[Educasup] [revues_en-luttes] Vidéo "Revue des revues "

2020-03-03 Par sujet Sophie Audidiere


Bonjour à toutes et tous,

Ce fut une magnifique « Revue des revues » ! Voici le lien pour regarder la 
vidéo :

https://youtu.be/x3dIuCiWajc

Une version courte va circuler sur les réseaux sociaux.

Jeudi on l’entonnera de nouveau, avec toustes les volontaires.

De la part de Claire Sécail et du collectif des Revues en lutte
https://universiteouverte.org/2020/01/19/revues-en-lutte/


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https://www.vidal-rosset.net/mailing_list_educasupphilo.html















[Educasup] Motion du Centre Gilles Gaston Granger contre la LPPR

2020-03-03 Par sujet Philippe Abgrall


Chers tous,

Veuillez trouver ci-dessous la motion qui vient d'être adoptée par le 
Centre Gilles Gaston Granger (UMR 7304, CNRS / Aix Marseille Université) 
et les modalités d'action votées par ses membres.

Bien cordialement
Philippe Abgrall


*Motion du Centre Gilles Gaston Granger (UMR 7304)*

*Contre le projet actuel de Loi de Programmation Pluriannuelle de la 
Recherche (LPPR)*

/Elaborée en bureau scientifique le 20 février et votée le 02 mars 2020/

Les membres du Centre Gilles Gaston Granger UMR 7304, solidaires des 
mouvements sociaux en cours pour la défense des services publics, 
tiennent en particulier à affirmer leur opposition au projet de loi de 
programmation pluriannuelle de la recherche. Ils dénoncent, dans les 
orientations contenues dans les rapports préparatoires des groupes de 
travail :

·la remise en cause du statut national des enseignants-chercheurs, la 
dérogation à la procédure nationale de qualification par le CNU et la 
fin de l’évaluation par les pairs ;

·l’accentuation de la concentration des moyens de la recherche aux 
dépens des crédits récurrents nécessaires au temps long de la recherche 
fondamentale, en raison notamment de l'évaluation des chercheurs et des 
laboratoires en fonction de critères souvent discutables, et du 
développement de la culture “projets” ;

·la fin de la clause d’accord des enseignants-chercheurs pour la 
modulation de leur service, la fin de la référence aux 192 heures 
équivalent travaux dirigés et de la rémunération des heures 
complémentaires ;

·la précarisation des personnels de l’enseignement supérieur et de la 
recherche via la création de nouveaux contrats précaires (CDI de 
projet), la suppression du statut de maître de conférences au profit de 
la mise en place d’un nombre extrêmement réduit de chaires d’excellence 
selon le principe de tenure-track ;

·l’instauration d’un double régime de rémunération qui ajoute, au 
système d’une grille de salaires commune et liée aux statuts, un système 
de rémunération négociée au cas par cas, libre et non plafonnée (sur le 
modèle des chaires environnées, stars, etc.) ;

·le financement de l’ESR par le projet de réforme des retraites, avec 
l’instauration, notamment, des primes à la performance accompagnées de 
« promesse » de revalorisation des salaires appuyée sur la très forte 
réduction des cotisations patronales ;

En réponse à ces attaques manifestes contre le service public de 
l’enseignement supérieur et de la recherche, ils proposent que soient 
institués :

·un service statutaire à 150h annuelles ;

·une année sabbatique de droit tous les 5 ans ;

·la limitation du temps perdu à répondre aux appels à projets en 
augmentant les dotations de base des laboratoires à niveau de couvrir 
70% des frais de recherche (hors salaires permanents et infrastructures) ;

·le renforcement du soutien technique et administratif des équipes de 
recherche sous la forme de supports propres à ces équipes (et non 
mutualisés, ce qui alourdit encore la tâche pour les EC et chercheurs), 
avec le remplacement automatique d’un départ par un autre recrutement ;

·le remplacement de l’évaluation /a priori/ de la recherche 
(caractérisée par l’évaluation des projets en amont) par une évaluation 
qualitative de ce qui est réalisé ;

·la liberté donnée aux laboratoires d’utiliser le reliquat de leurs 
dotations d’une année sur l’autre, par un assouplissement des règles 
comptables de l’administration publique pour tenir compte du temps de la 
recherche ;

·le maintien et le développement des appels blancs ;

·l’augmentation du nombre de recrutements permanents dans tous les corps 
de l’ESR (compensation de tous les départs à la retraite sans remettre 
les supports au pot commun, sur les disciplines et création de postes 
pour les disciplines sous pression) ;

·l'instauration d'un pourcentage maximum de cours, cursus par cursus, 
pouvant être assurés par des vacataires et la mensualisation du paiement 
des vacataires ;

·l'allongement de la durée de financement des thèses, par son 
alignement, dans chaque discipline, sur la durée moyenne constatée pour 
mener à bien une thèse ;

·la suppression, à échéance de 3 ans, de tout abonnement aux revues 
payantes, ce qui suppose, outre l'élargissement des logiques actuelles 
d'édition ouverte, une modification profonde des pratiques d'évaluation 
(basées sur la lecture des travaux et non le seul nom des revues et la 
quantité des articles) ;

·la réintégration des services sous-traités au sein de l'ESR (entretien, 
restauration, sécurité, accueil, services sociaux et de santé) ;

·l’amélioration de la condition des étudiants (augmentation des bourses, 
augmentation des logements CROUS, gratuité des transports, frais 
d’inscription maintenus au plus bas, etc.) jusqu’à suppression de la 
précarité qu’ils subissent.

Les éléments ci-dessus ont été votés *à l’unanimité* des 26 participants 
au scrutin (moins 1 personne, ne se prononçant pas (NSPP)), issus de 
toutes les