Journée d’étude
BLANCHOT ET LA PHÉNOMÉNOLOGIE
Organisée par Aïcha Liviana Messina (Univerisdad Diego Portales, Chili)
et Jean-Claude Monod (CNRS / ENS, Archives Husserl)
JEUDI 17 OCTOBRE 2019
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École Normale Supérieure
Annexe : 29 rue d’Ulm,
salle U209,
75005, Paris.
**Les références, parfois très allusives, de Blanchot à des auteurs
comme Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty, Levinas et Derrida,
ainsi que son approche spécifiquement littéraire de la question de la
phénoménologie (de sa tâche, de ses horizons et de ses limites) laissent
penser que pour Blanchot, le rapport entre phénoménologie et littérature
n’est pas seulement accidentel mais pourrait constituer une critique du
projet phénoménologique ou même en ouvrir de nouvelles voies
d’élaboration. En effet, le rapport de Blanchot à la phénoménologie
s’élabore dès ses premiers ouvrages et se rapporte explicitement à la
question de l’écriture. Paradoxalement, tandis que d’un côté pour
Blanchot écrire c’est se rapporter à ce qui se soustrait au domaine du
sens et donc à ce qui ne peut être constitué comme phénomène, d’un autre
côté, Blanchot affirme dans L’entretien infini qu’une des
caractéristiques principales de la littérature est de « poursuivre
indéfiniment l’épochè, la tâche rigoureuse de suspendre et de se
suspendre » (EI, 448), et ainsi de nous rapporter à la question de la
constitution du sens. Comment comprendre cette référence explicite à la
méthode phénoménologique ? La radicalité de l’épochè en jeu dans la
littérature, la tâche de « suspendre et de se suspendre » barre-t-elle
tout accès au sens et implique-t-elle ainsi une destruction du projet
phénoménologie ? Ou bien, si c’est le sens comme possibilité qui est en
question avec la littérature, celle-ci n’implique-t-elle pas une autre
description du projet phénoménologique et de la conscience dans son
rapport au monde et au langage ?
Ce sera l’une des interrogations qui guideront cette journée d’étude où
seront explorés les liens, les dettes, les dialogues parfois critiques
que Blanchot a pu nouer ou entretenir avec la tradition phénoménologique
et ses principaux représentants.
9h30-9h45
Présentation de la journée
9h45-10h30 :
Danielle Cohen Levinas
«Littérature comme phénoménologie première»
10h30-11h20
Maud Hagelstein
«Écrire (pour) les fantômes. La réduction infinie de Maurice Blanchot.»
11h20-11h30 : Pause
11h30-12h20
Manola Antonioli
«Penser, ce n’est pas voir»
12h30 – 14h00 : Pause déjeuner
14h00-14h50:
Dorothée Legrand
«Rencontre de la mort et de la vie. »
14h50- 15h40 :
Aïcha Liviana Messina
«D’un savoir sans vérité»
15h45-16h : Pause
16h00-16h50 :
Jean-Claude Monod
«"Il y a" - la signification de l'impersonnel»
Contact : jean-claude.mo...@ens.fr
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Dominique Lainey
UMR 8547 Pays germaniques - Archives Husserl
Ecole normale supérieure
45 rue d'Ulm - 75230 Paris Cedex 05
Tél. : 01 44 32 30 09 / Fax : 01 44 32 31 22
email :dominique.lai...@ens.fr
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