Les pharmaciens ont une qualification médicale et sont autorisés à
faire certains actes (les infirmiers et sage-femmes aussi, de même que
certains secouristes formés, et en ce moment aussi des étudiants en
médecine pas encore diplômés mais préparés par une formation
spécifique pour la prise en charge d'urgence). Tout ce monde-là ne
travaille pas seul, ils ont accès à un vrai médecin et au besoin aux
services du 15.

Les bornes de télémédecine sont là pour ceux qui justement ne
pourraient pas le faire chez eux et ont besoin de plus qu'un simple
appel téléphonique ou l'avis du pharmacien, qui va les aider si
nécessaire tout en respectant le secret médical, en espérant que ces
"bornes" ne soient pas juste dans l'espace public mais placé dans un
endroit où la discrétion est possible (imaginez un examen télémédical
pour un problème gynécologique ou hémorroidaire, ou même simplement
défaire un bandage et montrer des blessures, cicatrices infectées, ou
encore parler librement de questions liées aux addictions, aux
pratiques sexuelles, ou encore parler à un psychiatre...), pas entre
deux rayons de produits paramédicaux avec les clients qui attendent:
une consultation de télémédecine peut notamment demander de se dévêtir
et montrer ce qu'on a, et tout le monde autour pourrait aussi entendre
ce que dit ou demande le médecin. Une consultation peut aussi être
longue, il faut un certain confort (au minimum une cabine avec de quoi
se dévêtir, s'asseoir, un éclairage adapté à la vidéo et de quoi
bouger un peu autour.

Savoir qui on a en ligne derrière ces bornes dépend du cheminement
suivi, mais je pense que c'est le SAMU/15 qui gère ces appels vidéos
ou au moins dans un premier temps un service du SDIS qui transfert
l'appel et les indications à un médecin du 15. Au final le
correspondant guidera ce que fera le pharmacien et le pharmacien
recevra par mail la prescription si nécessaire. Le pharmacien peut
aussi aider à certains examens simples (température, pression
artérielle, pulsations...) et aussi aider à défaire et refaire un
bandage (acte qu'il peut facturer comme un acte infirmier qu'il est
habilité aussi à faire même s'il ne prescrit rien lui-même et ne peut
que conseiller et aider les patients).

Moi je trouve ça très bien et même plus sécurisant que la télémédecine
depuis chez soi, sans aucun professionnel à côté. Et cela n'empêche
pas du tout de faire appel à la médecine d'urgence, la pharmacie étant
aussi un lieu idéal pour être trouvé rapidement par les secours tout
en restant protégé. De même si une telle borne se trouve dans un
cabinet d'infirmier, ou dans un dispensaire social, ou dans
l'infirmerie d'une entreprise, d'un centre de loisirs, d'une école,
d'un centre sportif, ou un local de la Croix-Rouge avec des
secouristes bien formés mais pas médecins).






Le mar. 14 avr. 2020 à 01:11, Donat ROBAUX <dona...@gmail.com> a écrit :
>
> Personnellement ca me gène de mettre healthcare=doctor pour 2 raisons.
> 1. Il n'est pas dit que dans un avenir proche, il y ait autre chose que des
> médecins de l'autre côté de la borne. Ne pensons d'ailleurs pas que
> franco-français. Dans les pays pauvres, je suis sûr qu'ils pourront avoir
> des infirmiers au bout du fil.
> 2. J'ai déjà vu des bornes de téléconsultation dans des pharmacies ou des
> mini-centres de santé. Du coup, un médecin dans une pharmacie ou une
> pharmacie chez un médecin. Evidemment sur le même objet. Donc pour moi il
> faut séparer les choses.
>
> Donat
>
>
>
> --
> Sent from: http://gis.19327.n8.nabble.com/France-f5380434.html
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