Léditorial et larticle de la revue sur le projet de barrage du Rizzanese rejoignent
notre préoccupation majeure depuis deux ans. Merci pour lintérêt que vous manifestez
et pour lalerte que vous lancez pour la protection de ce site.
Nous avons énormément travaillé sur ce projet et nous pouvons vous aider à vous
documenter (ADRE, Association de Défense du Rizzanese et de son Environnement 20112 à
Zoza).
Permettez-moi de préciser quelques informations : le coût dinvestissement prévu,
selon les dossiers dEDF, oscille entre 924 millions et 1 095 millions de francs (coût
de construction avec frais de maîtrise duvre, de maîtrise douvrage et intérêts
intercalaires). On est loin des 100 millions de francs dont vous parlez.
Le projet, sous différentes formes, existe depuis 1928 et sil lui reste tant de
vigueur malgré les vicissitudes, cest parce que cest un projet politique, non pas
pour lénergétique mais pour largent : des grandes entreprises continentales et
corses et les collectivités locales sont très intéressées par ce budget et les
retombées fiscales.
Au plan industriel le projet est calamiteux. Quant à lindépendance énergétique, (ou
plutôt à la sécurité dapprovisionnement), elle résiderait plutôt dans des connexions
maillées bien plus sécuritaires au réseau européen et au réseau national dEDF et non
pas dans lautosuffisance dune turbine mal fagotée.
Vous avez perçu le dommage possible pour vos activités sportives et pour les gorges du
Rizzanese qui ont été si bien décrites et illustrées par François Cirotteau dans VSD
(qui possède encore la référence de ce reportage ?) et par Josef Haas dans La Corse,
Un Paradis de lEau Vive
Mais nous pouvons aussi vous dire que les dommages sont
encore plus importants pour la faune, les poissons et le milieu aquatique, pour la
conservation à terme de la plage, pour les paysages et pour les vestiges historiques
et archéologiques
et même pour le tissu économique et social de la vallée, ce qui
peut sembler paradoxal.
Aidez-nous à sauver cette vallée (il ny en a plus beaucoup comme celle-là). Il est
encore temps de faire quelque chose auprès des décideurs. Pour tous, merci davance.
Georges MATTEI, président de lADRE.