Chers collègues,

Frédéric JACQUET tiendra ce vendredi 22 mars à 19h la suite de son
séminaire intitulé "L'aube du monde: sur la philosophie de Mikel Dufrenne"
organisé au sein du prestigieux CIPH (
http://www.ciph.org/spip.php?page=activite-detail&idevt=865
<http://www.ciph.org/spip.php?page=activite-detail&idevt=865&fbclid=IwAR2oIAqHP79oQbzrHhBU-wfVmcBdjzVnHKMDScaouH1Gt4m8GwO7lhmUZXk>
)

Voici les info de cet événement dont je pense que cela peut être de
l'intérêt de plusieurs parmi vous.

Amitiés !


*L'aube du monde : sur la philosophie de Mikel Dufrenne*
19h00-21h00
Inscription obligatoire au lien ci-dessous
https://form.jotformeu.com/CIPhFormulaires/sem_jacquet_s2_2018-19
<https://form.jotformeu.com/CIPhFormulaires/sem_jacquet_s2_2018-19?fbclid=IwAR35PNStrFzgvjQ3262zNHcN8mGtQ5NcH_9vXoJNbzVhNKTk4GU-P_2ISSs>

Lieu: Lycée Henri IV, 23 rue Clovis, 75005 Paris.


Séances 2ème semestre : 22 mars, 5 avril, 17 mai.

Résumé:

La philosophie de Mikel Dufrenne est aussi décisive qu’elle est peu
étudiée, et la question du monde est centrale dans son œuvre. Les percées
accomplies par lui s’inscrivent en outre dans un cadre phénoménologique,
puisqu’il s’agit de proposer une approche renouvelée de la corrélation. La
voie ouverte par Dufrenne est celle d’une réduction effectuée selon
l’expérience esthétique en tant qu’elle est soustraite à la connaissance
objective comme à l’empire pratique de l’utile, et elle livre, dans ces
conditions, l’apparaître du onde dans sa figure aurorale. Le phénoménologue
chemine donc de l’expérience esthétique à l’aube du monde, c’est-à-dire à
son apparaître primitif. Il accède du même coup à une compréhension
nouvelle du sujet de la corrélation ressaisi depuis une phénoménologie du
sentiment, qui engage une refonte de la notion d’a priori, le sujet se
voyant d'autre part progressivement pensé comme « désir de présence », ou
désir cosmologique. Il est compris comme désir du monde dont il est séparé
par la distance de l’apparition et, ultimement, la séparation
expérientielle renvoie à la séparation natale, c’est-à-dire à l’événement
de notre naissance. C’est en tout cas le monde qui se livre selon un jour
nouveau, selon le regard du premier jour que l’artiste cherche à
reconquérir. L’esthétique constitue alors une voie cruciale vers
l’apparaître et, de ce point de vue, le monde se donne dans sa figure
native. La réduction phénoménologique prend ainsi la forme d’une réduction
esthétique qui reconduit au monde en sa présence originaire, c’est-à-dire,
finalement, à la Nature, sans que le phénoménologue ne perde
l’irréductibilité du sujet. Autrement dit, la réduction, devenue réduction
esthétique, s’effectue en tant que réduction cosmologique. Il nous faudra
examiner cette heuristique esthétique, et nous serons conduit dès lors à
une pensée de l’art et du jeu, du désir, du sentiment, du monde et de la
naissance, sans oublier les percées politiques de Dufrenne, ses réflexions
sur l’utopie qu’il enracine dans le désir d’un autre monde.


Lien facebook: https://www.facebook.com/events/2689006331140097/
-- 

Manfredi Moreno
Doctorant en philosophie
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

(Becario CONICYT - BECAS CHILE)

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Pour toute question, la FAQ de la liste se trouve ici:  
https://www.vidal-rosset.net/
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

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