Cher-e-s tou-te-s, 





Dans le cadre de l'organisation d'une journée d'étude portant sur l'utilisation 
de modèles politiques dans la représentation de l'esprit et de la vie 
psychique, je vous invite à prendre connaissance de l'appel à contribution 
ci-dessous : 







Journée d'étude « Politique de soi-même » – Appel à contribution 







Du parallèle platonicien entre la cité et l'âme à l'étude par Michel Foucault 
du gouvernement de soi, en passant par la censure et la répression chez Freud, 
la comparaison de la persistance d'une personne à celle d'une République chez 
Hume, les métaphores militaires des stoïciens ou le modèle de l'influence 
politique appliqué aux contenus conscients chez Daniel Dennett, les termes, 
concepts, objets et théories politiques ont été régulièrement utilisés pour 
représenter les caractéristiques de l'esprit humain et penser la relation à 
soi-même. 

Plus précisément, ils ont souvent servi à nommer et à décrire les conflits 
intérieurs, à dépasser le caractère insaisissable des contradictions internes 
au sujet en les reformulant sur le modèle de contradictions entre groupes 
sociaux ou entre factions politiques. Certains de ces modèles, celui de Platon 
ou de Freud par exemple, ont d'ailleurs transformé la perception des phénomènes 
politiques, l'émeute étant durablement perçue comme une insurrection des désirs 
désordonnés, la répression comme le symptôme d'un auto-aveuglement du pouvoir. 
Ce à quoi nous voudrions consacrer cette journée cependant, c'est au type, ou 
aux types, d'attitude pratique vis-à-vis de soi-même qu'engage l'utilisation 
d'un modèle politique pour penser la vie intérieure et particulièrement ses 
conflits. 

Peut-on raisonnablement soutenir un tel modèle métaphorique et donc prendre au 
sérieux ses conséquences ou doit-on le considérer comme une simple image « 
faute de mieux » de phénomènes autrement irreprésentables ? Et surtout, si on 
l'accepte, quelles sont donc ses conséquences sur le rapport à soi ; autrement 
dit, si nos conflits intérieurs peuvent être légitimement comparés, d'une 
manière ou d'une autre, aux conflits politiques, faut-il alors, et comment le 
faut-il, envisager une politique de soi-même ? 




La journée d'étude « Politique de soi-même » souhaite poser ces questions et 
être l'occasion d'un tour d'horizon historique de cette pratique du modèle 
politique en psychologie, philosophie morale et philosophie de l'esprit. Les 
contributions pourront donc constituer une discussion des problèmes liés à ce 
modèle et/ou la présentation d'une démarche de ce type chez un ou plusieurs 
auteurs. Le format attendu est celui d'une intervention d'une demi-heure suivie 
d'une demi-heure de discussion. Tous les corpus, périodes et tendances sont les 
bienvenus. 




Les propositions de contribution devront faire environ 2 500 signes et être 
adressées à [ mailto:paul.ro...@univ-lille.fr | paul.ro...@univ-lille.fr ] . La 
date limite pour les envoyer est le 15 avril 2019 . 

La journée d'étude aura lieu en avril- mai 2020 . 

L'UMR Savoirs, textes, langage , contribuera à la prise en charge des frais de 
déplacement et de restauration. 




Le comité scientifique de cette journée d'étude est composé de : Thomas 
Bénatouïl (PR, Université de Lille), Cécile Lavergne (MCF, Université de 
Lille), Eléonore Le Jallé (PR, Université de Lille), Ariane Revel (Professeure 
certifiée, Académie de Versailles). 







Paul Robin, Doctorant-moniteur, Université de Lille, UMR Savoirs, textes, 
langage . 









Pour toute question, la FAQ de la liste se trouve ici:  
https://www.vidal-rosset.net/
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

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