----- Original Message ----- From: "Jean-Michel FRANCOIS" <[EMAIL PROTECTED]> To: <[EMAIL PROTECTED]> Sent: Friday, May 10, 2002 1:12 AM Subject: [pmev] evaluations
Bonjour, Il y a trois ans, je faisais part sur la liste des résultats encourageants obtenus par mes élèves à l'entrée en 6ème. A l'époque, outre une pratique coopérative, je mettais ces bons résultats sur le compte de la classe unique. J'ai changé d'école, de région, pris en charge un groupe de 15 enfants au CE2 qui terminent leur cycle cette année. Je viens de terminer une série d'évaluations en Français en m'appuyant sur les documents d'application du Ministère, des résultats nationaux. J'ai essayé d'être rigoureux en appliquant le même nombre d'exercices couvrant les compétences du domaine, j'ai apporté les correctifs nécessaires pour vraiment coller le plus possible à une évaluation nationale. Les résultats sont vraiment encourageants, voire surprenants pour certains. Outre l'intérêt évident de la PMEV, j'y vois également l'importance du suivi de cohorte au cours du cycle. Très sommairement (j'ai un tableau sous excel qui est fort parlant) le groupe est passé d'un écart négatif de 0,4%/moyenne nationale 1999 à un écart positif de 13,6 %. ** Le redressement est assez spectaculaire mais je ne suis pas surpris. Nous avions constaté des différences très significatives, à l'évaluation CE2, entre notre première classe "expérimentale" et les autres. Comme il s'agisait d'une situation expérimentale, nous n'avions pas voulu crier victoire car on sait que ces situations dyamisent souvent les sujets observés et sont par là presque toujours bénéfiques.Nous avions envisagé de "mesurer" aussi, l'année suivante, les résultats à l'évaluation d'entrée en sixième, mais ce projet "comparatif", qui n'était pas dans l'esprit des évaluations nationales, passait assez mal. On nous avait donc interdit d'accéder - ce qui était d'ailleurs illégal - aux évaluations de sixième, ce qui aurait été un moyen de se faire une idée. A défaut, nous avions évidemment, comme dans votre cas, l'appréciation subjective des maîtres engagés dans le dispositif, qui était assez unanime et à la limite suffisante pour avancer. Et aussi quelques données chiffrées plus objectives mais néanmoins difficiles à bien exploiter : le bilan des "félicitations" et autres "tableaux d'honneur" obtenus par les élèves à l'issue de leur premier trimestre de sixième connaissait une amélioration tangible qui ne pouvait laisser indifférents mais n'avait quand même pas valeur scientifique. C'est en lecture compréhension que la progression est la moins forte(+8,8), ** cela semble quand même au delà de la marge d'incertitude. Il faudrait pouvoir analyser en détail, mais la PMEV ne se pose pas en méthode de de restauration intellectuelle, même si elle n'a pas à se culpabiliser sur ce point. dans le domaine des outils de la langue qu'elle est la plus forte(+ 19,5). ** On dira que c'est moins important que la "compréhension", mais on sait à quel point les profs de collège aimeraient quand même ne pas avoir à refaire le travail qui aurait du être fait en primaire. Le "divorce" entre les deux ordres d'enseignement joue beaucoup là dessus et il est sans doute excessif, mais balayons devant notre porte et admettons que nous avons à mieux préparer nos élèves pour le collège. 4 enfants étaient sous les 50% fatidiques, ils sont tous au dessus. Un autre a fait le cheminement inverse (je mets cela sur le compte de relations très tendues avec les parents, manque de confiance,... c'est un échec... ) ** C'est triste, mais cela se rencontre assez souvent quand les parents ne font pas confiance au professionnalisme de l'enseignant.... même s'ils sont eux même de la corporation. !... Peut être ces parents admettront ils leur responsabilité. Les deux meilleurs éléments ont continué de progresser. Les progressions les plus spectaculaires viennent d'enfants assez faibles, au CE2, mais ayant surtout de gros problèmes de timidité, d'inhibition, d'absence de prise de parole,... A ce niveau, l'instant fondamental du bilan prend toute sa dimension. Un enfant est passé de - 19,6 en CE2 à 17,3 en fin CM2. Je ne parle pas du changement de comportement au cours de ces trois années. ** Tout cela est conforme à notre projet initial, où même des enfants de "perf" intégrés dans les classes ordinaires ont pu se révéler. Ce qui nous a fait présenter notre travail, issu de la réforme dezs cycles, comme un moyen privilégié de gérer l'hétérogénité. C'est déjà long, je ne vais pas détailler, mais je pense utile d'en faire part. Pour les CP, les IEN qui ne connaissent pas, qui sont sceptiques, voilà un moyen de les rassurer. ** Merci pour toutes ces précieuses indications et pour les tableaux excel. Bien cordalement, MM. PS : Es tu très loin de Grenoble, où les psys nous ont demandé une intervention ? ---------- Pour vous desabonner : rendez-vous a l'adresse : http://www.lebulletinpmev.com/test_ml.html Pour obtenir de l'aide : ecrivez a : [EMAIL PROTECTED]