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Thèmes du jour :

   1. Tentative de coup d'état : Ould Taya cherchait à revenir au
      pouvoir (News-Bulletin de M-Net)


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Message: 1
Date: Tue, 25 Jul 2006 21:44:04 +0300
From: "News-Bulletin de M-Net" <[EMAIL PROTECTED]>
Subject: [M-net] Tentative de coup d'état : Ould Taya cherchait à
        revenir au pouvoir
To: m-net@mauritanie-net.com
Message-ID:
        <[EMAIL PROTECTED]>
Content-Type: text/plain; charset="windows-1252"

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Le News-Bulletin de Mauritanie-Net, vous informe sur les actualites de la
Mauritanie email de la rédaction : mauritanienet at gmail.com
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Tentative de coup d'état : Ould Taya cherchait à revenir au pouvoir
l'AUTHENTIQUE

Comme on s'y attendait, les procès-verbaux d'enquêtes préliminaires des cinq
détenus connus couramment sous le nom de « *détenus de la Constitution* »,
colonel *Ould Lekwar *et compagnie, ont révélé l'existence d'un plan de
déstabilisation piloté à partir de sa retraite à* Doha* par l'ancien
président de la République, *Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya*, renversé le 3
août dernier par son entourage alors qu'il présentait ses obsèques aux
autorités saoudiennes.

Ces PV soulèvent plusieurs points sensibles. Entre autres, les enquêteurs
ont révélé que l'arrestation des exécutants est intervenu à un moment
crucial alors que le plan de déstabilisation était arrivé à sa dernière
phase. N'eût été le coup de fil salvateur d'un officier impliqué dans
l'affaire et qui au dernier moment avait décidé d'avertir le Chef de l'Etat,
le colonel *Ely Ould Mohamed Vall*, le coup aurait été déclenché à la date
fixée.

L'enquête supervisée par le directeur de la police politique, en compagnie
de plusieurs civils, d'officiers de l'Etat major de la gendarmerie
nationale, et de quelques militaires, s'est heurtée à un mur
d'interrogations, les enquêteurs n'étant pas parvenu à percer tous les
contours de ce sombre dossier. Il a été cependant noté que sans
contestation, les cellules les plus importantes de ce complot restent
contrôlées par l'ancien président *Ould Taya*, qui s'est abstenu de livrer
leurs noms aux éxécutants en attendant l'heure ultime précédant l'opération.
Il s'agit globalement d'officiers de la garde présidentielle et de
l'Etat-major des Forces Armées, sans compter quelques unités militaires en
service à l'intérieur du pays.
*Ahmed Ould Saleck*, président de *Démocratie Sans Frontière*, considéré
comme le cerveau du groupe actuellement en détention, aurait déclaré durant
son interrogatoire, que l'opération a commencé réellement à prendre forme à
partir de la mi-avril dernière, sur demande expresse de l'ancien
président *Ould
Taya*, réfugié au *Qatar*. Il a indiqué que trois groupes principaux
devaient finaliser le coup d'Etat. Après des débats houleux, il a été
convenu, selon lui, de circonscrire l'action à la capitale *Nouakchott*, de
prendre contact ensuite avec les unités de l'intérieur pour les informer de
la réussite du coup et les associer par la suite dans la conduite des
affaires du pays.
Le premier groupe a été confié au commandant *Mohamed Ould Salem*, natif des
années soixante, originaire du *Ksar*, en service avant son interpellation,
à la 6ème Région Militaire. Il s'agit du groupe le plus dangereux qui
comprendrait plusieurs officiers aux grades divers. Cette unité aurait été
chargée de neutraliser l'Etat-major des Forces Armées, le Bataillon des
Blindés, la radio et la télévision, mais aussi de bloquer les sorties de la
Capitale pour empêcher toute fuite. Elle était également chargée de la
coordination avec le 3ème groupe, appelée par les enquêteurs «*Groupe du
Président* ».
Le deuxième groupe serait commandé par l'ex-colonel A*bderrahmane Ould
Lekwar*, ancien Directeur de la Marine Nationale, dernièrement Conseiller à
la Défense Nationale. Il aurait été choisi parmi les plus proches et serait
chargé du financement de toutes les actions, selon les procès-verbaux. Sa
mission était la surveillance des trois plus importantes figures du *Conseil
Militaire pour la Justice et la Démocratie*, et cela d'une manière
journalière, pour pouvoir les neutraliser dès le déclenchement des
opérations qui aurait été prévue le 26 juin 2006.

Ce groupe avait aussi pour rôle la surveillance du colonel *Mohamed Ould
Abdel Aziz*, qui comme dans ses habitudes ne déroge jamais à son jogging
matinal, mais aussi le colonel *Abderrahmane Ould Boubacar*, Chef
d'Etat-major des Forces Armées Nationales qui effectue toujours ses prières
de *Sobh* et* Icha* dans une mosquée bien connue. Cette surveillance
s'étendait aussi au Directeur général de la Sûreté nationale, le
colonel *Mohamed
Ould Ghazwani*, qu'il fallait tenir discrètement à l'?il, en attendant le
signal pour le neutraliser en même temps que les autres, signal dont seul *Ould
Taya, Mohamed Ould Salem* et quelques officiers, connaissaient le timing.

Enfin, le troisième groupe ou «*Groupe du Président *», dont les détenus qui
sont passés aux aveux, déclarent ne connaître que très peu. Tout ce qu'ils
savent, c'est que ce groupe était chargé de neutraliser le Président du *
CMJD*, le colonel *Ely Ould Mohamed Vall* dans l'enceinte du Palais. Il
devait aussi annoncer la réussite du coup d'Etat, en coordination avec le
commandant *Mohamed Ould Salem*, le chef du groupe n°1, contacter les unités
basées à l'intérieur et quelques membres du *CMJD* de peu d'envergure, selon
les termes des P.V.

*Scénarios
*
Selon les procès-verbaux d'enquête, *Ould Taya* avait confié à chaque groupe
le soin de peaufiner un plan d'action et de le lui envoyer afin qu'il mette
sur pied un plan global et définitif. Parmi les plans qui auraient le plus
suscité son intérêt, celui présenté par le groupe n°1, notamment le Plan du
26 ou du 30 août 2006, qui devait être exécuté aux environs de 7 heures du
matin, après la neutralisation des trois plus importants éléments du *CMJD*.
Aussitôt après, une unité d'appui relevant de ce groupe devait contrôler
l'Etat-major des Forces Armées nationales et les Blindés, au même moment où
le «*Groupe du Président*» neutralisait le colonel *Ely Ould Mohamed Vall*,
après avoir écarté du circuit le colonel *Ould Abdel Aziz*.

*Ould Taya* aurait par contre rejeté le Plan présenté par le groupe du
colonel *Abderrahmane Ould Lekwar*. Celui-ci proposait l'arrestation des
membres du *CMJD* au cours d'une de leurs réunions ordinaires. *Ahmed Ould
Saleck *aurait expliqué ce refus en soutenant que «* peut-être Ould Taya ne
voulait pas arrêter certains membres du CMJD qui seraient de son bord *».

Mais ce qui semble surtout avoir retenu l'attention des enquêteurs, ce
serait cette hargne de *Ahmed Ould Saleck* à minimiser le rôle de *Mini Ould
Lekwar*, le fils du colonel *Ould Lekwar*, et de *Mohamed Ould Mohamed
Ali,*l'ex-ambassadeur de la
*Mauritanie* à l'*Unesco*. Ces derniers seraient à ses yeux incapables de
suivre l'opération, alors que le collectif décidait d'un commun accord
d'écarter l'ex-colonel *Ould Vaïda*, jugé peu sûr.

Selon *Ould Saleck* «*Yahya Ould Lekwar (Mini*) *a été mis à la touche. On
l'a jugé trop jeune et tout juste sorti de l'adolescence pour pouvoir
supporter le poids d'une telle responsabilité qui requiert de l'endurance,
de la patience mais surtout de l'expérience, toutes qualités qu'il n'avait
pas, ni lui, ni Mohamed Ould Mohamed Ali, ce qui a finalement poussé les
groupes à se suffire des militaires* ».
Il aurait soutenu par ailleurs que pour le cas de *Ould Vaida*, il était
prévu qu'il joue le rôle du colonel *Ould Lekwar*, seulement le
commandant *Mohamed
Ould Salem* avait indiqué qu'il ne le connaissait pas bien et qu'il ne
pouvait lui faire confiance, surtout dans ce genre d'action. Ainsi, il a été
décidé de l'éloigner de l'opération avec une extrême méfiance.

Pourtant, les enquêtes se sont focalisées sur le jeune *Yahya Ould Lekwar*,
surtout qu'il était chargé de pister le colonel *Abderrahmane Ould Boubacar*.
La mémoire de son portable contenait également plusieurs numéros de
téléphones extérieur, en particulier ceux de son épouse qui se trouvait en *
Espagne* ainsi que ceux son beau-père, mais aussi d'autres numéros du *Maroc
*ainsi que celui d'un policier en service dans une ambassade au *Mali*.

*Précautions sécuritaires*

*Ahmed Ould Saleck* a reconnu également devant les enquêteurs, que l'ancien
Président *Ould Taya* avait pris des précautions sur le plan sécuritaire et
ne leur parlait qu'après qu'ils aient prononcé le mot de passe «*3777* ». Il
a aussi affirmé l'avoir informé dès l'interpellation du colonel *Ould Lekwar
*, ce qui pourrait le pousser à prendre encore plus de précautions.

Cependant, tous les détenus ont soutenu n'avoir aucune idée des taupes
composant le Groupe du Président *Ould Taya*, ces fantassins sur lesquels il
semble s'appuyer et qui se trouveraient à la Présidence de la République, ni
sur les commandants d'unités à l'intérieur. Il a été aussi noté que* Ould
Taya* était soumis à une surveillance rapprochée de la part des autorités
qataries et il se rabattait souvent sur des numéros internationaux pris aux
*Emirats* ou ceux de son épouse domiciliés en *France*.

*Importances particulières*

L'un des détenus aurait soutenu que *Ould Taya *et son épouse étaient
extrêmement intéressés par tout ce qui se passait en *Mauritanie. Aïcha Mint
Tolba *demandait ainsi souvent des nouvelles du parti républicain, du degré
de cohésion qui existerait encore en son sein après les nombreuses
défections qu'il avait enregistrées, sur sa capacité politique et sur ses
relations avec les nouvelles autorités.

De son côté, *Ould Taya *se serait beaucoup intéressé sur les divergences
qui existeraient entre le colonel *Abderrahmane Ould Boubacar* et le colonel
*Mohamed Ould Ghazwani *et se demandait souvent sur les opportunités
qu'avait ce dernier à être nommé à la tête de l'Etat-major des Forces
Armées. Il téléphonait très souvent, utilisait beaucoup Internet pour
envoyer des mails à des personnalités importantes du pays.

Par contre les détenus auraient nié avoir pris connaissance d'un quelconque
appui étranger à l'opération envisagé, soutenant que les appels importants
étaient du ressort de *Ould Taya *et qu'il était le seul à détenir des
informations sur ce plan.

*Informations floues*

Ainsi, les informations concernant l'ancien président de la République
continuent de nourrir la polémique, certains trouvant bizarre son entêtement
à penser à revenir au pouvoir, même de la part des plus proches de son
cercle. De même, les enquêteurs se trouvent incapables de démasquer les
cellules dormantes au sein du Palais présidentiel, tout comme les chefs
d'unités impliqués dans l'opération. Il n'est pas ainsi écarté que les
leaders militaires mettent au point un plan de filtrage pour mettre à
l'écart tous ceux qui pourraient être soupçonnés pour éviter le scénario qui
vient d'être démantelé et son activation dans les mois à venir.

Les dossiers des interrogatoires des cinq détenus posent ainsi plusieurs
questions : quelle est cette puissance étrangère qui a assez d'intérêt pour
que le pays retourne à la situation d'avant 3 août 2005 ? Existe-t-il
réellement des auxiliaires de *Ould Taya* au sein du *CMJD* ? Pourquoi le
ministère de l'Intérieur a choisi de leurrer les leaders politiques lors de
la première rencontre organisation à leur intention après les premières
arrestations ? Les jours à venir sont-ils porteurs d'avantage
d'éclaircissement sur une énigme qui continue de nourrir les appréhensions
et les commentaires ?

Il faut juste souligner que ces éléments d'analyse traités dans cet article
ont été repris de l'agence d'information* Al Akhbar*, sur la base des
procès-verbaux qu'elle affirme avoir parcouru. La source rapporte en dernier
lieu que les cinq détenus ont refusé de signer les procès-verbaux
d'interrogatoires qui leur ont été présenté et que seul le directeur de la
Sûreté d'Etat aurait paraphé.




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Fin de Lot M-net, Vol 93, Parution 7
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