Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
Jacques Belin (jbe...@oryva.net) wrote: Salut, Il vient d'être déposé au sénat un proposition de loi (pas projet, donc peu de chance de la voir aller plus loin qu'une commission) visant à donner l'accès au très haut débit pour tous les habitants. Ou l'on aprend au passage que nos chers législateurs prévoient pour _bientôt_ la télévision en relief. :-) ( Xavier, tu nous les fais voir les photos de la freebox 3D ? ;-) ) Question subsidiaire : sachant que comme tout parlementaire peu imaginatif, les conséquences financières à la mise en place de ce plan sont compensées par une augmentation des taxes sur les droits prévus aux articles 575 et 575 A du CGI (en clair les taxes sur le prix des cigarettes), quelqu'un pourra-t-il me dire combiens les fumeurs devront griller de cigarettes en plus pour assurer le succès de cette loi ? (oops, on est pas vendredi...) Mouais, Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour les beaux yeux embrouillés de certains à Paris ? Encore de la communication ? Après la communication, il faut des actes... Qui ? combien cela coute ? Quand ? Comment ? Il y a un support à part la fibre pour faire du très haut débit ? C'est bien de faire croire aux gens qu'ils auront le Gig dans le fin fond de la Moselle, mais c'est qu'ils le croient ;-) A+ Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique Texte de M. Xavier PINTAT, déposé au Sénat le 12 mai 2009 Thèmes : Aménagement du territoire / Recherche, sciences et techniques Lire le dossier : http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-394.html N° 394 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009 Annexe au procès-verbal de la séance du 12 mai 2009 PROPOSITION DE LOI relative à la lutte contre la fracture numérique, PRÉSENTÉE Par M. Xavier PINTAT, Sénateur (Renvoyée à la commission des Affaires économiques, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.) EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, En matière d'internet à haut débit, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes dénombre actuellement quelque 18 millions d'abonnés et la couverture numérique du territoire devrait s'achever dans quelques années, vers 2012, en application du plan « France numérique 2012 ». Malheureusement, une grande diversité affecte les services offerts localement, selon que les internautes disposent d'une bande passante de 2 Mbits/s à 10 ou 20 Mbits/s - maximum pratique de ce que permettent les techniques DSL actuelles - et peuvent choisir entre plusieurs opérateurs de services, ou doivent se contenter de 512 kbits/s pour les moins favorisés, n'ayant le choix le plus souvent que d'un seul opérateur. Aux premiers, soit le tiers des abonnés, les offres « triple play » pour, à la fois, surfer confortablement sur la toile, téléphoner et regarder la télévision ; aux autres, simplement la téléphonie et la navigation laborieuse sur le réseau. Cette disparité devient insupportable pour les entreprises qui, ayant en général des fichiers importants à s'échanger, sont tentées de délaisser les zones pauvrement desservies, faute de pouvoir s'y développer. C'est pourquoi notre pays doit, dès maintenant, s'attacher à développer l'accès au très haut débit, pour de nouveaux besoins que les maxima précédents ne peuvent satisfaire : dans les foyers, télévision en haute définition ou bientôt « en relief », téléchargement rapide de films, utilisation simultanée de l'ensemble des équipements informatiques ; dans les entreprises, le télétravail (10 % des salariés, mais 40 % au Japon), l'échange de fichiers volumineux (catalogues, sous-traitance, etc.) ; dans les services publics, les visio-guichets, la visio-conférence, la vidéo-surveillance, les calculateurs en réseaux pour la recherche, les espaces numériques de travail, les tableaux noirs interactifs pour l'enseignement, etc. Pour cela, la seule technique reconnue pérenne est la desserte en fibre optique des foyers (FTTH) ou au moins des bâtiments (FTTB). La France, avec 4,5 millions de prises FTTH/B installées, devance la Suède (2 millions) et l'Italie (1 million), mais avec seulement 185 000 abonnés THD (4,1 % des prises), elle se classe derrière ces deux pays (0,4 million d'abonnés ou 44,1 % des prises en Suède ; 0,3 million ou 14,5 % en Italie) et utilise moins bien son réseau que l'Allemagne (21,5 % des prises) ou le Danemark (14,5 % des prises). Cette faible utilisation actuelle des prises installées devrait être considérée comme un répit utile à la définition précise d'une stratégie de déploiement de la fibre optique en France. Ce déploiement, estimé pour l'heure à quelque 200 000 km, consiste essentiellement en dorsales ou réseaux de collecte qui n'atteignent pas les habitations. Il est probable que le déploiement FTTH/B complet sera du même ordre de grandeur que celui des lignes de France
[FRnOG] Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
Le 24 mai 2009 12:20, Christophe Lucas clu...@altern.org a écrit : Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour les beaux yeux embrouillés de certains à Paris ? Tous ceux qui se rendent compte qu'ils ont besoin d'ammenager leur territoire pour : - retenir les jeunes - dynamiser l'activité économique - vivre avec leur temps - créer quelques emplois pour déployer et maintenir ces infras Encore de la communication ? Après la communication, il faut des actes... Note que ça remue pas mal de ce coté là, donc ça pourrait bouger assez rapidement Qui ? D'après le texte, les collectivités, au travers de syndicats mixtes d'aménagement numérique. En accédant à plusieurs fonds pour débloquer les budgets, et en exploitant l'infrastructure par mise à disposition aux opérateurs privés, tout comme FT vends son cuivre, tu peux ammortir un réseau fibre même peu dense en 10 à 15 ans sans faire exploser les structures de coûts des offres grand public combien cela coute ? Aujourd'hui, une prise optique en FTTH coûte en moyenne 1000-1200€. En déployant de façon intelligente et cordonnée sur de gros volumes, on peut espérer compresser cet investissement à 500-700€ / prise (coût moyen, en rural ET urbain) Quand ? Comment ? Bientôt, on l'espère tous, mais la couverture de toutes les zones habitées du territoire national prendra au moins 10 ans et plus probablement 15. Des volontés locales peuvent faciliter le déploiement, mais on compte sur certains mauvais joueurs pour ralentir ces initiatives. Il y a un support à part la fibre pour faire du très haut débit ? La fibre, en mode point à point en tout cas, est le seul support à l'évolutivité potentiellement illimitée. Il est possible de faire du 100Mb sur du point à multipoint, ou sur du câble coaxial, mais avec une marge d'évolutivité très limitée et surtout pas de mutualisation efficace possible. Reste le VDSL dont la portée est trop limitée pour une utilisation autre que le FTTB / FTTC, peu compatible avec la topologie et les possibilités d'accès au réseau FT. Il est possible d'envisager une approche incrémentale : une fibre par patelin puis du DSL, et le dernier Km dans une deuxième phase, mais le prix des ports de DSLAM auquel on ajoute la location de la boucle locale cuivre fait qu'il est plus intéressant de se passer de FT sur ce coup là. C'est précisément à cause de ça qu'ils tirent à vue sur tous les projets ou ils sont susceptibles de perdre le contrôle. C'est bien de faire croire aux gens qu'ils auront le Gig dans le fin fond de la Moselle, mais c'est qu'ils le croient ;-) Et pourquoi pas ? Qu'est ce qui nous empêche de le faire ? Il faut une infrastructure fibre, c'est indispensable pour le développement des activités numériques et pour les nouveaux usages qui pointent leur nez (non, pas la télé en relief, juste 2 ou 3 flux HD de qualité par exemple). Quitte à déployer de la fibre, le fait de l'allumer en 100 ou en 1G ne change pas grand chose, si tant est que le backbone encaisse la charge. Et pour cet aspect, il suffirait d'adopter une architecture maillée plutôt que centralisée, de favoriser les intercos transversales à la centralisation parisienne, et de profiter de chaque POP frontalier pour aller chercher du transit chez nos voisins... A+ Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique Texte de M. Xavier PINTAT, déposé au Sénat le 12 mai 2009 Thèmes : Aménagement du territoire / Recherche, sciences et techniques Lire le dossier : http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-394.html N° 394 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009 Annexe au procès-verbal de la séance du 12 mai 2009 PROPOSITION DE LOI relative à la lutte contre la fracture numérique, PRÉSENTÉE Par M. Xavier PINTAT, Sénateur (Renvoyée à la commission des Affaires économiques, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.) EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, En matière d'internet à haut débit, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes dénombre actuellement quelque 18 millions d'abonnés et la couverture numérique du territoire devrait s'achever dans quelques années, vers 2012, en application du plan « France numérique 2012 ». Malheureusement, une grande diversité affecte les services offerts localement, selon que les internautes disposent d'une bande passante de 2 Mbits/s à 10 ou 20 Mbits/s - maximum pratique de ce que permettent les techniques DSL actuelles - et peuvent choisir entre plusieurs opérateurs de services, ou doivent se contenter de 512 kbits/s pour les moins favorisés, n'ayant le choix le plus souvent que d'un seul opérateur. Aux premiers, soit le tiers des abonnés, les offres « triple play » pour, à la fois, surfer confortablement sur la toile, téléphoner et regarder la télévision ; aux autres, simplement la téléphonie et la navigation laborieuse sur le réseau. Cette
Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
Le dimanche 24 mai 2009 à 12:20 +0200, Christophe Lucas a écrit : Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour les beaux yeux embrouillés de certains à Paris ? Euh, ça ne serait pas pour les yeux embrouillés de certains clients en campagne plutôt ? Surtout que c'est toujours vexant d'être hors éligibilité à 500m du village parce que le dslam est de l'autre côté trop loin ou dans le village voisin ? Bon d'accord, il y a parfois France Wireless par exemple qui résoud ce genre de petit soucis, mais bon... -- Jérôme Dautzenberg --- Liste de diffusion du FRnOG http://www.frnog.org/
Re: [FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
Jérôme (jer...@aranha.fr) wrote: Le dimanche 24 mai 2009 à 12:20 +0200, Christophe Lucas a écrit : Qui va aller tirer de la fibre dans le trou du cul de la France pour les beaux yeux embrouillés de certains à Paris ? Euh, ça ne serait pas pour les yeux embrouillés de certains clients en campagne plutôt ? Surtout que c'est toujours vexant d'être hors éligibilité à 500m du village parce que le dslam est de l'autre côté trop loin ou dans le village voisin ? Je n'ai pas dis le contraire. J'ai juste dis qui va tirer de la fibre pour l'habitant de saint-truc qui compte 200 âmes ? Je suis d'accord sur l'idée: Il faut de la fibre pour tous, comme je suis pour l'idée qu'il n'y a plus de guerre dans le monde. C'est surtout le 'très' haut débit pour 'tous' qui m'a fait réagir ici. Bref désolé pour le bruit, on ne m'y reprendra plus. Bon d'accord, il y a parfois France Wireless par exemple qui résoud ce genre de petit soucis, mais bon... Heureusement :-) Et les DSP Wimax. Amicalement, Christophe --- Liste de diffusion du FRnOG http://www.frnog.org/
[FRnOG] Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique
Il vient d'être déposé au sénat un proposition de loi (pas projet, donc peu de chance de la voir aller plus loin qu'une commission) visant à donner l'accès au très haut débit pour tous les habitants. Ou l'on aprend au passage que nos chers législateurs prévoient pour _bientôt_ la télévision en relief. :-) ( Xavier, tu nous les fais voir les photos de la freebox 3D ? ;-) ) Question subsidiaire : sachant que comme tout parlementaire peu imaginatif, les conséquences financières à la mise en place de ce plan sont compensées par une augmentation des taxes sur les droits prévus aux articles 575 et 575 A du CGI (en clair les taxes sur le prix des cigarettes), quelqu'un pourra-t-il me dire combiens les fumeurs devront griller de cigarettes en plus pour assurer le succès de cette loi ? (oops, on est pas vendredi...) Proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique Texte de M. Xavier PINTAT, déposé au Sénat le 12 mai 2009 Thèmes : Aménagement du territoire / Recherche, sciences et techniques Lire le dossier : http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-394.html N° 394 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009 Annexe au procès-verbal de la séance du 12 mai 2009 PROPOSITION DE LOI relative à la lutte contre la fracture numérique, PRÉSENTÉE Par M. Xavier PINTAT, Sénateur (Renvoyée à la commission des Affaires économiques, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.) EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, En matière d'internet à haut débit, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes dénombre actuellement quelque 18 millions d'abonnés et la couverture numérique du territoire devrait s'achever dans quelques années, vers 2012, en application du plan « France numérique 2012 ». Malheureusement, une grande diversité affecte les services offerts localement, selon que les internautes disposent d'une bande passante de 2 Mbits/s à 10 ou 20 Mbits/s - maximum pratique de ce que permettent les techniques DSL actuelles - et peuvent choisir entre plusieurs opérateurs de services, ou doivent se contenter de 512 kbits/s pour les moins favorisés, n'ayant le choix le plus souvent que d'un seul opérateur. Aux premiers, soit le tiers des abonnés, les offres « triple play » pour, à la fois, surfer confortablement sur la toile, téléphoner et regarder la télévision ; aux autres, simplement la téléphonie et la navigation laborieuse sur le réseau. Cette disparité devient insupportable pour les entreprises qui, ayant en général des fichiers importants à s'échanger, sont tentées de délaisser les zones pauvrement desservies, faute de pouvoir s'y développer. C'est pourquoi notre pays doit, dès maintenant, s'attacher à développer l'accès au très haut débit, pour de nouveaux besoins que les maxima précédents ne peuvent satisfaire : dans les foyers, télévision en haute définition ou bientôt « en relief », téléchargement rapide de films, utilisation simultanée de l'ensemble des équipements informatiques ; dans les entreprises, le télétravail (10 % des salariés, mais 40 % au Japon), l'échange de fichiers volumineux (catalogues, sous-traitance, etc.) ; dans les services publics, les visio-guichets, la visio-conférence, la vidéo-surveillance, les calculateurs en réseaux pour la recherche, les espaces numériques de travail, les tableaux noirs interactifs pour l'enseignement, etc. Pour cela, la seule technique reconnue pérenne est la desserte en fibre optique des foyers (FTTH) ou au moins des bâtiments (FTTB). La France, avec 4,5 millions de prises FTTH/B installées, devance la Suède (2 millions) et l'Italie (1 million), mais avec seulement 185 000 abonnés THD (4,1 % des prises), elle se classe derrière ces deux pays (0,4 million d'abonnés ou 44,1 % des prises en Suède ; 0,3 million ou 14,5 % en Italie) et utilise moins bien son réseau que l'Allemagne (21,5 % des prises) ou le Danemark (14,5 % des prises). Cette faible utilisation actuelle des prises installées devrait être considérée comme un répit utile à la définition précise d'une stratégie de déploiement de la fibre optique en France. Ce déploiement, estimé pour l'heure à quelque 200 000 km, consiste essentiellement en dorsales ou réseaux de collecte qui n'atteignent pas les habitations. Il est probable que le déploiement FTTH/B complet sera du même ordre de grandeur que celui des lignes de France Télécom, environ 900 000 km. Le solde à déployer, en majeure partie dans les zones périurbaines et rurales pour éliminer à terme tout risque de fracture numérique vis-à-vis des zones fortement urbanisées actuellement seules desservies, se heurte à l'importance des dépenses de génie civil qu'il faudra consentir, entre 50 et 100 euros par mètre, voire plus, chaque fois que les infrastructures existantes - fourreaux, cheminements souterrains divers, supports de lignes électriques aériennes - ne pourront être utilisées. La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de