Bonjour,

Vous trouverez ci-dessous et en pièce-jointe l'argumentaire d'une séance de
séminaire en ligne sur la question *des média numériques et de la
"post-vérité"*, co-organisée par l'Université Catholique de Lille et
l'Université de Silésie à Katowice.

La séance aura lieu le *mardi 20 avril à 18h* : n'hésitez pas à vous
inscrire pour recevoir le lien de connexion.

Très cordialement,

Anne Alombert et Michal Krzykawski


*De l’ « ère post-média » à l’ « ère post-vérité », et au-delà ?*

Dans un texte de 1990 intitulé « Vers une ère post-média », Félix Guattari
s’interrogeait sur les évolutions des technologies médiatiques : la
jonction entre la télévision, la télématique et l’informatique devait selon
lui conduire à un renversement des pratiques, permettant aux récepteurs
passifs de se réapproprier les « machines d’information, de communication,
d’intelligence, d’art et de culture » et de renverser ainsi le « pouvoir
mass-médiatique ». Trente ans plus tard, force est de constater que les
« pratiques moléculaires alternatives » alors anticipées par Guattari n’ont
pas suffi.



À « l’ère post-média » s’est en effet substituée « l’ère post-vérité » : si
le « pouvoir mass-médiatique » a été perturbé, il semble néanmoins avoir
laissé sa place aux *fake news* et à la « désinformation » généralisée.
L’internet des plateformes, des réseaux sociaux et des applications, qui
ont succédé à l’informatique et à la télématique, semblent aujourd’hui
accentuer la polarisation des opinions et la violence des affrontements, au
lieu de permettre la controverse et le débat argumenté, caractéristiques de
la vie politique des sociétés.



Faudrait-il alors abandonner le rêve d’une « ère post-média » et se
résigner au fait de l’« ère post-vérité » ? Nous tenterons au contraire de
montrer que si le « post-média » n’est plus d’actualité, la « post-vérité »
n’est pas pour autant une fatalité : des alternatives contributives sont
possibles, à condition de repenser le « design » des technologies de
production, d’indexation et de diffusion numériques, le fonctionnement des
algorithmes, et leurs enjeux psychiques, sociaux, politiques.



Nous explorerons pour cela les voies ouvertes par les travaux de Bernard
Stiegler sur le web « herméneutique » ou « néguentropique », ainsi que par
les projets des « automédia ». Nous tenterons ainsi de repenser la fabrique
des informations et la pratique des savoirs à l’époque de
l’« agnotologie », dans un contexte pandémique intégralement « médiatisé »
par les télé-technologies numériques.



*Inscriptions : anne.alomb...@univ-catholille.fr
<anne.alomb...@univ-catholille.fr> et michal.krzykaw...@us.edu.pl
<michal.krzykaw...@us.edu.pl>*


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