deux termes éveillent des images différentes en > elles-mêmes et donc influent différemment sur la vision que les > béotiens -- dont les décideurs font à peu près toujours partie > malheureusement -- ont du sujet. "Open source" est compris comme "on > peut lire le code". Tandis que le "libre" suggère tout de suite autre > chose ! À titre personnel, je continue à privilégier volontairement le term
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Bonsoir Odile, Odile Benassy a écrit : > Sans parler d'opposition ici (je parlerais plutôt de distinction), je > vais te répondre que les mots ont une importance (1) aussi par > l'impact qu'ils ont sur les lecteurs. La terminologie poussée par l'OSI correspond à une approche purement technique, qui évacue toute considération éthique, alors que la terminologie poussée par la FSF s'inscrit dans cette dimension éthique, voire politique. Donc, oui, à la base, les termes « libre » et « open source » sont connotés et ne devraient pas être synonymes. Mais dans la pratique, l'essentiel des licences libres étant open source et réciproquement, l'utilisateur dispose des libertés voulues par la FSF, que l'acteur se situe dans la mouvance libre ou open source, et c'est bien ce qui compte. En réalité, c'est le comportement et les pratiques de l'acteur – et non la terminologie qu'il utilise – qui changent la donne. Comme je le disais pas plus tard que ce matin à un ami qui réagissait en privé à un article que j'ai récemment publié [1], si nous avons une définition du logiciel libre et du logiciel open source, nous n'en avons pas des pratiques associées. Quand un éditeur joue-t-il honnêtement le jeu du libre ou de l'open source ? Quand ne le fait-il pas ? Un éditeur qui se contente de tenir à la disposition des utilisateurs qui le demandent le code source des versions officielles de son logiciel, et qui ne met rien en place pour qu'une communauté se crée, suive les développements et contribue joue-t-il le jeu du logiciel libre ? D'après la FSD, oui. Pour moi, non. Ce « libre » là n'est qu'un affichage et l'éditeur sait qu'en annonçant dans ces conditions que son logiciel est libre et disponible sous une licence fortement diffusive (GNU GPL, CeCILL, EUPL), personne ne viendra lui faire de l'ombre sur son marché et il restera seul maitre à bord. L'utilisateur est alors autant captif qu'il l'est avec une solution propriétaire. Mais l'éditeur de cette dernière a le mérite d'assumer sa stratégie commerciale. Je me répète, mais c'est bien lors d'une RRLL (Rencontre Régionale du **Logiciel Libre**) qui s'est tenue en 2018 à Toulouse que j'ai entendu deux conférenciers d'entreprises différentes (membres de clusters régionaux adhérant au CNLL) dire que le code source, on s'en fichait, qu'il fallait arrêter de se focaliser dessus, que ce qui intéressait les utilisateurs, c'était le service (« parce que ma grand-mère, elle n'en a rien à foutre du code source de Firefox »). Face à des « libristes » pareils, je préfère mille fois la compagnie de certains adeptes de l'open source, qui publient sur leur forge et au fil de l'eau le code source, la documentation, les tests et les données de référence de leur logiciel, qui assurent un support de qualité via un forum, acceptent les contributions de tiers, ont des committers externes, une gouvernance ouverte et un comité de pilotage ouvert à d'autres. > Cependant, les deux termes éveillent des images différentes en > elles-mêmes et donc influent différemment sur la vision que les > béotiens -- dont les décideurs font à peu près toujours partie > malheureusement -- ont du sujet. "Open source" est compris comme "on > peut lire le code". Tandis que le "libre" suggère tout de suite autre > chose ! À titre personnel, je continue à privilégier volontairement le terme « logiciel libre », car je sais ce qu'il recouvre, et à force de l'employer dans mon entreprise, j'ai réussi à ancrer ce terme dans les esprits. Mais cela fait bien longtemps que l'emploi du terme open source en lieu et place de logiciel libre me laisse froid. Quel que soit le terme employé, je préfère me baser sur les actes et les pratiques que je constate pour me faire mon opinion de mon interlocuteur. Et à propos de pratiques, comme tu l'évoques, le problème se situe plus dans le logiciel enfoui, dans le cloud et le SaaS, tous ces domaines dans lesquels le logiciel s'efface au profit du service. Les gens perdent l'habitude d'utiliser des logiciels et prennent celle d'utiliser des services. Ce faisant, ils redeviennent captifs, non du logiciel, mais du service. > Sur ce, je te souhaite une bonne année Merci, de même. Sébastien [1] Évolutions de la gouvernance des projets libres https://www.palabritudes.net/2020/12/29/evolutions-gouvernance-projets-libres.html -- Sébastien Dinot, sebastien.di...@free.fr http://www.palabritudes.net/ Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer !
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
- Sébastien Dinot a écrit : > Bonjour, > > Cette opposition entre logiciel libre et logiciel open source me semble > être, à l'aube de 2021, un combat d'arrière-garde qu'il faudrait savoir > dépasser. > Bonjour Sébastien Sans parler d'opposition ici (je parlerais plutôt de distinction), je vais te répondre que les mots ont une importance (1) aussi par l'impact qu'ils ont sur les lecteurs. Tu sais comme moi, Sébastien, en tant que technicien du logiciel et en tant que militant du libre, que _libre_ et _open source_ recouvrent à peu de choses près (2) les mêmes ensembles de réalisations logicielles, et tu l'expliques bien dans ton intervention. Cependant, les deux termes éveillent des images différentes en elles-mêmes et donc influent différemment sur la vision que les béotiens -- dont les décideurs font à peu près toujours partie malheureusement -- ont du sujet. "Open source" est compris comme "on peut lire le code". Tandis que le "libre" suggère tout de suite autre chose ! Tu sembles penser que le débat est devenu obsolète parce que les industriels, ayant eu besoin des logiciels libres, n'ont plus peur de l'expression. Mais du coup, personne ne s'inquiète des entorses aux droits des utilisateurs qu'occasionnent l'embarquement, le cloud, le big data... Ce n'est que si l'on a une véritable réflexion sur l'éthique du libre, qu'on considère naturellement ces sujets comme un prolongement de la démarche d'ouverture du code logiciel. (1) What's in a name ? https://www.gnu.org/gnu/why-gnu-linux.en.html (2) https://www.gnu.org/philosophy/free-open-overlap.html (3) En quoi l'Open Source perd de vue l'éthique du logiciel libre - https://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.fr.html -- https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20190702/libre-a-vous-20190702-chronique-veronique-bonnet-partager-est-bon-perte-ethique-logiciel-libre-dans-opensource.ogg Sur ce, je te souhaite une bonne année, ainsi qu'à tous les lecteurs de cette liste... > Inutile de m'expliquer que le libre procède d'une approche éthique > définie par les 4 libertés de la Free Software Definition (FSD), et que > l'open source se distingue par une approche technique et volontairement > débarrassée de toute considération éthique, définie par les 10 critères > techniques de l'Open Source Definition (OSD). Je sais tout cela et un > peu plus. J'ai moi-même martelé pendant des années qu'il ne fallait pas > confondre les deux mondes. Mais le temps a passé, Microsoft ne traite > plus le libre de cancer, peu de personnes se souviennent de l'infect > programme « shared source » et de nombreux développeurs utilisent avec > délectation VSCode (ou VSCodium). Je ne suis pas dupe, je sais que > Microsoft n'est pas devenue philantrope, mais l'entreprise > a parfaitement intégré le libre à sa stratégie commerciale et cela > profite à tout le monde. Il en va de même pour un nombre croissant > d'entreprises qui paient des gens et investissent de l'argent pour créer > des logiciels libres qui font notre bonheur au quotidien. Elles n'en > restent pas moins des entités guidées exclusivement par leur intérêt > propre et peuvent jouer à l'occasion contre le libre (les petites comme > les grandes, les françaises comme les américaines, les auto-proclamés > « purs players du libre » comme les éditeurs d'outils propriétaires). La > vigilance est donc de mise à leur égard. > > Mais revenons-en aux faits. On dit qu'un logiciel est libre quand il est > diffusé sous une licence reconnue conforme à la FSD par la FSF. On dit > qu'un logiciel est open source quand il est diffusé sous une licence > reconnue conforme à l'OSD par l'OSI. > > Un logiciel libre est-il open source ? Oui (de manière générale). Un > logiciel open source est-il libre ? Oui (de manière générale). Pour que > cela ne soit pas vrai, il faut que la licence soit reconnue par l'une > des parties et pas par l'autre. Est-ce souvent le cas ? > > * Deux licences ont été reconnues comme conformes à l'OSD par l'OSI, > alors que la FSF a expliqué pourquoi elles n'étaient pas conformes > à la FSD. Il se trouve que ces deux licences sont tombées en désuétude > et que je n'ai jamais rencontré un logiciel libre diffusé sous l'une > d'entre elles (alors que les audits juridiques représentent une part > significative de mes activités et me donnent l'occasion de me pencher > sur des milliers de composants). > > * Un certain nombre de licences ont été reconnues comme conformes à la > FSD par la FSF, sans être reconnues par l'OSI. Contrairement aux deux > licences précédentes, que la FSF avait examinées et avait refusé de > valider, les licences dont il est question ici n'ont pas été reconnues > par l'OSI tout simplement parce qu'elle ne les a pas examinées. En > effet, l'examen d'une licence par l'OSI demande l'appui de juristes et > qu'on y consacre du temps et des efforts. C'est pour cela par exemple > que la licence CeCILL
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le 2020-12-26 15:16, benoit a écrit : http://www.gnu.org/distros/free-distros.html Oups il n'y a pas debian dans la liste ! Je me demande bien pourquoi ? Pourtant nonfree est clairement séparé du reste... https://www.gnu.org/distros/common-distros.html#Debian
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le vendredi 25 décembre 2020 13:02, Bernard Schoenacker a écrit : > - Mail original - > > > De: "benoit" benoit...@protonmail.ch > > À: "liste.debian" debian-user-french@lists.debian.org > > Envoyé: Vendredi 25 Décembre 2020 12:41:20 > > Objet: Re: Possible missing firmware > > Mais pourquoi dans nonfree ? > > Les pilotes graphiques d'Intel ne sont-ils pas open source ? > > https://01.org/linuxgraphics > > bonjour, > > ne pas confondre Open Sources et Free Software > > le pourquoi du logiciel libre : > https://www.fsf.org/about/what-is-free-software > > la définition de Open Sources : > > https://opensource.org/docs/osd > > la différence entre Open Sources et Free Software : > http://www.gnu.org/philosophy/free-software-for-freedom.html > > ensuite, la distribution Debian est restrictive sur certaines > partie des logiciels et voici la raison : > https://www.debian.org/social_contract > > une autre distribution dérivée de Debian a une politique et une > démarche plus "propriétariste" peut te convenir si tu cherches > simplement à ne pas te poser les bonnes questions sur la liberté > > le discours de RMS sur le sujet : > https://www.youtube.com/watch?v=CP8CNp-vksc > > la position de la FSF: > https://www.gnu.org/philosophy/ubuntu-spyware.en.html > > désolé pour la pique, mais il faut remettre les choses en place et ne > pas se voiler la face ... > http://www.gnu.org/distros/free-distros.html Oups il n'y a pas debian dans la liste ! Je me demande bien pourquoi ? Pourtant nonfree est clairement séparé du reste... -- Benoit
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Bonjour, Cette opposition entre logiciel libre et logiciel open source me semble être, à l'aube de 2021, un combat d'arrière-garde qu'il faudrait savoir dépasser. Inutile de m'expliquer que le libre procède d'une approche éthique définie par les 4 libertés de la Free Software Definition (FSD), et que l'open source se distingue par une approche technique et volontairement débarrassée de toute considération éthique, définie par les 10 critères techniques de l'Open Source Definition (OSD). Je sais tout cela et un peu plus. J'ai moi-même martelé pendant des années qu'il ne fallait pas confondre les deux mondes. Mais le temps a passé, Microsoft ne traite plus le libre de cancer, peu de personnes se souviennent de l'infect programme « shared source » et de nombreux développeurs utilisent avec délectation VSCode (ou VSCodium). Je ne suis pas dupe, je sais que Microsoft n'est pas devenue philantrope, mais l'entreprise a parfaitement intégré le libre à sa stratégie commerciale et cela profite à tout le monde. Il en va de même pour un nombre croissant d'entreprises qui paient des gens et investissent de l'argent pour créer des logiciels libres qui font notre bonheur au quotidien. Elles n'en restent pas moins des entités guidées exclusivement par leur intérêt propre et peuvent jouer à l'occasion contre le libre (les petites comme les grandes, les françaises comme les américaines, les auto-proclamés « purs players du libre » comme les éditeurs d'outils propriétaires). La vigilance est donc de mise à leur égard. Mais revenons-en aux faits. On dit qu'un logiciel est libre quand il est diffusé sous une licence reconnue conforme à la FSD par la FSF. On dit qu'un logiciel est open source quand il est diffusé sous une licence reconnue conforme à l'OSD par l'OSI. Un logiciel libre est-il open source ? Oui (de manière générale). Un logiciel open source est-il libre ? Oui (de manière générale). Pour que cela ne soit pas vrai, il faut que la licence soit reconnue par l'une des parties et pas par l'autre. Est-ce souvent le cas ? * Deux licences ont été reconnues comme conformes à l'OSD par l'OSI, alors que la FSF a expliqué pourquoi elles n'étaient pas conformes à la FSD. Il se trouve que ces deux licences sont tombées en désuétude et que je n'ai jamais rencontré un logiciel libre diffusé sous l'une d'entre elles (alors que les audits juridiques représentent une part significative de mes activités et me donnent l'occasion de me pencher sur des milliers de composants). * Un certain nombre de licences ont été reconnues comme conformes à la FSD par la FSF, sans être reconnues par l'OSI. Contrairement aux deux licences précédentes, que la FSF avait examinées et avait refusé de valider, les licences dont il est question ici n'ont pas été reconnues par l'OSI tout simplement parce qu'elle ne les a pas examinées. En effet, l'examen d'une licence par l'OSI demande l'appui de juristes et qu'on y consacre du temps et des efforts. C'est pour cela par exemple que la licence CeCILL n'a, pendant longtemps, pas été reconnue par l'OSI. Comme cela handicapait les industriels et les chercheurs français qui avaient fait le choix de cette licence, l'INRIA a fini par reprendre les discussions initiées quelques années auparavant avec l'OSI et laissées en friche. La version 2.1 de la licence CeCILL est née de ces échanges et a été reconnue conforme à l'OSD par l'OSI (du coup, même si les logiciels diffusés sous licencee CeCILL continuent à utiliser la version 2.0 pour la plupart, tout le monde accepte désormais la licence CeCILL). Je pourrais par ailleurs vous citer diverses licences qui sont bel et bien open source et libres, mais ne sont reconnues ni par la FSF, ni par l'OSI parce qu'elles sont d'un usage confidentiel (c'est par exemple le cas des ESA Public License Type 1, 2 et 3) et que personne ne s'inquiète de cette reconnaissance dans les microcosmes où elles sont nées. Mais toutes les licences majeures, celles que vous croisez au quotidien, sont reconnues aussi bien par l'OSI que par la FSF. Ce faisant, les logiciels que vous utilisez sont autant open source que libres. Alors, au delà des strictes définitions, qu'est-ce qui chagrine ? Le jeu fourbe de certains acteurs bien sûr, voire leur stratégie à géométrie variable selon les logiciels qu'ils publient ! Quand j'évoque cela, vous pensez sans doute à Oracle ou d'autres géants américains, mais j'ai aussi en tête deux entreprises françaises membres du CNLL, que j'ai entendues affirmer lors d'une rencontre régionale du logiciel libre que l'accès au code source, on s'en fichait, que ce n'était pas ce qui intéressait les clients, que ceux-ci voulaient du service (ces « purs player du libre » justifiaient sans doute ainsi leur politique éditoriale nauséabonde). Certains abhorrent aussi l'open core et je dois bien reconnaitre que celui-ci me met de manière générale en alerte et que j'opte rarement pour des outils open core, car leur éditeur sait
Re: [Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
Le 25/12/2020 à 13:02, Bernard Schoenacker a écrit : - Mail original - De: "benoit" À: "liste.debian" Envoyé: Vendredi 25 Décembre 2020 12:41:20 Objet: Re: Possible missing firmware Mais pourquoi dans nonfree ? Les pilotes graphiques d'Intel ne sont-ils pas open source ? https://01.org/linuxgraphics bonjour, ne pas confondre Open Sources et Free Software le pourquoi du logiciel libre : https://www.fsf.org/about/what-is-free-software la définition de Open Sources : https://opensource.org/docs/osd la différence entre Open Sources et Free Software : http://www.gnu.org/philosophy/free-software-for-freedom.html ensuite, la distribution Debian est restrictive sur certaines partie des logiciels et voici la raison : https://www.debian.org/social_contract une autre distribution dérivée de Debian a une politique et une démarche plus "propriétariste" peut te convenir si tu cherches simplement à ne pas te poser les bonnes questions sur la liberté le discours de RMS sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=CP8CNp-vksc la position de la FSF: https://www.gnu.org/philosophy/ubuntu-spyware.en.html désolé pour la pique, mais il faut remettre les choses en place et ne pas se voiler la face ... merci pour ton aimable attention bien à toi Bernard Bravo pour ton commentaire ! Trop souvent, on confond "Open Source" et logiciel libre, même sur des listes Debian. Cette différence est pourtant essentielle. bonne fin d'année Klaus
[Hors sujet et dérive sur les licenses] Re: Possible missing firmware
- Mail original - > De: "benoit" > À: "liste.debian" > Envoyé: Vendredi 25 Décembre 2020 12:41:20 > Objet: Re: Possible missing firmware > > Mais pourquoi dans nonfree ? > > Les pilotes graphiques d'Intel ne sont-ils pas open source ? > > https://01.org/linuxgraphics > bonjour, ne pas confondre Open Sources et Free Software le pourquoi du logiciel libre : https://www.fsf.org/about/what-is-free-software la définition de Open Sources : https://opensource.org/docs/osd la différence entre Open Sources et Free Software : http://www.gnu.org/philosophy/free-software-for-freedom.html ensuite, la distribution Debian est restrictive sur certaines partie des logiciels et voici la raison : https://www.debian.org/social_contract une autre distribution dérivée de Debian a une politique et une démarche plus "propriétariste" peut te convenir si tu cherches simplement à ne pas te poser les bonnes questions sur la liberté le discours de RMS sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=CP8CNp-vksc la position de la FSF: https://www.gnu.org/philosophy/ubuntu-spyware.en.html désolé pour la pique, mais il faut remettre les choses en place et ne pas se voiler la face ... merci pour ton aimable attention bien à toi Bernard