> Enfin, à tout bien y réfléchir, tu as raison. Récemment, des tas de 
> physiciens ont inventé des cordes, et 27 dimensions d’espace. On attend 
> toujours d’en voir une.

:)

J'ai juste de l’entraînement. Un pote est du CERN.

Je lis (/= de comprendre) depuis 20 ans la revue du CERN. C'est
magnifique de poésie. Des mots impossibles. Des phrases lumineuses
d'obscurité (sic). Ces gens là ont des neurones en 4D.

J'y ai été. À une époque où tu rentrais vraiment partout (tant que
c'était pas 'chaud'). J'ai vu des centaines de mètres de baies 19'
alignées¹. Fallait le voir pour le croire. De la fibre optique par
wagon. Enroulée par endroit (pour égaliser les temps de propag.). Aucune
sécu. Le matos partout. La confiance totale quoi. Ça doit être plus sécu
aujourd'hui.

Des installation hallucinantes (dimensions dantesques, finitions
micrométriques). Ils étaient en plein équipement du LHC. Des "fils" dont
chacun étaient des carrés de cuivre étamés de 20 cm de coté. Des aimant
de 10 mètres de diamètre et de 50 tonnes mais au centième de précision.

Au réfectoire, on faisait la queue avec des gens du monde entier,
d'élégantes physiciennes en sari, des barbus perdus dans leurs
discussions, de gens toutes les couleurs et de toutes les cultures.

Et quand tu t'asseyais pour manger. Y'avait un truc vraiment bizarre.
Une sensation très agréable. Une sorte d'aura. On a fini par se dire que
ce devait être toute cette bienveillante intelligence autour de soi.

Fait un tour à la bibliothèque du CERN. Chercher des trucs d'info dans
les IEEE journal hors de prix. Y'avait déjà une borne interactive. Je
demande à l'accueil où on pouvait les trouver. On m'a dit au sous-sol.
Allez-y, y'a une photocopieuse. Je demande le prix de la photocopie. On
me répons que c'est gratuit :()

J'y ai passé 3 heures à photocopier, sans surveillance, tout ce que j'ai
pu trouver sur mon centre d'intérêt de l'époque. Et remonter avec 200
pages de trucs justes introuvables pour un péquin comme moi.

Y'a des endroits merveilleux dans ce monde.


¹
C'était le niveau en béton au dessus du LINAC 2. Les baies
d'acquisition. Y'avait derrière les baies des torons de câbles qui
rentraient dans le dos des baies. Et autour de la traversée
plafond/plancher, un empilage de briques de plomb autour des câbles pour
bloquer les radiations venant de l'étage du dessous où était le LINAC en
train de tourner... Quand les installations tournent, on rentre plus
dans aucun tunnel.

Et le dessous c'était ça.

http://cds.cern.ch/record/615850 (pour la perspective)
https://www.flickr.com/photos/evenkolder/46703783164 (le départ)


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Be Seeing You
Number Six


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