Le candidat de la Roumanie à la Commission suscite des contestations au Parlement européen

LE MONDE | 28.10.06 | 16h55  •  Mis à jour le 28.10.06 | 17h13
BUCAREST, BRUXELLES CORRESPONDANTS
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Deux mois avant l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'Union européenne (UE) le 1er janvier 2007, les autorités roumaines ont suscité l'embarras du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en lui proposant comme commissaire roumain une personnalité contestée, le sénateur Varujan Vosganian, allié du Parti libéral du premier ministre Calin Tariceanu. Les deux futurs commissaires roumain et bulgare doivent être auditionnés par le Parlement européen qui devra ensuite se prononcer.

Les eurodéputés socialistes ont fait savoir qu'ils n'avaient pas de problème avec le choix des Bulgares, la ministre des affaires européennes Meglena Kouneva, "bien connue pour ses attitudes européennes et son engagement politique", mais qu'ils en avaient avec M. Vosganian. Celui-ci, affirment-ils, est "un inconnu" dont on sait seulement qu'il est "clairement situé à droite sur l'échiquier politique" et qu'il a été "salarié par de gros magnats". Les porte-parole du groupe socialiste demandent un examen du "profil européen" du candidat et de vérifier son "acceptation des normes et des valeurs européennes". Ils invitent M. Barroso à maintenir la Commission "au centre du spectre politique".

"Je me demande si toutes ces polémiques sur la qualité de la personne ne sont pas destinées à écarter un libéral", a répliqué, dans une déclaration au Monde, Annemie Neyts, présidente du Parti européen des libéraux démocrates et réformateurs (ELDR). Johannes Laitenberger, porte-parole de M. Barroso, s'est refusé à commenter la situation créée par la candidature de M. Vosganian tant que les consultations ne sont pas terminées.

A Bucarest, le premier ministre libéral, Calin Tariceanu, a confirmé son soutien au candidat roumain et rejeté les attaques portées contre lui. "Ces accusations et spéculations montrent que la nomination du commissaire européen représente un enjeu important", a-t-il dit. Le choix de M. Vosganian est le résultat d'un troc entre le premier ministre et le chef de l'Etat, Traian Basescu, qui a obtenu, en échange, l'attribution du ministère de la défense à un membre de son parti, le Parti démocrate.

Dans un article publié, vendredi 27 octobre, par le quotidien Jurnalul national, Liviu Turcu, un ancien haut responsable de la Securitate - la police politique du régime communiste - qui a fui aux Etats-Unis en janvier 1989, accuse M. Vosganian d'avoir été un informateur.

"Il a été recruté au début des années 1980, affirme-t-il, par un des officiers du service que j'ai dirigé dans le cadre du Centre de renseignements extérieurs." M. Vosganian a aussitôt nié ces allégations et menacé d'intenter un procès au journal. Le président roumain, Traian Basescu, a, lui aussi, réagi. "Je me suis renseigné auprès des services secrets et je vous garantis qu'un tel dossier n'existe pas", a-t-il déclaré aux journalistes.

M. Vosganian a créé, en 1996, une petite formation de droite, l'Union des forces démocratiques (UFD), qui recrutait dans le milieu intellectuel roumain. Il a reconnu avoir bénéficié de financements d'un homme d'affaires de mauvaise réputation, Sorin Ovidiu Vantu. Dirigeant d'un petit empire médiatique, il fait partie de ceux que les Roumains appellent les "nouveaux riches", qui ont prospéré sur les décombres de l'ancien régime communiste. Le passé de M. Vosganian révèle aussi sa collaboration avec Rost, une organisation religieuse de droite qui prône les vertus de l'orthodoxie.

Le président de la Commission avait en revanche entériné, jeudi, la candidature de la ministre bulgare des affaires européennes. Meglena Kouneva sera chargée de la protection des consommateurs, qui faisait partie jusqu'à présent, en même temps que la santé, du portefeuille du commissaire chypriote Markos Kyprianou. Membre du gouvernement bulgare depuis 2002, la future commissaire a été la principale négociatrice de l'adhésion de la Bulgarie.

Mirel Bran et Thomas Ferenczi
Article paru dans l'édition du 29.10.06. Abonnez-vous au journal : 15€/mois
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