La fin de l'année approche et je voulais faire part aux colistiers des difficultés 
rencontrées cette année.

Ce n'est pas la première année que je fonctionne avec une organisation "pmev", ni la 
première année 
que je le fais en cycle 3, mais c'est la première fois que je bute sur une difficulté 
qui m'a plusieurs fois 
fait reprendre quelques semaines un fonctionnement frontal.

Je passe sur le petit nombre de fiches réalisées par les élèves pendant le temps de 
travail individuel. Je 
ne suis pas le seul à avoir rencontré ce problème, et je suis sûrement trop 
"gourmand". C'est le bilan 
qui a posé problème cette année. :
- ce sont toujours les 6 mêmes élèves qui interviennent
- et pour les demandes d'aide je ne suis pas vraiment parvenu à faire formuler plus 
que : "j'ai fait la 
fiche n°..., le maître m'a dit que ce n'était pas bon  alors je voudrais savoir 
comment on fait". C'est 
charmant avec l'accent créole, mais au bout de 8 mois... rompe balli !

Pendant des mois je me suis demandé où était l'obstacle, j'ai essayé plusieurs 
organisations pour ce 
bilan (aucun problème de moquerie entre les élèves, ce qui ne va pas de soi en 
Guadeloupe). Il y a eu 
un moment où l'évidence qu'on ne veut pas voir saute aux yeux : les élèves qui 
interviennent au 
moment du bilan sont des métropolitains (à une exception), et tous les élèves 
métropolitains 
interviennent.

D'où 2 remarques que je me fais :
1 - c'est normal : tout au long de leur scolarité, aux Antilles les élèves sont "très 
fermement" invités à se 
taire, à faire leurs exercices ou à attendre la correction en silence. Ne pensez pas 
que j'exagère. Dans 
le journal du rectorat de la rentrée 2001, un IEN déplorait "le silence écrasant" qui 
règne dans les 
écoles élémentaires guadeloupéennes.
2 - c'est cette mixité culturelle qui rend ce problème aussi aigu, et à laquelle je 
n'ai pas su répondre. 
Parfois je suis tenté de penser que si je n'avais eu que des élèves antillais, les 
choses auraient pu 
évoluer mieux... La vivacité (je n'ai pas dit l'intelligence) des élèves 
métropolitains ne laisse que peu 
d'espace à ceux qui doivent déjà s'extraire d'une culture de la soumission.

Ceci dit l'année, bien qu'il m'aurait été agréable de rester en outre-mer quelques 
années encore,  je 
serai l'année prochaine dans la banlieue de Grenoble avec un CP-CE1, double niveau que 
j'affectionne particulièrement.

amicalement

Eric Vermeulen
cm1 école mixte 2
97120 Saint-Claude
Guadeloupe
http://perso.wanadoo.fr/ericver/


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