Le loup est sorti du boisVéronique Decker a écrit des choses que je
partage et une conclusion que je partage moins :

----- Original Message -----
From: Véronique Decker
To: Freinet Innovation
Sent: Sunday, March 24, 2002 4:45 AM
Subject: [FREINET:] Le loup est sorti du bois

" Donc je propose  de cesser de répondre et de discuter avec cette
personne qui ne partage pas nos valeurs de base, pas de lui dire "oui,
oui, c'est ça, plus tard" pour qu'il nous laisse tranquille, mais de
cesser de répondre, car une liste, c'est un regroupement de gens qui
discutent sur des valeurs communes qui permettent la compréhension et
le respect."

Je comprends cette réaction de Véronique mais je ssuis réservé. Non
pour un problème de tranquillité mais pour un problème de fond qui
concerne ou peu concerner au plus haut point la pédagogie Freinet.

Primo, j'ai cru comprendre qu'il existe deux listes différentes sur la
pédagogie Freinet. L'une réservée aux praticiens, qui répondrait mieux
à ceux qui regrettent ce débat ; l'autre ouverte au "tout venant",
celle ci, qui est donc plus exposée aux vicissitudes du mauvais temps.

Le "owner" de la liste a accepté l'inscription de Julien Esquié sur
cette liste et vient de nous rappeler sa position à ce sujet. Il avait
par ailleurs admis le principe d'une discussion sur certains points
précis. Cette discussion est en cours, avec quelques excès classiques
comme chaque fois que le sujet est brûlant, mais elle a le mérite
d'exister et de nous chatouiller, ce qui n'est pas toujours mauvais
quand on a de la ressource.

Bernard Monthubert a justement parlé de "fourre tout". Je me suis
surpris à penser que quelques passages du manifeste avaient même des
résonnances quasi "freinetistes", du temps ou Célestin tirait à vue
sur la "scolastique" et des comptes à règler avec de soit disant
"chefs" qui se compromettaient avec la politique et ne faisait pas
trop cas de l'enfant et de ses difficultés. Impressions fugitives bien
sûr, que je ne veux expliciter davantage par crainte -salutaire - du
ridicule.

Julien Esquié défend un manifeste dont on pourrait "s'approprier
quelques phrases en rejetant les autes" (B.M.). Je ne crois pas lui
avoir fait de cadeau dans mes propres réponses, mais il représente un
courant de pensée assez fort que l'on ne peut ignorer si on veut le
combattre et/ou consolider notre vision des choses. Une "ligne
directrice clairement anti-mouvements pédagogiques" (B.M.), donc
anti-Freinet, mais la ligne directrice d'un courant de pensée est une
chose et la réalité du terrain une autre. Les mouvements pédagogiques
n'ont que faire de ces attaques très primaires, mais peut être, s'ils
se sentent assez forts,  des leçons à en tirer.

Nous savons tous que Freinet aurait eu besoin de vivre plus longtemps,
que ses "invariants" sont une sorte de testament inachevé, et nous
pensons aussi, même si cela est difficile, que nous devons essayer
d'aller plus loin. Non pas revenir en arrière pour retrouver un âge
d'or illusoire, mais au point ou l'école a dérapé en s'enfonçant dans
la scolatique : c'est quoi la méthode naturelle ? c'est quoi, au fond,
apprendre ? et pourquoi l'enfant "aime choisir son travail" ? Que
Julien Esquié ferme les yeux devant ces questions mal venues et ce
constat démagogique dont Freinet a fait un principe (inv. 7), mais n'y
aurait-il pas là, comme je l'ai déjà pensé,  un moyen de mieux éviter
le constat de "non instruction" ?

MM








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