Le cycle des Grandes Conférences des Archives Henri Poincaré est conçu comme un 
espace de rencontre entre chercheurs et grand public. Il couvre de nombreux 
champs disciplinaires : philosophie, épistémologie, éthique, histoire des 
sciences et des techniques, histoire des institutions, sociologie des sciences 
et des organisations, etc.
Nous vous invitons dans ce cadre à écouter l'exposé suivant, suivi d'une 
discussion avec le public:

Prof. Anna Marmodoro
Université de Durham
Corpus Christi College à l'Université d'Oxford

« Power in Nature »

18 janvier 2023, mercredi
18h-19h30
CLSH, 23 Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy
Bât. G, salle G04
L'exposé aura lieu en anglais / The talk will take place in English
La réunion se fera en format hybride – pour recevoir les information de 
connexion, inscrivez-vous (une seule inscription vaut pour toutes les Grandes 
conférences de l'année) https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7 
<https://forms.gle/PaGq5xkjayS3PCLz7>

RESUME
Version française (English below)
Si l’on suppose que la causalité maintient l’univers dans son ensemble, comme 
l’a clairement exprimé J. L. Mackie (1974), quel est le ‘moteur’ qui fait en 
sorte que les mécanismes causaux continuent à se déclencher? Cette question 
représente un défi important dans l’histoire de la philosophie, au point que 
certains philosophes ont préféré nier l’existence de la causalité comme étant 
un phénomène réel dans le monde. Cependant, à travers l’histoire de la 
philosophie, ceux qui ont estimé que les régularités causales sont différentes 
des régularités contingentes sur le plan métaphysique ont entrepris de réifier 
dans l’ontologie le ‘moteur’ de la causalité, en postulant l’existence de 
pouvoirs causaux. La causalité, pour les réalistes causaux, est l’exercice de 
pouvoirs causaux, qui sont des entités dynamiques dans l’ontologie en vertu 
desquelles les changements ont lieu dans le monde. Je soutiens que cette 
conception de la c
 ausalité introduit toutefois une ‘boîte noire’ épistémique, qui présente un 
défi ou même une limite à notre compréhension du monde physique ; or il ne 
s’agit pas là d’une raison de renoncer entièrement à une conception de la 
causalité basée sur la notion de pouvoir. Cette boîte noire est quelque chose 
de métaphysiquement primitif que l’on ne peut définir, mais dont on peut 
spécifier le comportement dans certaines circonstances.  Je présente ce que 
j’appelle le ‘problème de la boîte noire’, et passe en revue certaines 
positions dans la littérature récente qui pourraient sembler proposer des 
solutions à ce problème ; j’évalue également la portée de cette question pour 
les partisans des pouvoirs causaux.

English version
Assuming that causation keeps the universe together, as J. L. Mackie (1974) 
clearly put it, what is the ‘engine’ that keeps causal mechanisms going? This 
question represents a significant challenge in the history of philosophy, to 
the point that some philosophers have preferred to deny the existence of 
causality as a real phenomenon in the world. However, throughout the history of 
philosophy, those who have considered that causal regularities are 
metaphysically different from contingent regularities undertook to reify in 
ontology the 'engine' of causality, by postulating the existence of causal 
powers. Causality, for causal realists, is the exercise of causal powers, which 
are dynamic entities in ontology under which changes take place in the world. I 
argue that this conception of causation, however, introduces an epistemic 
‘black box’, which presents a challenge or even a limit to our understanding of 
the physical world; but this is not a reason to completely renounc
 e a conception of causality based on the notion of power. This black box is 
something metaphysically primitive that cannot be defined, but whose behavior 
can be specified under certain circumstances. I present what I call the 'black 
box problem', and review some positions in recent literature that might seem to 
offer solutions to this problem; I also assess the significance of this issue 
for proponents of causal powers.

IEA – Paris <https://www.paris-iea.fr/fr/liste-des-residents/anna-marmodoro>: 
Anna Marmodoro est Official Fellow du Corpus Christi College au sein de la 
Faculté de philosophie de l’Université d’Oxford. Elle est spécialiste de 
métaphysique et d’histoire de la métaphysique (en particulier dans l’antiquité, 
l’antiquité tardive et au moyen-âge). Elle porte également un intérêt fort à la 
philosophie des sciences, la philosophie de l’esprit et la philosophie de la 
religion. Elle a publié plusieurs monographies, ouvrages collectifs et articles 
dans chacun de ces domaines. Elle a dirigé à l’Université d’Oxford un projet de 
grande ampleur en métaphysique antique intitulé « Structuralisme du pouvoir 
dans les ontologies antiques », financé par le Conseil européen de la 
recherche, qui s’est achevé en mars 2016. Elle anime actuellement un autre 
projet concernant la métaphysique des sciences intitulé « La métaphysique de 
l’enchevêtrement »
 , financé par la Templeton World Charity Foundation. Anna Marmodoro a été 
professeure invitée en Allemagne, Italie, Australie et aux Etats-Unis (Harvard).

Programme de séances à venir: 
https://poincare.univ-lorraine.fr/fr/grandes-conferences-des-archives-henri-poincare
 
<https://poincare.univ-lorraine.fr/fr/grandes-conferences-des-archives-henri-poincare>
15 février 2023 (à Nancy) | Roger Pouivet (Archives Henri Poincaré – AHP-PReST, 
Université de Lorraine)
L’apologie de la métaphysique
1 mars 2023 (à Nancy) | Philippe Huneman (Institut d’Histoire et de Philosophie 
des Sciences et des Techniques – CNRS / Paris I Panthéon Sorbonne)
titre à venir
12 avril 2023 (à Nancy) | Clémence Lebosse (Archives Henri Poincaré – 
AHP-PReST, Université de Lorraine)
Education physique, sciences et gouvernement des corps au cours du second XXe 
siècle
19 avril 2023 (à Strasbourg) | Stéphanie Ruphy (Ecole normale supérieure – 
Université PSL, Paris / République des Savoirs / Centre Cavaillès)
Les mérites de la démocratie participative sont-ils transposables à la 
recherche scientifique ? Apports (et risques) des sciences participatives et 
citoyennes
10 mai 2023 (à Nancy) | Liesbeth de Mols (STL – Savoirs, Textes, Langage – CNRS 
/ Université de Lille)
Notations de programmation. Il n'y a pas d'échappatoire
7 juin 2023 (à Nancy) | Hugo Mercier (Institut Jean Nicod / Ecole normale 
supérieure – PSL)
Pour raisonner bien, raisonnons ensemble
--
https://www.vidal-rosset.net/mailing_list_educasupphilo.html
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

Répondre à