Arnaud Launay, le Wed 09 Jan 2013 12:03:05 +0100, a écrit :
> Le Wed, Jan 09, 2013 at 02:21:19AM +0100, Samuel Thibault a écrit:
> > Oh je n'en doute pas. Comme je dis, ce n'est pas trouver la réponse,
> > qui est un problème, c'est qu'il ne faut pas s'étonner que les
> > profs/chercheurs laissent tomber de s'intéresser au frnog, si c'est
> > ainsi qu'ils sont accueillis.
> 
> En 2013, la protection d'un formulaire en libre-accès sur
> Internet me semble indispensable, et comme dit ailleurs, il
> suffit de chercher "gbic" sur google images pour voir tout de
> suite de quoi il s'agit.

Comme je l'ai précisé déjà plusieurs fois, là n'est pas la question
pour moi. Ce que je signale, c'est que c'est la présence même de la
question qui fait que le visiteur va se demander s'il va être vraiment
bienvenu.

Antoine Versini, le Wed 09 Jan 2013 12:07:21 +0100, a écrit :
> Le 9 janv. 2013 à 11:51, Samuel Thibault <samuel.thiba...@ens-lyon.org> a 
> écrit :
> > Et combien d'enseignants/chercheurs qui ont passé leur chemin, parce
> > qu'ils ont compris de la page qu'ils n'étaient pas bienvenus ?
> 
> Si c'est réellement le cas, alors un tel niveau de stupidité doit
> les handicaper dans leur existence quotidienne.

Heu. Je ne vois pas où est la stupidité. Quand un formulaire demande
un détail technique de câblage, alors qu'on est enseignant/chercheur
de tout ce qui est au-dessus (couche 3 et supérieur), voire uniquement
couche 7, on ne se sent pas à sa place, car ça donne l'impression
que ça va être une conférence de barbu qui ne parlent qu'en termes
techniques inaccessible à qui n'est pas professionnel du milieu, alors
qu'il y a beaucoup à y apprendre même pour quelqu'un de la couche 7.
Poser une question de couche 1, c'est les faire fuire.

Pour donner un exemple plus concret: en Licence 1, on a un cours C2I
destiné à tous les étudiants scientifiques, comprenant de nombreux
aspects des conséquences des évolutions numériques actuelles, que
ce soit en terme de droit d'auteur, de mode de vie, etc. Mon collègue
qui s'en occupe parle notamment de la structure d'Internet en France,
et par exemple un chouya de la notion de peering etc. Il serait bien
qu'il vienne au frnog pour en discuter avec les gens concernés et avoir
une bonne vision, qu'il pourra enseigner. Il se trouve que c'est un
chercheur théoricien pur en graphes. Il est à la limite de savoir
configurer une adresse IP à la main sous Linux. Que va-t-il se passer
quand il va voir la questions sur SFP/GBIC ? Il va se dire qu'il ne va
rien piger à 95% de ce qui va se raconter là-bas, et donc dépenser
une journée de boulot pour ça, c'est inenvisageable.

Frederic Dhieux, le Wed 09 Jan 2013 12:20:36 +0100, a écrit :
> Quelle frilosité

Ne t'inquiètes pas pour moi, j'ai la tête dure :)

Je ne parle pas pour moi, mais pour tous ceux, dont je pense que vous
n'avez pas connaissance, qui oui, préfèrent éviter de risquer de
passer une journée à ne rien comprendre alors qu'une pile de copie les
attends, un dossier de financement est urgent, le thésard à encadrer,
etc.

> Je peux concevoir la crainte de ne pas
> être dans son élément, la perplexité face à la méthodologie, mais on est
> sur une mailing assez ouverte, poser la question gentiment de savoir si
> on est le bienvenu ne coûte pas grand chose,

Ce n'est pas pour moi que je posais la question :) Je pense avoir déjà
une bonne idée du contenu effectif du frnog.

> en tout cas forcément moins
> de réponses négatives que "c'est mal foutu ça donne pas envie" ;)

Ce n'était justement pas les réponses positives qui m'intéressaient,
mais de faire réagir sur cet accueil.

> Je suis un peu triste quand même de voir qu'on s'arrête à ça quand on
> est un enseignant. N'est-ce pas la qualité dans votre métier qu'être
> curieux, d'enrichir ses propres connaissances pour mieux les passer à la
> génération future ? Ca mérite bien un petit effort non ? ;)

Si, bien sûr. Sauf que rien ne nous pousse à ça, au contraire. Donc
la moindre barrière (et de nouveau je ne parle pas de la présence de
la question, mais de son effet sur le visiteur) devient la goutte d'eau
qui fait dire "apff, une conf de barbu, je vais rien piger, ça va être
une perte de temps, tant pis".

Je n'ai pas gardé la référence dans le thread sous la main,
mais quelqu'un disait que les boîtes envoient des commerciaux,
qui a priori n'ont guère idée non plus de SFP vs GBIC. La grosse
différence, c'est que eux sont explicitement payés pour ça. Pour un
enseignant-chercheur, il va déjà falloir qu'il en prenne l'initiative,
qu'il en prenne le temps, et se batte avec l'administration pour avoir
un crédit pour y aller. Si c'est pour arriver dans une conf de barbu,
l'effort n'en vaut effectivement pas la peine.

> C'est un très grand mal en France, les enseignants sont bien trop coupés
> de la réalité des entreprises et le décalage pour un élève entre
> l'école/fac/univesité et le monde qui l'attend en entreprise est souvent
> important.

D'où mon pointage de doigt sur un élément qui n'aide pas à cela :)

> C'est vraiment dommage que 2-3 mots et une question à l'inscription
> privent un enseignant de cet enrichissement et ses élèves de cette
> vision plus ajustée du monde "réel" du milieu telecom.

Je ne te le fais pas dire :)

Samuel


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