Le 28/04/2021 à 22:24, Michel Py a écrit :

Pas plus que les jeunes, sauf que eux ils se sentent pas largués parce qu'ils 
n'ont pas connu l'évolution.
La raison pour laquelle tu te sens largué est parce que tu te rappelles de 
l'époque où on pouvait encore avoir une vision globale de l'informatique et du 
réseau et être relativement potable dans la majorité des domaines, ce qui a 
cessé d'être le cas depuis longtemps.

Pour fabriquer un ordinateur, il fallait un microprocesseur, de la RAM, un PIA, éventuellement une ROM, du perchlorure de fer pour le circuit imprimé, et un fer à souder. On comprenait et maitrisait  ce qu'on faisait... L'instruction de programme qui engendre un signal électrique, qui lui-même génère une  action sur un périphérique. Aujourd'hui, on retrouve un peu cet état d'esprit avec les Arduino et Raspberry, qui sont faciles d'accès et économiques.


Windows, Intel et Microsoft, tu peux pas éviter. Cisco tu peux pas éviter non 
plus.

Maigre consolation pour moi, je suis dans l'informatique d'entreprise, donc j'arrive encore à me passer de Cisco :-)



Sans parler de l'omniprésent C, que mon cerveau a toujours refusé
d'intégrer (illisible, illogique, intrinsèquement dangereux).
Pour moi C ça va encore (à petite échelle), quoi que pour la partie illisible 
et dangereux je suis d'accord, mais c'est un compromis entre la vitesse 
d'exécution de l'assembleur et la facilité du Pascal (mon favori).

Déjà, visuellement, çà m'indispose : les accolades (reprises par de très nombreux langages) déstructurent complètement le bloc d'instructions. A coté de çà, j'étais aux anges quand j'ai découvert Python, et la délimitation des blocs par indentation (obligatoire). N'ayant donc jamais réussi à intégrer le C dans mon cerveau, malgré ma passion pour les micro-contrôleurs où il était omniprésent, j'ai effectivement fait beaucoup de Pascal. Puis j'ai découvert ADA, qui est une évolution "logique". C'est un langage robuste, qui permet d'éviter une grande partie des erreurs de programmation, et dont j'apprécie la logique. Il me manque juste un peu plus de temps pour m'y mettre plus sérieusement.


C++  et C# je m'y suis jamais vraiment mis. La programmation orientée objet 
j'ai du mal aussi; j'ai fait un peu de VB, mais j'ai du mal.

Pas facile à appréhender, certes. Mais une fois que tu as acquis les concepts, la POO, c'est quand même un outil génial en terme de modularité / portabilité...


Le problème aujourd'hui c'est qu'il y a trop de choses. Au boulot, je fais (pas 
dans l'ordre) : Python, Perl, C, VB, Powershell, Batch (bon maintenant c'est 
plus MS-DOS .bat, c'est devenu .cmd command line, mais dans le temps on 
m'appelait batman, il y avait une raison), Go, Tcl, Sh.

Problème résolu ici. Même si cela fait partie de mon métier, la programmation doit rester un loisir, un plaisir, une satisfaction intellectuelle. Pas question donc de coder dans un langage qui m'est désagréable comme C ou Perl :-) Il y a une dizaine d'années, j'ai fait une "revue" de tout ce qui existait. Python est sorti du lot. De façon tout à fait subjective, c'est celui que j'ai le plus apprécié. Ensuite, je me suis rendu compte que j'étais loin d'être le seul à l'apprécier, et que c'était hyper-polyvalent dans tout un tas de domaines. Donc, je tente de tout normaliser et de tout faire en Python, du web au micro-contrôleur, en passant par PowerShell (en ce moment, je suis en train d'écrire un "wrapper" pour profiter des commandes PowerShell, mais au sein d'une logique de programme écrite en Python).

C'est un peu ce que je  reproche aux gens d'aujourd'hui : on leur dit "faites du PHP", et ils font du PHP. Sans aucune approche critique, de savoir si ce langage leur convient ou pas, ou sans chercher à voir s'il y aurait de meilleures solutions pour arriver au résultat. Un langage de programmation est un prolongement de la logique intellectuelle d'une personne. Si on force quelqu'un à utiliser un langage qui ne lui convient pas, le résultat sera à mon sens forcément mauvais.


Le temps où on écrivait du code sur un processeur 8 bits à 1 MHz avec un jeu de 
100 instructions et quelques malheureux Kilos de mémoire, sans système 
d'exploitation, par rapport à ce qu'on a aujourd'hui, c'est la même différence 
qu'entre une bactérie et un humain. Et ça a évolué de la même façon aussi : à 
grands coups d'erreurs et d'échecs, et pas en favorisant le plus beau, le plus 
rapide, le plus fort ou le plus sympa. En favorisant le plus coriace ou 
adaptable, celui qui survit.

Belle image. Je dirais que ceux qui ont survécu, ce sont ceux qui ont su recruter des commerciaux et des marketeux là où les autres recrutaient des ingénieurs ;-(

Souvent l'intérêt d'un jeu sur disquette n'était pas de jouer (il y en avait 
des carrément nuls) mais de le déplomber pour faire une copie illégale de la 
disquette, c'était bien plus rigolo.


Tu as fait ma journée :-)

--
Il y a déjà des playlists "Années 80" sur Spotify et Deezer. Je propose de créer une mailing-liste "Nostalgie / Années 80", afin de cesser de polluer celle-ci :-D



---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/

Répondre à