[FRnOG] Re: [FRnOG] Re: Questionnement d' un administrateur système sur l'IPv6

2010-12-12 Par sujet Pierre Lagoutte


  
  

Le 12/12/2010 22:11, Stephane Bortzmeyer a écrit :

  On Sun, Dec 12, 2010 at 08:54:55PM +0100,
 Pierre Lagoutte  wrote 
 a message of 119 lines which said:

  
   J'hallucine franchement que le cas (trivial) cité par Yohann
   suscite suscite un thread aussi lourd (ce cas n'aurait-il pas été
   prévu ?)

  


  
Il n'est pas davantage prévu en IPv4, où le problème est exactement le
même. Le multihoming des petits sites (i.e. BGPless) a toujours été un
cauchemar.

  

On trouve pourtant des solutions multihoming v4 stateful partielles
sur les routeurs de bordure d'entrée de gamme depuis plusieurs
années (genre Netgear FVX538 ou autres)
- sur un site stand-alone, on choisit la meilleure interface WAN
pour les flux entrants en lui attribuant une URL dynamique (genre
DynDns ou autre), et en reconfigurant rapidement à la main en cas de
pb majeur sur cette interface
- si on dispose d'un hub distant, on y localise le point d'arrivée
des sessions entrantes, et on lui renvoie la fonction d'équilibrage
de charge via deux tunnels IPsec.
- les flux sortants sont NATés v4 localement en équilibrant les
sessions entre les deux interfaces WAN (tout en prioritisant
légèrement l'usage de la moins bonne interface)
Je sais que ça ne résout qu'une partie du pb. Cette solution
convient bien quand il n'y a pas de sessions entrantes stratégiques
sur le site (les cibles de ces sessions sont externalisées vers des
hosts hors site), mais elle couvre 99.x% du besoin et est déployable
à coût nul.
Je ne comprends pas très bien pourquoi il serait impossible de faire
ça (pour commencer) en v6 (sinon que pour adresser ce marché, il
faudrait qu'il existe)

  
   Quand un flux sortant utilise un préfixe local (fe80:: - c'est
   le plus simple: pourquoi connaîtrait-il la part publique de son
   adresse v6) sur son adresse source, le routeur de bordure (après
   sélection - load balancing - de l'interface WAN de sortie) ne
   peut-il pas lui substituer le préfixe public de cette interface ?
   plutôt que d'asséner la non-routabilité native de ce flux sur
   l'Internet.  ... je sais c'est du NAT, et donc quelque part
   Kriminel pour la communauté v6.

  
  
Ce serait du NAT, mais qui préserverait la connectivité de bout en
bout (contrairement au truc le plus courant dans le monde v4 qui n'est
même pas du vrai NAT mais du NAPT). Cela me semble une idée
tentante. Notez toutefois que c'est un gros changement du modèle de
TCP/IP. Si un softphone SIP ne connait pas son adresse publique,
comment pourra t-il dire à son pair où envoyer le flux RTP ?


Je ne trouve effectivement pas judicieux que dans v6 (encore plus
que dans v4) tout repose encore sur les hosts
Je ne parle évidemment pas de transférer l'interfonctionnement IP
sur les NE du core-network
mais la configuration des domaines privés a quand même évolué depuis
la préhistoire.
Avec v6 les pbs y deviennent compliqués à régler, et instables du
fait de la faible pérennité des logiciels hosts
Je ne vois pas bien comment on évitera de "remonter d'un cran vers
le coeur du réseau"
en s'appuyant davantage sur les routeurs de bordure (qui se sont
généralisés depuis l'invention d'IPng)
et pourraient résoudre bien plus facilement l'intégralité des pbs
d'interfonctionnement IP et de migration v4/v6
en évitant d'ennuyer madame Michu.
çe qui rendrait de plus possible une certification fonctionnelle des
équipements. Bon, mais là je rêve franchement...

Visiblement l'intégration de v6 aux installations du quotidien n'a
pas encore de modèle compréhensible
Il serait temps de lister et rendre lisible les pbs à résoudre, et
d'en proposer des solutions simples
(ou bien de les traiter complètement dans la plus stricte opacité)

    Pierre

  
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[FRnOG] Re: [FRnOG] Re: Questionnement d' un administrateur système sur l'IPv6

2010-12-12 Par sujet Rémy Sanchez
On 12/12/2010 08:33 PM, Stephane Bortzmeyer wrote:
> Et il n'existe pas de standard pour sa représentation texte, même si
> la syntaxe fe80::21e:8cff:fe76:29b6%eth0 est assez courante.

Objection, c'est parfaitement standard d'après la RFC 4007, section 11.
Elle donne le format suivant :

%

Avec grosso modo zone_id qui est fournit par l'OS. Sous Windows c'est un
index numérique, sous Linux le nom d'interface, ...

Par contre si j'ai tout compris elle suggère qu'un OS devrait pouvoir
choisir une adresse par défaut si l'interface n'est pas spécifiée, or
Linux est totalement incapable de faire ça. J'ai compris de travers ou
c'est une violation de la RFC ?

>> > * L'utilisation du NAT64 c'était une blague, faudrait quand même
>> > avoir une sacrée paire de couilles pour balancer ça en
>> > entreprise... 
> Entre les nouveaux réseaux qui n'auront pas du tout d'adresse v4 et
> les anciens services qui ne se bougent pas pour migrer vers v6, il va
> donc falloir des greffes urgentes, car on n'aura pas le choix.

Dans la mesure où tout comme du NAT44 il a besoin d'une IPv4 publique,
pour un réseau de type purement utilisateur comme c'est le cas ici je
pense que balancer ce genre de solution risque de faire plus de mal
qu'autre chose. Par contre sur un réseau tout neuf pourquoi pas, à
priori il y a peu de chances de casser les choses.

-- 
Rémy Sanchez



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