![]() Joseph Whright of Derby, 1768
Utopiana/Février 2020/Rappel Ateliers de réflexion 24 février à 19h Émanciper l’art et son milieu – Mischa Piraud (sessions suivantes: 16/03, 27/04) Cette série d’ateliers explorera les ambiguïtés de la condition spatiale de l’art dans la ville gentrifiée. Elle en abordera plusieurs dimensions : la question de la créativité et des stratégies politiques de la « ville créative » ; celle de l’institution ; celle de la valeur et surtout celle des puissances politiques de l’art. Lors de ce premier atelier, intitulé Décrire le piège. La ville créative comme nouvelle condition urbaine de l’art, nous passerons en revue quelques concepts qui permettent de décrire le traquenard urbain dans lequel s’empêtre l’art. Un examen collectif de nos expériences et/ou enquêtes permettra de décrire ce qui aujourd’hui définit la condition urbaine des pratiques artistiques.
26 février et 03 mars à 19h Raconter l’étude des milieux. Raconter l’anthropologie des catastrophes – Yoann Moreau et Alain Kaufmann C’est à partir de leurs terrains respectifs, la biologie et l’anthropologie, que les deux intervenants nous présenteront leurs récits. Alain Kaufmann consacrera un premier atelier à l’étude des milieux. Il racontera l’histoire de cette notion et observera, au travers d’exemples concrets, les différences introduites dans notre rapport au monde dès lors que nous commençons à envisager ce qui nous environne comme n’étant pas simplement « alentour », c'est-à-dire comme si « l’environnement » ne faisait pas partie de nous et de ce qui nous constitue. Yoann Moreau consacrera ensuite un atelier aux manières dont les sociétés humaines font face aux catastrophes qui les ébranlent. Il racontera les diverses manières de « faire monde », celles dont peuvent s’écrouler ces mondes et enfin, les façons dont les humains et les non-humains recomposent des mondes après un effondrement.
Les ateliers sont sur inscription (utopi...@utopiana.ch)
Ils se dérouleront à Utopiana (chemin de Mestrezat 7A, 1202 Genève) et seront suivis d’un repas participatif. Chacun est chaleureusement convié et toute contribution est bienvenue.
Résidences, dès le 3 février
Les Hybrides – Vanessa Lorenzo Le projet de Vanessa Lorenzo est centré sur les hybrides, l’attachement intra-espèces et les écologies des nouveaux médias à l’heure du changement écologique et numérique. Son projet est inspiré par un ornement architectural préchrétien nommé « Homme vert », une tête feuillée sculptée sur de nombreuses églises européennes, qui reconnaît le culte païen d’une nature valorisant notre vulnérabilité. Le projet est aussi influencé par une approche animiste des êtres métamorphiques et indéfinis qui prolifèrent en temps de crise. Lors de cette résidence, Vanessa Lorenzo interrogera le désir, la peur et les vulnérables affects entre l’humain, le plus-qu’humain et les technologies qui les lient.
La Bateauthèque – Marie van Berchem La bateauthèque est une ressource participative dédiée à la pensée critique, décoloniale, anti-raciste et féministe, et émerge du contexte spécifique de Genève. C’est un lieu de savoir in situ qui repense la relation entre la bibliothèque, les livres et le visiteur. À travers les stratégies de décolonisation du savoir, ce que la bateauthèque souhaite remettre en question n’est pas seulement quelle histoire est racontée, mais aussi qui la raconte, comment est-elle racontée et donc à qui s’adresse-t-elle. La décolonisation est comprise comme une pratique de mémoire, de transformation, de soin, de conversation et de (re)construction collective. Bien qu’ancrée dans un passé qu’elle cherche à comprendre et à exposer, elle agit résolument dans le présent et pour la suite.
Pour contacter les artistes en résidence, veuillez envoyer un message à utopi...@utopiana.ch
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