Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique

2009-05-24 Par sujet Christophe Lucas
Jacques Belin (jbe...@oryva.net) wrote:
 

Salut,

 
 Il vient d'être déposé au sénat un proposition de loi (pas projet,
 donc peu de chance de la voir aller plus loin qu'une commission) visant
 à donner l'accès au très haut débit pour tous les habitants.
 
 Ou l'on aprend au passage que nos chers législateurs prévoient pour
 _bientôt_ la télévision en relief.  :-)
 ( Xavier, tu nous les fais voir les photos de la freebox 3D ?  ;-)  )
 
 Question subsidiaire : sachant que comme tout parlementaire peu
 imaginatif, les conséquences financières à la mise en place de ce plan
 sont compensées par une augmentation des taxes sur les droits prévus aux
 articles 575 et 575 A du CGI (en clair les taxes sur le prix des
 cigarettes), quelqu'un pourra-t-il me dire combiens les fumeurs devront
 griller de cigarettes en plus pour assurer le succès de cette loi ?  
 (oops, on est pas vendredi...)

Mouais,

Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour les
beaux yeux embrouillés de certains à Paris ? Encore de la communication
? Après la communication, il faut des actes... Qui ? combien cela coute
? Quand ? Comment ? Il y a un support à part la fibre pour faire du très
haut débit ?
C'est bien de faire croire aux gens qu'ils auront le Gig dans le fin
fond de la Moselle, mais c'est qu'ils le croient ;-)

A+

 
 Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
 Texte de M. Xavier PINTAT, déposé au Sénat le 12 mai 2009
 Thèmes : Aménagement du territoire / Recherche, sciences et techniques
 Lire le dossier : http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-394.html
 
 
 N° 394
 SÉNAT
 SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009
 Annexe au procès-verbal de la séance du 12 mai 2009
 
 PROPOSITION DE LOI
 relative à la lutte contre la fracture numérique,
 
 PRÉSENTÉE
 Par M. Xavier PINTAT,
 Sénateur
 
 (Renvoyée à la commission des Affaires économiques, sous réserve de la
 constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions
 prévues par le Règlement.)
 
 
 EXPOSÉ DES MOTIFS
 
 Mesdames, Messieurs,
 
 En matière d'internet à haut débit, l'Autorité de régulation des
 communications électroniques et des postes dénombre actuellement quelque
 18 millions d'abonnés et la couverture numérique du territoire devrait
 s'achever dans quelques années, vers 2012, en application du plan «
 France numérique 2012 ». Malheureusement, une grande diversité affecte
 les services offerts localement, selon que les internautes disposent
 d'une bande passante de 2 Mbits/s à 10 ou 20 Mbits/s - maximum pratique
 de ce que permettent les techniques DSL actuelles - et peuvent choisir
 entre plusieurs opérateurs de services, ou doivent se contenter de 512
 kbits/s pour les moins favorisés, n'ayant le choix le plus souvent que
 d'un seul opérateur. Aux premiers, soit le tiers des abonnés, les offres
 « triple play » pour, à la fois, surfer confortablement sur la toile,
 téléphoner et regarder la télévision ; aux autres, simplement la
 téléphonie et la navigation laborieuse sur le réseau. Cette disparité
 devient insupportable pour les entreprises qui, ayant en général des
 fichiers importants à s'échanger, sont tentées de délaisser les zones
 pauvrement desservies, faute de pouvoir s'y développer.
 
 C'est pourquoi notre pays doit, dès maintenant, s'attacher à développer
 l'accès au très haut débit, pour de nouveaux besoins que les maxima
 précédents ne peuvent satisfaire : dans les foyers, télévision en haute
 définition ou bientôt « en relief », téléchargement rapide de films,
 utilisation simultanée de l'ensemble des équipements informatiques ;
 dans les entreprises, le télétravail (10 % des salariés, mais 40 % au
 Japon), l'échange de fichiers volumineux (catalogues, sous-traitance,
 etc.) ; dans les services publics, les visio-guichets, la
 visio-conférence, la vidéo-surveillance, les calculateurs en réseaux
 pour la recherche, les espaces numériques de travail, les tableaux noirs
 interactifs pour l'enseignement, etc. Pour cela, la seule technique
 reconnue pérenne est la desserte en fibre optique des foyers (FTTH) ou
 au moins des bâtiments (FTTB). La France, avec 4,5 millions de prises
 FTTH/B installées, devance la Suède (2 millions) et l'Italie (1 million),
 mais avec seulement 185 000 abonnés THD (4,1 % des prises), elle se
 classe derrière ces deux pays (0,4 million d'abonnés ou 44,1 % des
 prises en Suède ; 0,3 million ou 14,5 % en Italie) et utilise moins bien
 son réseau que l'Allemagne (21,5 % des prises) ou le Danemark (14,5 %
 des prises).
 
 Cette faible utilisation actuelle des prises installées devrait être
 considérée comme un répit utile à la définition précise d'une stratégie
 de déploiement de la fibre optique en France. Ce déploiement, estimé
 pour l'heure à quelque 200 000 km, consiste essentiellement en dorsales
 ou réseaux de collecte qui n'atteignent pas les habitations. Il est
 probable que le déploiement FTTH/B complet sera du même ordre de
 grandeur que celui des lignes de France 

[FRnOG] Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique

2009-05-24 Par sujet Jérôme Nicolle
Le 24 mai 2009 12:20, Christophe Lucas clu...@altern.org a écrit :
 Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour les
 beaux yeux embrouillés de certains à Paris ?

Tous ceux qui se rendent compte qu'ils ont besoin d'ammenager leur
territoire pour :
- retenir les jeunes
- dynamiser l'activité économique
- vivre avec leur temps
- créer quelques emplois pour déployer et maintenir ces infras

 Encore de la communication
 ? Après la communication, il faut des actes...

Note que ça remue pas mal de ce coté là, donc ça pourrait bouger assez
rapidement

 Qui ?

D'après le texte, les collectivités, au travers de syndicats mixtes
d'aménagement numérique. En accédant à plusieurs fonds pour débloquer
les budgets, et en exploitant l'infrastructure par mise à disposition
aux opérateurs privés, tout comme FT vends son cuivre, tu peux
ammortir un réseau fibre même peu dense en 10 à 15 ans sans faire
exploser les structures de coûts des offres grand public

 combien cela coute ?

Aujourd'hui, une prise optique en FTTH coûte en moyenne 1000-1200€. En
déployant de façon intelligente et cordonnée sur de gros volumes, on
peut espérer compresser cet investissement à 500-700€ / prise (coût
moyen, en rural ET urbain)

 Quand ? Comment ?

Bientôt, on l'espère tous, mais la couverture de toutes les zones
habitées du territoire national prendra au moins 10 ans et plus
probablement 15. Des volontés locales peuvent faciliter le
déploiement, mais on compte sur certains mauvais joueurs pour ralentir
ces initiatives.

 Il y a un support à part la fibre pour faire du très haut débit ?

La fibre, en mode point à point en tout cas, est le seul support à
l'évolutivité potentiellement illimitée. Il est possible de faire du
100Mb sur du point à multipoint, ou sur du câble coaxial, mais avec
une marge d'évolutivité très limitée et surtout pas de mutualisation
efficace possible. Reste le VDSL dont la portée est trop limitée pour
une utilisation autre que le FTTB / FTTC, peu compatible avec la
topologie et les possibilités d'accès au réseau FT.

Il est possible d'envisager une approche incrémentale : une fibre par
patelin puis du DSL, et le dernier Km dans une deuxième phase, mais le
prix des ports de DSLAM auquel on ajoute la location de la boucle
locale cuivre fait qu'il est plus intéressant de se passer de FT sur
ce coup là. C'est précisément à cause de ça qu'ils tirent à vue sur
tous les projets ou ils sont susceptibles de perdre le contrôle.

 C'est bien de faire croire aux gens qu'ils auront le Gig dans le fin
 fond de la Moselle, mais c'est qu'ils le croient ;-)

Et pourquoi pas ? Qu'est ce qui nous empêche de le faire ? Il faut une
infrastructure fibre, c'est indispensable pour le développement des
activités numériques et pour les nouveaux usages qui pointent leur nez
(non, pas la télé en relief, juste 2 ou 3 flux HD de qualité par
exemple). Quitte à déployer de la fibre, le fait de l'allumer en 100
ou en 1G ne change pas grand chose, si tant est que le backbone
encaisse la charge. Et pour cet aspect, il suffirait d'adopter une
architecture maillée plutôt que centralisée, de favoriser les intercos
transversales à la centralisation parisienne, et de profiter de chaque
POP frontalier pour aller chercher du transit chez nos voisins...



 A+

 
 Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
 Texte de M. Xavier PINTAT, déposé au Sénat le 12 mai 2009
 Thèmes : Aménagement du territoire / Recherche, sciences et techniques
 Lire le dossier : http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-394.html


 N° 394
 SÉNAT
 SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009
 Annexe au procès-verbal de la séance du 12 mai 2009

 PROPOSITION DE LOI
 relative à la lutte contre la fracture numérique,

 PRÉSENTÉE
 Par M. Xavier PINTAT,
 Sénateur

 (Renvoyée à la commission des Affaires économiques, sous réserve de la
 constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions
 prévues par le Règlement.)


 EXPOSÉ DES MOTIFS

 Mesdames, Messieurs,

 En matière d'internet à haut débit, l'Autorité de régulation des
 communications électroniques et des postes dénombre actuellement quelque
 18 millions d'abonnés et la couverture numérique du territoire devrait
 s'achever dans quelques années, vers 2012, en application du plan «
 France numérique 2012 ». Malheureusement, une grande diversité affecte
 les services offerts localement, selon que les internautes disposent
 d'une bande passante de 2 Mbits/s à 10 ou 20 Mbits/s - maximum pratique
 de ce que permettent les techniques DSL actuelles - et peuvent choisir
 entre plusieurs opérateurs de services, ou doivent se contenter de 512
 kbits/s pour les moins favorisés, n'ayant le choix le plus souvent que
 d'un seul opérateur. Aux premiers, soit le tiers des abonnés, les offres
 « triple play » pour, à la fois, surfer confortablement sur la toile,
 téléphoner et regarder la télévision ; aux autres, simplement la
 téléphonie et la navigation laborieuse sur le réseau. Cette 

Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique

2009-05-24 Par sujet Jérôme
Le dimanche 24 mai 2009 à 12:20 +0200, Christophe Lucas a écrit :
 Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour
 les
 beaux yeux embrouillés de certains à Paris ?

Euh, ça ne serait pas pour les yeux embrouillés de certains clients en
campagne plutôt ? Surtout que c'est toujours vexant d'être hors
éligibilité à 500m du village parce que le dslam est de l'autre côté
trop loin ou dans le village voisin ?

Bon d'accord, il y a parfois France Wireless par exemple qui résoud ce
genre de petit soucis, mais bon...

-- 
Jérôme Dautzenberg

---
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/



Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique

2009-05-24 Par sujet Christophe Lucas
Jérôme (jer...@aranha.fr) wrote:
 Le dimanche 24 mai 2009 à 12:20 +0200, Christophe Lucas a écrit :
  Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour
  les
  beaux yeux embrouillés de certains à Paris ?
 
 Euh, ça ne serait pas pour les yeux embrouillés de certains clients en
 campagne plutôt ? Surtout que c'est toujours vexant d'être hors
 éligibilité à 500m du village parce que le dslam est de l'autre côté
 trop loin ou dans le village voisin ?

Je n'ai pas dis le contraire. J'ai juste dis qui va tirer de la fibre
pour l'habitant de saint-truc qui compte 200 âmes ? Je suis d'accord sur
l'idée: Il faut de la fibre pour tous, comme je suis pour l'idée qu'il
n'y a plus de guerre dans le monde. C'est surtout le 'très' haut débit
pour 'tous' qui m'a fait réagir ici.

Bref désolé pour le bruit, on ne m'y reprendra plus.

 Bon d'accord, il y a parfois France Wireless par exemple qui résoud ce
 genre de petit soucis, mais bon...

Heureusement :-) Et les DSP Wimax.

Amicalement,

Christophe

---
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/



[FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique

2009-05-23 Par sujet Jacques Belin


Il vient d'être déposé au sénat un proposition de loi (pas projet,
donc peu de chance de la voir aller plus loin qu'une commission) visant
à donner l'accès au très haut débit pour tous les habitants.

Ou l'on aprend au passage que nos chers législateurs prévoient pour
_bientôt_ la télévision en relief.  :-)
( Xavier, tu nous les fais voir les photos de la freebox 3D ?  ;-)  )

Question subsidiaire : sachant que comme tout parlementaire peu
imaginatif, les conséquences financières à la mise en place de ce plan
sont compensées par une augmentation des taxes sur les droits prévus aux
articles 575 et 575 A du CGI (en clair les taxes sur le prix des
cigarettes), quelqu'un pourra-t-il me dire combiens les fumeurs devront
griller de cigarettes en plus pour assurer le succès de cette loi ?  
(oops, on est pas vendredi...)


Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
Texte de M. Xavier PINTAT, déposé au Sénat le 12 mai 2009
Thèmes : Aménagement du territoire / Recherche, sciences et techniques
Lire le dossier : http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-394.html


N° 394
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009
Annexe au procès-verbal de la séance du 12 mai 2009

PROPOSITION DE LOI
relative à la lutte contre la fracture numérique,

PRÉSENTÉE
Par M. Xavier PINTAT,
Sénateur

(Renvoyée à la commission des Affaires économiques, sous réserve de la
constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions
prévues par le Règlement.)


EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

En matière d'internet à haut débit, l'Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes dénombre actuellement quelque
18 millions d'abonnés et la couverture numérique du territoire devrait
s'achever dans quelques années, vers 2012, en application du plan «
France numérique 2012 ». Malheureusement, une grande diversité affecte
les services offerts localement, selon que les internautes disposent
d'une bande passante de 2 Mbits/s à 10 ou 20 Mbits/s - maximum pratique
de ce que permettent les techniques DSL actuelles - et peuvent choisir
entre plusieurs opérateurs de services, ou doivent se contenter de 512
kbits/s pour les moins favorisés, n'ayant le choix le plus souvent que
d'un seul opérateur. Aux premiers, soit le tiers des abonnés, les offres
« triple play » pour, à la fois, surfer confortablement sur la toile,
téléphoner et regarder la télévision ; aux autres, simplement la
téléphonie et la navigation laborieuse sur le réseau. Cette disparité
devient insupportable pour les entreprises qui, ayant en général des
fichiers importants à s'échanger, sont tentées de délaisser les zones
pauvrement desservies, faute de pouvoir s'y développer.

C'est pourquoi notre pays doit, dès maintenant, s'attacher à développer
l'accès au très haut débit, pour de nouveaux besoins que les maxima
précédents ne peuvent satisfaire : dans les foyers, télévision en haute
définition ou bientôt « en relief », téléchargement rapide de films,
utilisation simultanée de l'ensemble des équipements informatiques ;
dans les entreprises, le télétravail (10 % des salariés, mais 40 % au
Japon), l'échange de fichiers volumineux (catalogues, sous-traitance,
etc.) ; dans les services publics, les visio-guichets, la
visio-conférence, la vidéo-surveillance, les calculateurs en réseaux
pour la recherche, les espaces numériques de travail, les tableaux noirs
interactifs pour l'enseignement, etc. Pour cela, la seule technique
reconnue pérenne est la desserte en fibre optique des foyers (FTTH) ou
au moins des bâtiments (FTTB). La France, avec 4,5 millions de prises
FTTH/B installées, devance la Suède (2 millions) et l'Italie (1 million),
mais avec seulement 185 000 abonnés THD (4,1 % des prises), elle se
classe derrière ces deux pays (0,4 million d'abonnés ou 44,1 % des
prises en Suède ; 0,3 million ou 14,5 % en Italie) et utilise moins bien
son réseau que l'Allemagne (21,5 % des prises) ou le Danemark (14,5 %
des prises).

Cette faible utilisation actuelle des prises installées devrait être
considérée comme un répit utile à la définition précise d'une stratégie
de déploiement de la fibre optique en France. Ce déploiement, estimé
pour l'heure à quelque 200 000 km, consiste essentiellement en dorsales
ou réseaux de collecte qui n'atteignent pas les habitations. Il est
probable que le déploiement FTTH/B complet sera du même ordre de
grandeur que celui des lignes de France Télécom, environ 900 000 km. Le
solde à déployer, en majeure partie dans les zones périurbaines et
rurales pour éliminer à terme tout risque de fracture numérique
vis-à-vis des zones fortement urbanisées actuellement seules desservies,
se heurte à l'importance des dépenses de génie civil qu'il faudra
consentir, entre 50 et 100 euros par mètre, voire plus, chaque fois que
les infrastructures existantes - fourreaux, cheminements souterrains
divers, supports de lignes électriques aériennes - ne pourront être
utilisées.

La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de