Bonjour à tous.
A lire tous vos échanges, je sors un peu de ma léthargie pour me présenter.
Je n'écris presque jamais, mais depuis 1995, j'ai lu et je lis tous les messages envoyés, ainsi que les ouvrages CREPSC. Je suis arrivé à Marelle après une visite de la classe unique de Jean Michel CALVI en 94. J'ai été coopté à CRESPCAG par Bernard COLLOT quand j'étais en poste dans le Rhône. J'ai participé à la rencontre d'Andernos avec Roger Beaumont (entre autre). Je salue tous ces anciens ;-)... et les nouveaux que je ne connais que par écrits mais qui ont une sacré pêche et un enthousiasme contagieux !
En CLIS depuis 2 ans, j'essaie toujours d'avancer modestement vers un enseignement proche des principes défendus par les CREPSC. Cette année, dans le cadre de mon mémoire, dont la problématique est " comment résoudre les problèmes de violence liés à une estime de soi des élèves au plus bas, " etc.
Depuis la rentrée de janvier, j'ai également changé de disposition les tables, mais surtout, le temps d'ateliers mis en place en septembre, avec des activités proposées par moi-même, a évolué vers un temps de "gratuité" ou les enfants choissisent les ateliers, puis vers un temps d'échange des savoirs. Depuis peu, ce temps déborde de la simple après-midi.
De plus en plus, je ne recense (rappelle) plus que les projets en cours (messages, articles, album à illustrer, lecture à préparer, ...), le calendrier à respecter.


Voilà, brièvement où j'en suis.
Je lis pas mal en ce moment pour le mémoire... Connaissez-vous "La construction de l'intelligence dans l'interaction sociale" Anne Nelly Perret-Clermont ?
Dans le chapitre 1, il y a plein de choses qui rejoignent, confirment ce que je lis dans vos échanges.
Si vous le souhaitez, j'essaierai de vous en extraire qqs morceaux.
Roland



----- Original Message ----- From: "ludo" <[EMAIL PROTECTED]>
To: <3type@marelle.org>
Sent: Wednesday, January 12, 2005 8:26 AM
Subject: [3type] Lâcher de lest



Bonjour,

ça fait depuis la rentrée que je voulais intervenir sur ce point... clé...
sûrement.
Lundi dernier, j'ai dit aux enfants que j'en avais marre d'entendre "est-ce
que je peux..." "est-ce que j'ai le droit de..." "quand est-ce qu'on va...."
En échange, je leur ai dit qu'ils fassent, qu'ils agissent, qu'ils vivent...
Evidemment, s'ils font les cons, il y aura bien quelqu'un pour leur dire
qu'ils gênent, en réunion ou pas.
Pour ma part, je propose des choses, à la réunion, comme les enfants. Je viens
avec du matériel que je présente. Des fois, les enfants s'en fichent comme de
l'an 40. Et alors là, je me dis "ouf !!! tu te serais pris la tête à essayer
de les intéresser à ça !!! En fait, ils s'en fichent !"
ça fait longtemps que je pense à ça, que je le remâche, que je me demande
comment ça va se passer concernant les parents, etc... Et puis par rapport à
moi-même : j'ai toujours ces foutus programmes qui me taraudent. Maintenant,
je me demande notamment comment on fait des maths par exemple. l'occasion ne
s'est pas encore vraiment présentée d'aborder certaines notions du
"programmes".
J'ai la trouille maintenant :
- de craquer en réinjectant des trucs à moi. En fait, les enfants comptent
beaucoup sur moi pour proposer des trucs. Le "lâcher de lest" entraîne depuis
une semaine et demi une activité extraordinaire. Personne ne fait rien et je
passe mes journées à courir. Par contre, le plus grand de la classe passe ses
journées à dessiner... (alors que si on se place d'un point de vue
tayloriste, il n'a pas vraiment besoin de ça...) Et ça, ça me fait peur...
- de présenter ça de manière convaincante, claire et motivée à chacune des
personnes avec qui je bosse (parents, élus, IEN, etc...) mais il est vrai que
le boulot et les discussions via marelle fournissent des éléments et une base
relativement solide de ce côté...
- de voir ce que j'avais installé auparavant (journal, réunion, communication,
ateliers, etc...) tomber en désuétude alors que je pensais que c'était ce
qu'il y avait de mieux... et d'accepter cela non comme une destruction de
quelque chose qui marchait à peu près mais comme la construction d'un
groupe...


La phrase importante dans le texte de Pascale est, à mon sens, "on verra bien
sur la durée si je fais fausse route.
Je fais le pari que non."
On fait bien un pari. Du moins en a-t-on le sentiment... Mais finalement, ne
fait-on pas le pari que la leçon de lecture ou les expériences imposées vont
porter des fruits ?
La difficulté est sûrement là, dans le non-contrôle des évènements, des
perturbations que le système dans lequel on vit va vivre...
Je croyais que l'enseignant était maître des apprentissages, des chemins par
lesquels passer (didactique...). Eh bien je me trompais largement et c'est
dur de revenir dessus... Dur de se dire "un tel va prendre un chemin pour
apprendre à lire et si ça se trouve, je n'y comprendrai pas grand chose ou
que les choses de surface..." Dur de se dire "et si pendant une semaine un
tel ne fait que du dessin, je le laisse faire et mieux, je l'accompagne au
même tître que les autres..."


En tous cas, j'ai cru remarquer que, au moins pour un moment, il fallait que
j'évite de proposer des choses mais uniquement que j'accompagne. On verra
bien ce que ça donne...

Voila, témoignage à chaud plus que structuré...

J'attends que le temps s'installe pour revoir tout ça...

Ludo


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