Je n'utilise pas ChromeOS, mais je trouve bizarre qu'il n'y ait pas de JRE
porté pour cet OS, même si ça oblige et réimplémenter certains composants
graphiques du JRE pour être compatible avec l'environnement graphique de
ChromeOS, basé sur une VM Java pas tout à fait compatible. Il doit bien
exister des packages Java pour rendre compatible les applis Java avec le
moteur Dalvik VM (je pense que c'est celui-là, comme sur Android; il doit y
avoir des différences notamment sur le JNI, la Reflection, et le contrôle
des paramètres de VM pour la mémoire ou le séquençage et le débogage).
Si je prends l'exemple d'Eclipse, il est utilisé pour générer des packages
pour un divers JRE dont ceux d'Oracle et Android, je n'ai pas vérifié s'il
y avait un ciblage ChromeOS en mode natif (et non seulement en tant que
support pour le déploiement final vers ChromeOS ou avec un émulateur
ChromeOS sur un autre OS supporté par ChromeOS).
Si je prends l'exemple de Dalvik VM, il y a bien un environnement de
développement et d'émulation sur Windows et Linux, dans le cadre du
développement pour Android, et des connecteurs pour faire du débogage à
distance sur un appareil Android connecté par exemple en USB, exécutant
l'application compilée depuis un autre OS sur un PC classique où se trouve
l'environnement de développement (avec de la capacité de stockage, plus de
mémoire, plus de connectivité, plus d'outils et de meilleures performances
et plus pratique à manipuler pour un développeur avec un vrai clavier et
une souris, et même la possibilité de faire compiler sur des serveurs
distants dans un cloud avec des repositories comme GitHub et divers
automates de tests automatiques pour la non-régression, la qualité du code,
la sécurité, l'analyse des composants dépendants, le versionnement et les
recommandations de sécurité pour leur mise à jour ou l'analyse des
problèmes de compatiblité, ou de dépréciation et d'obsolescence, de
certaines API jugées peu fiables ou au comportement non clairement défini
et pas forcément facilement portables, ou devenues inutilisables sans
paramétrage supplémentaire plus fin des permissions ou sans la prise en
charge des exceptions supplémentaires que peuvent retourner certaines API
qui ont été restreintes dans des versions ultérieures).
ChomeOS reste un OS très mineur en comparaison d'Android. Je ne suis pas
sûr que Google maintienne cet OS longtemps, si au final l'objectif c'est
juste d'avoir une base un peu plus musclée montrant ce que fera une future
version d'Android pour les tablettes et d'autres dispositifs (TV
connectées, smartwatches, enceintes connectée, navigateurs automobiles,
etc.). Il pourrait ne plus exister qu'avec son micronoyau Linux et le reste
avec l'environnement Android. en gros Google cherche à faire ce que
Microsoft a abandonné récemment pour Windows. Mais Microsoft va être
exigeant maintenant pour Android, il n'abandonne pas Windows 10 sur les
mobiles et tablettes sans demander à Google d'étendre les fonctionnalités
d'Android. Au final, ChromeOS semble voué à disparaître vers un Android
"standard" et un noyau Linux "tuné" pour lui: c'est une plateforme de
démonstration qui est là pour combler un vide chez Google, mais ça marchera
au moins quelques années encore (la durée de vie des appareils mobile étant
d'environ 3 ans avant que leur batterie lache ou que leur capacité mémoire
et de stockage les rende obsolètes et aussi inutilisables que les anciens
smartphones vendus avec Android 4 ou avant).
Face à Chrome OS, qui vise non pas les mobiles ou tablettes mais les PC
portables (convertibles), il reste encore un "concurrent" sérieux: Windows
10 (même en version bridée "S", que l'utilisateur peut débrider en version
Home sans obligation d'utiliser seulement les applis de Windows Store masi
aussi les applis Win32 classiques). ChromeOS est proposé comme alternative
simple (mais pas forcément moins cher) pour une gamme d'appareils (et du
côté de Microsoft ils ont fait assez fort sur les prix de leurs portables
convertibles Surface). Arrive devant les deux les alternatives chinoises
dont l'OS de Huawei depuis qu'il a été banni du marché Android: lui aussi
se base sur un noyau Linux et réutilise pas mal de composants libres des
univers Linux, Java et Android sans les modifier beaucoup. Et évidemment
aussi Apple avec iOS (mais Apple prend en charge maintenant directement le
JRE standard dans sa distrib de l'OS, et non plus Sun/Oracle comme avant).
Java reste une brique de base "commune" même si le coeur et la liste des
API supportées varie suivant ses distributions (et le reste doit être pris
en charge en chargeant des bibliothèques de compatiblité). L'autre
différence c'est la méthode de déploiement des packages compilés, très
différente avec Dalvik VM qui utilisent un autre format intermédiaire et
qui est recompilé sur la machine Android cible en forme binaire exécutable
au lieu d'utiliser dynamiquement le JIT du JRE Sun/Oracle, sans pour autant
donner un accès direct natif à l'OS