Le 27/01/2023 à 12:56, David Ponzone a écrit :
Alors l’ARCEP dit que pour nous, ses membres, c’est ok pour virer le cuivre si 
presque tout le monde a le FTTH, et les autres de la 4G ou Starlink 
(anti-cocorico).
Le problème est de savoir ce qu’on entend par « quasi-totalité ».
Pour des gens comme nous, je pense que cela signifie 99,9% des 
foyers/entreprises. Pour eux, j’ai peur que ça soit plutôt 99%. Pour les OI, 
c’est probablement encore moins.
Ca va être sympa d’habiter dans un coin reculé en 2030.

L'an dernier, un grand opérateur m'a a résilié unilatéralement un lien en site isolé construit sur ATM au motif que l'ARCEP l'avait autorisé à le faire, alors que le FTTH n'arrivera pas, au mieux, avant deux ans. Mieux encore, la condition pour rétablir au moins temporairement le lien était de signer un bon de commande pour une solution FTTO 4 fois plus chère ! Inutile de dire que çà a rué dans les brancards :-)

Pour en revenir au sujet de cette discussion, j'ai déposé une réclamation à l'ARCEP le 29/06/2022 sous le numéro A2201766. Je voulais savoir à qui distribuer les baffes : à mon opérateur qui aurait outrepassé ses droits, ou bien à l'administration qui aurait explicitement autorisé ces méthodes de voyous. Je n'ai jamais reçu le moindre début de commencement de réponse de l'administration ! Pas même un "NON" ou un "Allez vous faire voir" (réponses qui, je le rappelle, peuvent être considérées comme tout à fait valables en terme d'ingénierie pour peu qu'elles soient correctement argumentées).

Donc, je ne dirais pas que l'ARCEP m'inquiète. L'ARCEP, pour moi, n'existe pas ! Ces gens sont sur une autre planète, de toute évidence pas sur la mienne ! Le corollaire est que je n'attends absolument plus rien d'eux.

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Dans le rural, on s'est déjà faits enfler copieux il y a 10 ans avec le passage à la TNT. Le FTTH semble suivre le même chemin. Les récentes tempêtes, les sabotages sur les backbones fibre, ainsi que le spectre des délestages ont commencé à faire prendre conscience que tout pouvait assez facilement se casser la gueule ! Les préfets eux-mêmes commencent à douter de leurs télécoms, et activent les ADRASEC pour vérifier qu'ils pourront avoir des communications d'urgence en cas de crise. Les services de secours font les poubelles pour récupérer leur vieux matos et réinstaller des réseaux radio. Les transferts de compétences de la loi NOTRe veulent enlever toute prérogative aux maires ruraux en obligeant des regroupements forcés dans des interco  souvent inefficaces où ils ne laisseront que des plumes. Et j'en oublie sans doute...

Je n'ai donc pas l'impression que la gouvernance des télécom soit la seule chose qui part en vrille dans ce pays. Il faut chercher pour trouver une industrie jadis prospère qui n'ait pas été mise en pièces ces 20 dernières années à l'aune du libéralisme exacerbé. Le summum étant atteint en ce moment avec le mécanisme de "fabrication" des prix de l'électricité !

A moins que tout ceci ne soit effectivement "la normalité". Je ne sais plus quel hurluberlu de philosophe a dit : "Je pense, donc, je suis." ;-) . Aujourd'hui, il pourrait sans doute dire : "Je comprends que je n'y comprends rien !"



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