Hello Eliott,

Je me suis permis du laxisme statistique en effet, étant donné la “phrase
choc” employée avec le même laxisme rigoral (ce mot existe-t-il ?) : J’ai
cru à la lecture qu’on était descendu immédiatement plus profond dans
l’antre du Traule™.

Intéressantes informations ceci dit. Et en effet si l’on avait ne serait-ce
qu’un lexique équivalent avec les pourvoyeurs de statistiques, on se ferait
une meilleure idée. Ca me rappelle maladroitement les “cases” / “codes
ROME” dans lesquels les assedics tentaient de rentrer les allocataires
début des 2000, période assez folle dans les prémices des “titres de jobs
halaq’on” naissants dans la" Bulle". Bon c’est la version extrême, bien
sur.

Pour la différence "+/-10ke sur des postes à qualifications et missions
équivalentes entre Lyon et Paris. “,  j’ai déja vu le phénomène entre paris
et paris lui même. Ca dépend “si j’ai bien compris” de l’envie d’appâter ou
pas, et pour ces postes là ("middle-end") sont donnés en général des
fourchette très hautes sur les annonces, mais étonnamment similaires au
résultat.

Apres, 10ke de difference, cela depend du poids initial : s’il est de 30 ,
de 40 ou de 50, il n’a pas la même valeur, et j’imagine qu’avec le barème
progressif de l’I.R., c’est encore plus compliqué de préjuger de ca (il
semble parfois plutôt sensé de refuser quelques 3 ou 4k annuels pour rester
optimal). Bref de toute façon, le salaire c’est diabolique : une fois qu’on
s’habitue à un niveau de vie, difficile de retourner en arrière, plus
encore quand la famille est impliquée.

Mais pour revenir à la phrase choc… je continue de penser que c’est très,
très éxagéré, toutes choses replacées dans leur contexte. Apres comme pour
tout, je suppose que si on pousse fort une extreme de la répartition coté
ouvrier et une extreme de la répartition coté I.T., le cas décrit est
nécessairement exemplifié.


On 2 June 2017 at 09:09:42, Eliott Trouillet (
e.trouil...@europrocurement.net) wrote:

Colin,

Attention aux détails statistiques tout de même: la moyenne est tirée vers
le haut par une minorité de salaires, il serait plus approprié dans ce cas
de parler de salaire médian, qui sera bien plus bas que les 3142.

Ne pas oublier non plus que tout le monde n'a pas fait des études
d'ingénieur, et qu'un salaire "d'informaticien" (même si je n'aime pas ce
mot) ne correspond pas forcément à celui d'un admin réseau ou technicien
dans les télécoms. Bien que le site "salaire moyen" ne semble pas faire la
différence (c'est fou que la valeur soit la même à 1€ près pour l'ingénieur
système et le développeur).

Quant à la "différence Paris/Province, je pense qu'elle se lisse sur les
salaires les plus élevés, mais est conséquente sur des salaires plus
basiques. J'ai eu l'occasion de constater des différences de +/-10k€ brut
annuels sur des postes à qualifications et missions équivalentes entre Lyon
et Paris.

Eliott

-----Message d'origine-----
De : frnog-requ...@frnog.org [mailto:frnog-requ...@frnog.org] De la part de
Colin J. Brigato
Envoyé : vendredi 2 juin 2017 07:18
À : Olivier Vailleau <olivier.vaill...@gmail.com>; frnog@frnog.org
Objet : Re: [MISC] Re: [FRnOG] [JOBS] Ingénieurs et Consultants Réseaux
(Avant-vente et Déploiement/Prestation)

Mea culpa, vision étriquée de parisien. Loin d’y être né ni d’y avoir vécu
plus d’un tier de ma vie, j’ai presque honte de cette présomption du coup.
Merci pour le coup sur la tête-rappel.

Ceci étant, du coup; j’ai du mal a saisir pourquoi une telle différence
entre la capitale et la province, pour des jobs qui cité sont pour pas mal
d’entre eux admissible au télétravail, fut-ce t’il total,quasi total ou
partiel.

Alors bon, même apres ce rappel, tout de même, la phrase :

[…] l'informaticien (ou le sysop ou le dev', etc.. ca dépend ) ne vit pas
beaucoup mieux que l’ouvrier […]

Sincerement ?
Salaire moyen d’un ouvrier : 1650e/mois (net avant I.R).
Salaire moyen d’un “programmeur / webmaster / Ingesys” : 3142e/mois (net
avant I.R).
Alors bon, il m’étonnerait que sur la capitale l’ont gagne assez pour, en
disparaissant de l’échantillon statistique, la moyenne tombe d’un seul coup
de 3142 a 1650…

C’est dommage, quand on a un bon argument, de le gâcher comme ça.

ah et ne parlons meme pas de la pénibilité au travail… entre informaticien
et ouvrier lequel est le plus pénible, je me permet d’avoir un pronostic en
lequel je suis plutot confiant, et indice, ca ne commence pas par info et
ca ne termine pas par ien.

- Colin J. βrigato -
¥ngénieur Σystème & Δirecteur de Projet
✆ 06 43 19 33 49

On 1 June 2017 at 22:50:47, Olivier Vailleau (olivier.vaill...@gmail.com)
wrote:

Je m'étrangle un peu en lisant les précédents messages qui insistent sur le
fait qu'on est dans une branche d'enfants gâtés :
- "... du manque je pense à certain(s) de se rendre compte de la chance qui
est en effet la nôtre dans cette branche."
- "Aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir choisir dans notre branche
un travail/entreprise qui correspond à notre équation personnelle"
- "Mais ça c'est parce que nous avons tous de la chance dans notre secteur
de pouvoir faire ce choix."

En province, et loin des grandes agglomérations, l'informaticien (ou le
sysop ou le dev', etc.. ca dépend ) ne vit pas beaucoup mieux que
l'ouvrier, et surtout, il n'a pas le choix.

Peut-être que sur la région parisienne et les 5-6 autres grandes villes,
y'a de l'offre d'emploi à gogo, mais je peux vous assurer qu'en campagne,
ou disons plutôt en agglomération de taille modeste, il n'y a pas beaucoup
d'activité. De ce fait, les rares boites qui embauchent le font à un
salaire très proche du "minimum acceptable" si bien décrit précédemment.
Dans ce cas, le premier critère reste donc le salaire.
N'oublions pas que dans notre branche, l'offre d'emploi est
géographiquement très mal répartie. Et s'il n'y a pas de taf' nous
correspondant au salaire minimum décent, on change complètement
d’orientation, pour aller tondre des moutons, scotcher les carton d'Amazon
ou bien tenir la déchèterie du coin.

A titre d'expérience perso, j'ai quitté un poste de la fonction publique
hospitalière (j'étais fonctionnaire.. ouahou quelle chance !). Poste qui
était magnifique : Salaire convenable (je ne dirait pas décent, mais juste
convenable), environnement technique de ouf', beaucoup de projets
techniques intéressants, mais énormément de contraintes temporelles
(astreintes permanentes et usantes, fonctionnement 24/7), contraintes
fonctionnelles ( haute dispo du matos/logiciel et de l'humain ),
contraintes légales ( données médicales). J'ai donc quitté ce job. Et bien
je peux vous dire que pour trouver de quoi nourrir la famille, on
s’aperçoit vite qu'il n'y a pas beaucoup de recruteurs qui se chamaillent
dans le coin !! Et pour le coup, j'accepte un gap négatif, pasque sinon, je
suis bon pour apprendre à cultiver Bio.

Alors, oui, on est dans une branche plutôt dynamique (en tout cas, plus que
pour les soudeurs-fraiseurs), mais ce n'est pas tout le monde qui peut se
gargariser la bouche pleine.
Olivier


Le 1 juin 2017 à 03:55, Colin Brigato <co...@brigato.fr> a écrit :

> J'aurais du mal à produire plus éclairé que l'objectivité de raphael,
> et si comme il le dit chacun possède ses propres barèmes je m'étonne
> quand même grandement de voir chez certain le salaire si haut placé
> dans les critères de choix : cela dénote du manque je pense à certain
> de se rendre compte de la chance qui est en effet la nôtre dans cette
branche.
> Si l'on a en effet tous un salaire "minimum" dont nous tenons rigueur,
> eu égard autant à notre niveau de vie/confort familial/obligation
> qu'importe, passé cette barrière il deviens alors plutôt de bon gros
> dernier critère de choix. On est quand même chez nous dans des
> salaires assez rapidement forts voir très forts à comparer avec la
> mode et la moyenne française (oui) avec des nécessité de diplômes et
> d'écoles de moins en moins fortes, au profit des "profils" et des
"autodidacte".
> Tout un chacun "doué" et surtout passionné peut réellement aujourd'hui
> faire sa vie et une _bonne_ vie de sa passion. C'est sensé être
> exceptionnel, pourtant dans notre branche c'est semble t'il quasiment
> la normale.
> Moi ce qui m'embête un peu plus aujourd'hui ce sont certaines boîtes à
> "RH 2.0" persuadés qu'ils vont pouvoir "lever du geek" avec des
> buzzword et des promesses plus rigolotes les unes que les autres.
> Typiquement la boîte qui cherche un "whatever avec ×Ops dedans", un
> langage un peu djeuns voir trop des "vient chez nous ya UN baby foot
> et on est comme chez Google tu fera même pas la différence", voir
> parfois ça vire en cacahuète avec quasiment un "si intéressé merci
> d'envoyer un dessin au fusain de chien qui représente pour vous
> l'esprit 3.0 de demain". J'exagère à peine. ON assiste à une réelle
> recrudescence à la fois de génie commença surdité de ce côté là, tout
> comme à l'essor des nouveaux chasseurs de têtes les plus étranges,
poussif, et aux situations de recrutement les plus rocambolesques.
> Mais comme à mon habitude je dérive doucement mais sûrement vers le
> [Misc] Et m'arrette ici avant le rappel à l'ordre... Ah je vois qu'on
> y a déjà glissé, tout vas bien.
>
> - Colin
>
>
> Le choix d'un travail est nécessairement la combinaison de plusieurs
> facteurs tel que le salaire, le temps de travail, l’intérêt du poste,
> la localisation, l'ambiance de travail, les avantages (télétravail,
> CE, etc...), le projet d'entreprise, etc...
>
> Chacun je pense possède sa propre équation pour déterminer si tel ou
> tel poste est intéressant et viable pour lui.
>
> Aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir choisir dans notre branche
> un travail/entreprise qui correspond à notre équation personnelle.
> Ce n'est pas le cas de tout le monde loin s'en faut, alors profitons en.
>
> Personnellement je n'ai jamais mis le facteur salaire en 1er. J'ai
> certes un seuil minimal et une cohérence à avoir, mais d'autres
> facteurs sont tout aussi importants, voir plus.
> (j'ai parfois fait des gap négatif par exemple)
>
> Mon raisonnement est que ce qui me manque le plus c'est le temps.
> Hors donc on consacre tous beaucoup de temps à notre job.
> Il faut donc que je trouve du sens/plaisir à ce que je fais, sinon je
> change. Et cela est principalement lié au projet/organisation de la
> société, et la place que j'y prends. Le sentiment d’être vaguement
> utile, de construite un minimum, et d'en retirer quelque chose (autre
> que de l'argent).
>
> Mais ça c'est parce que nous avons tous de la chance dans notre
> secteur de pouvoir faire ce choix.
>
>
>
> --
> Raphael Mazelier
>
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>
> On 31 May 2017, 22:49, at 22:49, Raphael Mazelier <r...@futomaki.net>
> wrote:
> >
> >>>>> La seule différence entre deux boîtes, c'est le salaire, et à la
> >marge
> >>>>> si les salaires sont comparables, les contraintes.
> >>>>
> >>>> Les modes d'organisation aussi, l'ambiance dans l'équipe, un
> >>>> subset de valeur commune avec l'objectif de la boîte.
> >>>>
> >>>>>
> >
> >
> >Le choix d'un travail est nécessairement la combinaison de plusieurs
> >facteurs tel que le salaire, le temps de travail, l’intérêt du poste,
> >la localisation, l'ambiance de travail, les avantages (télétravail,
> >CE, etc...), le projet d'entreprise, etc...
> >
> >Chacun je pense possède sa propre équation pour déterminer si tel ou
> >tel poste est intéressant et viable pour lui.
> >
> >Aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir choisir dans notre
> >branche un travail/entreprise qui correspond à notre équation
personnelle.
> >Ce n'est pas le cas de tout le monde loin s'en faut, alors profitons
> >en.
> >
> >Personnellement je n'ai jamais mis le facteur salaire en 1er. J'ai
> >certes un seuil minimal et une cohérence à avoir, mais d'autres
> >facteurs sont tout aussi importants, voir plus.
> >(j'ai parfois fait des gap négatif par exemple)
> >
> >Mon raisonnement est que ce qui me manque le plus c'est le temps.
> >Hors donc on consacre tous beaucoup de temps à notre job.
> >Il faut donc que je trouve du sens/plaisir à ce que je fais, sinon je
> >change. Et cela est principalement lié au projet/organisation de la
> >société, et la place que j'y prends. Le sentiment d’être vaguement
> >utile, de construite un minimum, et d'en retirer quelque chose (autre
> >que de l'argent).
> >
> >Mais ça c'est parce que nous avons tous de la chance dans notre
> >secteur
> >
> >de pouvoir faire ce choix.
> >
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