Chers collègues,

veuillez trouver ci-joint un appel à communication pour le colloque
"Clément Rosset : l'art et les arts" qui se tiendra à l'Université de Nice,
Côte d'Azur les 15 et 16 mars 2019.

La date limite d'envoi des propositions est fixée au 10 février 2019.

Vous en souhaitant bonne réception,

Bien cordialement,

Laetitia Marcucci
Dr en philosophie
ESPE, Université Côte d'Azur
Centre de Recherche en Histoire des Idées, Université Côte d'Azur





Colloque international

Université Nice-Côte d’Azur



*Clément Rosset : l’art et les arts*



APPEL A COMMUNICATIONS



*15-16 mars 2019*

*UFR LASH, 98 bd. E. Herriot – 06000 Nice*



Pour élaborer son ontologie, Rosset a procédé de deux manières : par une
plongée au cœur d’œuvres philosophiques et par échappées dans le domaine de
la création artistique qu’il connaissait très bien et pour laquelle il
montrait un goût prononcé.

On ne peut soustraire de ses écrits les innombrables références qu’elles
font à des œuvres relevant du domaine de la littérature, de celui de la
musique ou des arts visuels. Sans celles-ci le texte s’amoindrirait et
perdrait de sa saveur, cette saveur si caractéristique de l’œuvre du
philosophe dont les choix épistémologiques se sont affirmés assez tôt,
contribuant ainsi à l’instauration d’un *style*à part entière. À propos des
thèmes qui lui sont chers (l’illusion, l’identité, le désir, …), Rosset
convoque ainsi nombre de références extra-philosophiques qui participent
pleinement d’un mode d’écriture. S’y expriment, outre un art de discourir,
une culture. Ne pas y prêter attention serait déjà *manquer*l’auteur.

À cela s’ajoute le fait que les écrits de Rosset comportent aussi des
commentaires d’œuvres. Celui consacré au photographe-romancier mexicain
Juan Rulfo dans *Tropiques*, par exemple, n’est pas une mention furtive
faite au détour d’une investigation philosophique préalablement menée sur
un thème donné, mais un commentaire élaboré à partir de cette œuvre même,
quoique le propos rejoigne des problématiques connues du lecteur, et
quoiqu’il finisse par retourner à des principes fondamentaux que Rosset a
déjà exposés, dans le droit fil des philosophes qui l’inspirent (Lucrèce,
Montaigne, Nietzsche…). Rosset s’empare ainsi souvent d’œuvres de
romanciers, d’auteurs dramatiques, de peintres ou de cinéastes, dans une
démarche qui s’apparenterait à celle d’un critique d’art « aux pieds
légers », d’un écrivain-philosophe ou philosophe-écrivain désireux de faire
partager ses opinions sur des objets relevant du domaine de la création.
Oublier ces moments où se jouent des questions esthétiques essentielles (de
la fréquentation des œuvres à leur évaluation par exemple) serait aussi *passer
à côté*de Rosset.

            Enfin, il y a les toutes les pages que Rosset consacre à la
joie et à son auxiliaire, la musique. Elles placent le lecteur devant une
situation nouvelle, en ce sens que Rosset ne tirait plus de conclusions sur
le réel en général à partir d’un ensemble d’objets artistiques
circonscrits, mais y proposait une conception, nette et tranchée, de la
musique accompagnée d’exemples musicaux, si nécessaires ici. La musique
revêt pour lui une importance ontologique de premier plan ; par où il
s’inscrit dans une filiation d’auteurs tels que Schopenhauer, Nietzsche et
Jankélévitch. Omettre cet aspect de sa philosophie reviendrait à
*louper*Rosset,
à oublier ce qui, en la conduisant du côté de l’esthétique, en fait autre
chose qu’une simple philosophie générale gagnée par le domaine de la
psychologie.

C’est ce triple jeu avec l’art et les arts qu’étudiera ce colloque consacré
à Rosset, en prenant en considération l’ensemble de l’œuvre du philosophe,
depuis *La philosophie tragique *jusqu’à *L’endroit du paradis*. Cela pour
trois raisons : parce que la relation de Rosset à l’art et aux arts n’a
guère été commentée jusqu’à présent ; parce qu’elle pose des problèmes
théoriques importants (critique d’art, philosophie de l’art ou
esthétique ?) ; enfin, parce qu’elle est constitutive d’une pensée
(matérialiste s’il en est) qui avance avec elle en prenant, certes, des
risques sur le plan académique, mais en devenant à son tour source
d’inspiration. Auprès de qui ? Auprès des philosophes amoureux des
apparences et de la simplicité, pour qui l’art et les arts méritent d’être
pensés selon des perspectives inhabituelles ou oubliées, et auprès
d’artistes vivants qui, à différents niveaux de leur action, citent Rosset.
Car plus nombreux qu’on ne l’imagine sont les hommes de théâtre, peintres,
installateurs, cinéastes qui, aujourd’hui, se réclament de la philosophie
rossetienne, comme si ce qu’elle énonçait, était devenu une nécessité. De
cette filiation il sera également question lors de cette manifestation qui
invite des artistes à s’entretenir directement de l’héritage que Rosset
leur a légué.



*Modalités de soumission*

Les propositions, rédigées en anglais ou en français, doivent comprendre :

·      le titre de la communication

·      le nom de l’auteur ou des auteurs

·      une présentation succincte de l’auteur ou des auteurs (100 mots
maximum)

·      le titre

·      un résumé de 300 mots maximum

·      une liste de mots clés (5 maximum)

·      une bibliographie essentielle

·      l’engagement écrit et signé à s’acquitter des droits d’inscription
de *50 euros*au cas où la proposition serait retenue. Ils donnent droit à
la participation au colloque et à la gratuité des déjeuners. Elles seront
envoyées au format pdf à Ondine Bréaud-Holland (ondine.breaud@orange)

Date limite d’envoi des propositions : *10 février 2019*

Les réponses seront communiquées le : *15 février 2019*

Les communications, d’une durée de 20 minutes, seront faites en anglais ou
en français. Aucun service d’interprétariat ou de traduction ne pourra être
fourni. Les frais d’hébergement et de transport sont à la charge des
participants.


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-- Type: application/pdf
-- File: AAC_Rosset.pdf


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