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Clearstream. Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements généraux, nie être en possession de listings: «J'ai fait des coups dans ma vie, mais pas celui-là» par Karl LASKE QUOTIDIEN : samedi 03 juin 2006 Il ne manquait plus que lui. Le nom d'Yves Bertrand, tout-puissant patron des Renseignements généraux de 1992 à 2004, apparaît à son tour dans l'affaire Clearstream. Le Point a révélé cette semaine qu'il était, lui aussi, entré en possession d'un listing de comptes, mais non falsifié. Aujourd'hui à l'Inspection générale de l'administration après avoir été débarqué par Nicolas Sarkozy, Yves Bertrand dément toute implication. Avez-vous détenu des listings de Clearstream ? Je ne suis pour rien là-dedans, à 100 %. On dit «Yves Bertrand est dans le coup» parce que je suis réputé proche de Chirac. Au début, on a mis la DST dans le bain, puis la DGSE, maintenant ce sont les Renseignements généraux. Fin 2003, un journaliste est venu me montrer le listing de Clearstream, mais ce n'était pas le listing trafiqué. Il y avait 300 pages. Je l'ai examiné. Un informaticien des RG m'a dit : «Ça ne vaut rien.» Et je le lui ai rendu. Cette liste avait été piquée par quelqu'un de Clearstream. Un journaliste l'avait obtenue au Luxembourg, l'avait donnée à Denis Robert, lequel l'a distribuée un peu partout. Le truc a fait le tour de Paris. A partir de là, quelqu'un a rajouté des noms. La question est de savoir qui ? Avez-vous eu un échange avec le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, à ce propos ? Nicolas Sarkozy m'a invité à venir le voir. Il m'a dit : «Il faut arrêter de comploter.» Je lui ai répondu que je n'avais rien fait. Il m'a reproché de rencontrer un journaliste du Point que je n'avais pas vu depuis dix ans. Et d'autres qu'il considérait comme ses adversaires, et que je ne connaissais pas. J'ai été convoqué parce que quelqu'un était venu me démolir. Je passe pour un chiraquien parce que Chirac m'a défendu pendant la cohabitation et qu'il m'a aidé à rester jusqu'au bout. On vous a aussi suspecté d'animer un «cabinet noir», en relation avec l'Elysée et Dominique de Villepin... Mais j'avais un service d'enquête comme tout le monde ! Je n'ai jamais eu de «cabinet noir». Dominique de Villepin, je ne le vois plus. Je le voyais quand il était secrétaire général de l'Elysée. Il ne m'a jamais sollicité sur des affaires de ce type. J'ai fait des coups dans ma vie, mais pas celui-là. Que vous inspire l'opération de falsification des listings ? C'est une manipulation un peu grossière, du mauvais polar. Ce listing n'intéressait personne. Nicolas Sarkozy est le seul à avoir eu une réaction très vive. Il n'est pourtant pas le seul sur la liste. Mais on retient qu'il est la victime, parce que les autres n'ont rien dit jusqu'à ce qu'il dépose plainte. --~--~---------~--~----~------------~-------~--~----~ You received this message because you are subscribed to the Google Groups "guerrelec" group. To post to this group, send email to guerrelec@googlegroups.com To unsubscribe from this group, send email to [EMAIL PROTECTED] For more options, visit this group at http://groups.google.com/group/guerrelec -~----------~----~----~----~------~----~------~--~---