Cher.e.s collègues, et ami.e.s,

J'ai  l'honneur et  le plaisir de vous vous annoncer la soutenance de ma 
thèse de doctorat en philosophie intitulée : Gilles Deleuze et Félix 
Guattari face à l'économie politique : usages critiques des sciences 
sociales dans les années 1960-70

sous la direction de Jean-Claude Monod (CNRS) et André Orléan 
(Paris-Jourdan Sciences Économiques),

prévue le samedi 14 janvier 2023 à 14H00.

Lieu : salle des Résistants à l'École Normale Supérieure, 45 rue d'Ulm

Le jury sera composé de :

Manola Antonioli (ENSA Paris la Villette)
Marie Cuillerai (Université Paris-Cité)
Patrice Maniglier (Université Paris-Nanterre)
Bruno Théret (Université Paris-Dauphine-PSL)
Jean-Claude Monod (CNRS)
André Orléan (Paris-Jourdan Sciences Économiques)

La soutenance sera suivie d'un pot convivial auxquels vous êtes 
chaleureusement convié.e.s. Pour une bonne organisation, merci de me 
confirmer votre présence à l'adresse suivante : 
quentin.bada...@ens.psl.eu

Pour celles et ceux qui souhaiteraient avoir l'opportunité de suivre la 
soutenance à distance, merci également de me contacter à la même adresse 
pour que je puisse vous communiquer le lien.

Au plaisir de vous y retrouver,

Quentin Badaire
Doctorant en philosophie à l'École doctorale 540 École doctorale 
Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (ENS/PSL), UMR 8547
Directeur de programme au Collège International de Philosophie

Résumé de la thèse : Dans le cadre de cette thèse, nous nous proposons 
d'étudier les rapports largement méconnus, de la philosophie française 
des années 1960-1970 à l'économie politique, en partant de l'hypothèse 
que la domination d'un certain marxisme a en grande partie occulté la 
variété des usages critiques des sciences sociales par les philosophes 
de cette période. Dans cette optique, nous choisissons de nous focaliser 
sur deux auteurs : Gilles Deleuze et Félix Guattari qui selon nous se 
démarquent en ce qu'ils ont réussi à puiser dans le discours de la 
science économique, de l'histoire économique et de l'anthropologie 
économique, de quoi élaborer des philosophies critiques du capitalisme 
tout à fait originales. De fait, on montre que, pour y parvenir, ces 
deux auteurs n'ont pas hésité à s'inspirer de théories 
(postkeynésiennes, marxistes, néoclassiques) d'économistes orthodoxes 
(Stanley Jevons, Gaëtan Pirou) et hétérodoxes (Bernard Schmitt, Daniel 
Antier, Suzanne de Brunhoff, Maurice Dobb) peu discutées à l'époque, 
mais aussi de travaux d'anthropologues (Claude Lévi-Strauss, Edmund 
Leach, Pierre Clastres, Maurice Godelier, Marshall Sahlins) et 
d'historiens reconnus (Edouard Will, Fernand Braudel, Étienne Balazs, 
Georges Duby). On en déduit que leur philosophie commune n'aurait 
probablement pas pris la forme qu'elle a prise si ces deux penseurs 
n'avaient pas pratiqué de tels usages novateurs de l'économie politique. 
Finalement, on souligne l'actualité de leur pensée dans la mesure où les 
problèmes soulevés par ces deux philosophes, lors des années 60-70, 
concernant le rôle de la monnaie, les effets de la dette, les relations 
entre États et marché, la genèse et la nature du capitalisme, se posent 
encore aujourd'hui à nous, avec plus d'acuité que jamais.

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