Le 10/11/2014 17:34, Lionel Drevon a écrit :
> Concernant l'ipv6 nible ou dichotomie ou autre?
> 
> Dans un /64 on peut mettre combien de service/produits/services ?

Un seul, entre deux hôtes.

Je précise : oui on peut mettre plus de deux hôtes sur un /64, comme on
l'a toujours fait en IPv4. On peut aussi profiter de l'espace
d'adressage pour limiter autant que possible le périmètre Ethernet, et
router au plus près du port d'accès, ce qui limite considérablement les
problèmes de sécurisation en LAN et de debug en WAN.

(voir
http://blog.ipspace.net/2012/05/layer-2-network-is-single-failure.html
par exemple)

> Cela amène la question suivante : pourquoi voulez-vous augmenter cette
> plage?

Pour profiter du potentiel d'agrégation, accentué par la taille de
l'espace d'adressage.

i.e. c'est précisément parce que tu as de la place qu'il est préférable
de laisser de la place entre chaque allocation. Et parce qu'il n'y a pas
de bonne valeur pour la place à laisser, la dichotomie permet de ne pas
perdre des heures à troller sur la bonne valeur : on coupe tout en deux.
Ou 16.

Il se trouve qu'il y a un moyen de réduire le risque d'avoir à
fragmenter ou re-numéroter, alors ce doit être la meilleure façon de
faire, n'est ce pas ?

> Cette explication ne peut plus exister dans le monde de l'ipv6.

Je ne suis pas capable de justifier la croissance éventuelle du besoin
d'un client. Toi non plus. Personne ne l'est, pas plus que du contraire
: on ne sait pas ce à quoi serviront Internet et IPv6 dans 30 ans, pas
plus que Papy Pouzin ne pouvait se douter de ce qu'on en fait
aujourd'hui (et dans quelles proportions).

Après, si tu trouve que "640K ought to be enough for anybody." sonne un
peu has-been, ose donc le "/48 ought to be enough for anybody.". Moi je
sors le pop-corn, parce que je n'oserai pas l'affirmer.

> Donc dans mon cas l'élément de base est un vlan /64 pour un client (et
> son réseau) et qui peut être ensuite regroupé dans un /48 au niveau d'un
> routeur
> et annoncé en tant que telle sur une plage géographique.
> 
> Ce qui revient a dire que le routage/découpage dans le monde de l'ipV6
> ne servirait plus qu'a différencier
> des routes différentes via des routeurs ou équipements différents.
> 
> A votre disposition pour en discuter (sereinement)

Je suis pas certain d'avoir compris ce que tu cherchais à dire là. Mais
pour résumer, si ton réseau est globalement statique, géographiquement
parlant, alors utiliser la composante géographique comme élément
structurant de ton plan d'adressage est une bonne chose car ça te
permettra d'optimiser plus facilement ton routage en ayant moins de
routes à manipuler.

Exemple pratique, disons que tu as des services produits à Lyon et
Paris, et des intercos avec certains opérateurs aux deux endroits. Alors
l'ASBR va, de façon optimale, être configuré pour se comporter de la
façon suivante :

- Annoncer le préfixe global (/32)

- Aux peers l'ayant sollicité, ou accepté, et aucun autre, annoncer le
more specific local (disons /36)(envisage de tagger wkc NO-PEER au cas
par cas avec tes peers)

- Aux transits présents aux deux PoPs, annoncer le more specific de
chaque coté et demander à ce qu'ils n'annoncent eux-même que le global à
leurs clients et pairs (donc wkc NO-PEER sur le more-specific,
obligatoirement).

- Ne rien annoncer qui n'aie pas d'objet route correspondant dans l'IRR

- Ne rien annoncer d'autre puisque mes /48 n'intéressent personne et
consommeront de la TCAM des copains pour rien



Bon, c'est le cas idéal. Tout le monde ne traite pas la NO-PEER
correctement, et en cas de problème chez un transitaire une
désagrégation temporaire peut être le seul moyen de s'en sortir.

De là à annoncer tous les sous-préfixes, c'est *vraiment* pas sympa,
surtout quand justement on a la place avec IPv6 d'adresser pour ne pas
avoir à recourir à ce genre de coups bas.

Après, s'il y a de meilleures façons de faire, je suis toujours preneur
de suggestions.

@+


-- 
Jérôme Nicolle
06 19 31 27 14


---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/

Répondre à