Pour les ignorants comme moi, tu peux rappeler rapidement ce que sont les ERX 
car je ne trouve pas d’informations sur le RIPE, à part des histoires
de transfert de vieux blocs depuis ARIN ou le RIPE vers le RIR local (AFRINIC 
par exemple).

Le 22 sept. 2014 à 22:46, Jérôme Nicolle <jer...@ceriz.fr> a écrit :

> Bonjour à tous,
> 
> Avec la raréfaction des ressources IPv4, on commence à être un paquet à
> lorgner sur des /16 ERX qui n'ont jamais été annoncés de mémoire de RIS.
> 
> Il parait qu'il y a des cas de figure ou l'on peut légitimement réserver
> un bloc sans le router, hors des blocs réservés (RFC 990, 1700, 1918,
> 2544, 3068, 3927, 5737, 5771, 6333, 6598 et 6890). On m'a cité, en vrac :
> 
> - Pour des VPN [non publics]
> 
> - Pour des réseaux privés susceptibles de s'interconnecter à d'autres
> réseaux [non publics]
> 
> - Pour éviter d'avoir à renuméroter quand tout le monde est en 1918 et
> doit s'interconnecter
> 
> Bref, que des cas de réseaux non connectés à Internet (par définition,
> puisque les adresses ne sont pas routées). Mais pourquoi donc utiliser
> des blocs enregistrés auprès de l'IANA ou d'un RIR ?
> 
> Le problème de base est celui de l'unicité de l'adresse. Le registre
> global d'Internet est bien géré et permet de garantir qu'un bloc n'est
> pas assigné deux fois. Autant utiliser un registre existant, non ? Mais
> ça, c'était avant. Là, il y a pénurie.
> 
> Un réseau d'entreprise, d'administration ou de recherche, n'a pas
> forcement vocation à _faire partie_ d'Internet. Mais on va bien
> volontiers s'y interconnecter pour bénéficier de quelques services
> présents sur ce dernier. Deux possibilités :
> 
> - NAT : dans ce cas le masquage d'adresses publiques par des adresses du
> réseau privé est un problème bien réel dans certains réseaux qui ont
> numéroté au pif sans respecter les RFC.
> 
> - Passerelles applicatives : les proxy sont parfaits pour lier le web,
> le mail, la voix et bien d'autres services dès lors qu'ils sont nommés
> au moyen d'un espace sans collision, c'est à dire par DNS et non par
> adresses littérales. Alors, si le resolver interne ne connait pas la
> zone, il répond l'adresse d'un proxy qui lui résout via la racine
> correspondante.
> 
> J'y vois d'ailleurs un autre avantage : ça permet d'avoir une chaine de
> confiance intégrale dans l'ensemble du réseau, puisqu'on peut déployer
> RPKI+ROA et DNSSEC, voir systématiser SSL quitte à recourir aux proxy,
> de bout en bout dans un environnement contrôlé bien plus facilement
> qu'on ne le ferait sur Internet.
> 
> Il est donc techniquement facile d'interconnecter les services de deux
> réseaux, mais pas possible simplement d'interconnecter les réseaux eux-même.
> 
> C'est presque heureux puisqu'on va souvent, dans le cas de
> l'interconnexion de deux réseaux, vouloir contrôler un peu ce qui passe
> de l'un à l'autre (log des proxy). C'est d'autant plus heureux qu'un
> réseau bien conçu, avec adressage et nommage donc, sera facile à
> renuméroter. Il y a d'ailleurs même au moins un protocole basé sur le
> concept de séparation de l'adresse logique et physique : LISP (RFC 6830).
> 
> Du coup, la fusion de deux réseaux dont les adressages peuvent être en
> collision passe logiquement par une étape préalable (voir qui aurait du
> avoir lieu bien avant) : virer les adresses en dur, tout nommer sur le
> DNS. C'est d'ailleurs une recommandation forte, à défaut d'être
> considéré comme obligatoire, pour le déploiement d'IPv6 en entreprise.
> 
> De la même façon, la tenue d'un registre des allocations, du genre avec
> génération dynamique des zones DNS, s'impose rapidement. Le tableau
> excel montre trop vite ses limites. C'est une bonne pratique pour tout
> administrateur réseau, privé ou public, non ? (un appeau à commercial
> efficient-IP est caché dans ce paragraphe, saurez vous le trouver ?)
> 
> Reste le cas de l'historique : Avant, il n'y avait pas de NAT. Avant,
> les proxy étaient chers. Avant, il y avait plein d'adresses. Mais ça...
> 
> On ne change pas quelque chose qui marche. C'est d'ailleurs bien une des
> raisons pour lesquelles IPv6 peine à arriver sur le LAN.
> 
> Depuis ces allocations, on peut légitimement se demander si tout le
> reste du réseau n'a pas été refait de fond en combles, et que seul
> l'adressage reste un vestige d'une époque bénie.
> 
> Après tout, des machines qui ne supportent pas CIDR, ni le NAT, ni le
> nommage DNS, ni IPv6, c'est tellement vieux que c'est même plus sous
> contrat de maintenance, donc qu'on ne peut plus les utiliser dans une
> entreprise sérieuse, non ?
> 
> 
> Du coup, quand on me dit qu'il est normal d'adresser un LAN _non
> connecté à Internet_ avec des IP publiques, que dois-je en déduire ?
> 
> Bref, ces ERX et autres reliquats, on vote tous pour leur destruction à
> la prochaine AG du RIPE ?
> 
> @+
> 
> -- 
> Jérôme Nicolle
> 06 19 31 27 14
> 
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> Liste de diffusion du FRnOG
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